Jean Liébaut

Jean Liébaut

Jean Liebault

Jean Liebault (1535-1596) était médecin et agronome, né à Dijon. Il est originaire de Dijon. Il avait épousé la fille de l'imprimeur Charles Estienne et on lui doit la traduction française du livre de celui-ci La Maison Rustique.

Sommaire

Biographie

Il vint fort jeune à Paris, et après avoir suivi quelque temps les cours du savant L. Duret, prit ses grades en médecine, îl pratiqua son art avec beaucoup de succès et se concilia cependant l'amitié de ses confrères. Ayant épousé Nicole Estienne[1], fille de Charles Estienne, imprimeur, qui le préféra à Jacques Grévin, il compléta le Théâtre d'agriculture de son beau-père et le traduisit en français. Cette spéculation ne put qu'être très avantageuse à Liébault ; mais le revers de fortune qu'éprouva Charles Estienne rejaillit sur lui : il passa sa vie dans un état voisin de l'indigence et mourut le 21 juin 1596 à Paris, sur une pierre où il avait été contraint de s'asseoir dans la rue Gervais-Laurent (voir : Pierre de l'Estoile, Hist. de Henri IV).

Publications

  1. Praedium rusticum, In Quo Cuiusuis Soli vel Culti vel Inculti Platarum Vocabula ac Descriptiones, Earumque Conseredarum atque Excolendarum Instrumenta suo Ordine Describuntur. Paris, 1554. Première édition en latin de ce qui devient L’Agriculture et maison rustique, en 1564 avec Charles Estienne, Paris: Franciscus Pelocarum, 1629, parachevée premièrement, puis augmentée par Jean Liébault, Paris, 1570, in-4°[2],[3],[4] ;
  2. Thresor des remedes secrets pour les maladies des femmes. Pris du latin & faict François. À Paris, chez Jacques du Puys, la Samaritaine, 1585.
  3. Quatre Livres des Secrets de Medecine et de la Philosophie Chymique. Esquels sont descrits plusieurs remèdes singuliers pour toutes les maladies tant internes qu'externes du corps humain. Ensemble la manière de distiller eaux, huiles, quintessences de toutes sortes de matières, preparer l'antimoine et la poudre de Mercure, faire les extractions, .... Traduits du latin (de Gasp. Wolf), Paris, 1575, 1579, 1582, in-8° ; Lyon, chez Benoist Rigaud, 1593, 1595 ; Rouen, 1628, 1645, même format. [5] ;
  4. Thesaurus sanitatis pirtitu facilis. sêlectas ex vdfiis auctori bus. etc., Paris, 1577, in-16 ; 2e édition, revue et augmentée, par A. Scribonius, Francfort, 1578, in-8° ;
  5. Scholia in Jac. Hallerii commetitaria in libr. 1 Aphorismorutn Hippocratis, Paris, 1579, in-8° ; il y a plusieurs autres éditions ;
  6. De sanitate, fœcunditdte et mardis mulierum, ibid., 1582, in-8°, traduit en français : Trois livres de la santé, fécondité et maladies des femmes, Paris, même année, in-8° [6] ;
  7. De cosmetica seu ornalîi et decoratione, etc., Paris, 1582, in-8° ; traduit en français sous ce titre : Trois livres de l'embellissement et ornement du corps humain, ibid., 1582, in-8° [7] ;

Antoine du Verdier attribue encore à Liébault le Trésor et remède de la vraie guérison de la peste, avec plusieurs déclarations dont elle procède, Lyon, in-8° ; et Pierre Bayle : De prœcavendis curandisque vénéras.

Voir aussi

Notes

  1. On a dit, d'après La Croix du Maine, qu'aucun de ses ouvrages n'avait été imprimé. On trouve cependant dans le Catalogue de la bibliothèque de Paris : les Misères de la femme mariée, mises en forme de stances par madame Liébault. Paris, P. Mesnier, in-8° ; et Joly (Remarq. sur le Dict. de Bayle) en cite, d'après le Catalogue du baron d'Hohendorff, une autre édition. Rouen, 1597, in-12.
  2. La trad. de 1'Agriculture, etc., avait paru dès 1564, année de la mort de Charles Estienne ; et elle avait eu plusieurs éditions avant 1570. Mais celle l'année 1570 est meilleure que les précédentes, quoiqu'elle contienne beaucoup d'absurdités. (Voir la Bibliogr. agronom., n° 25.]
  3. Cet ouvrage est divisé en 1 livres qui traitent de la ferme et de ses dépendances, des jardins à fleurs et parterres, des vergers, des prés et prairies des terres labourables, des vignes, et enfin des garennes et oiseaux. 11 s'en fit une foule d'éditions successivement augmentées et perfectionnées et cet ouvrage a servi de modèle à toutes les compositions françaises du même genre (voir : Liger).
  4. L'édition de Lunéville, 1577, in-8°, fut augmentée par Liébault d'un Bref recueil des chasses du cerf, du sanglier, du lièvre, du renard du blaireau, du conil et du loup. La Chasse au loup avait déjà paru dans l'édition de 1566. (Voir : Clamorgan)
  5. Les dernières éditions sont encore recherchées. C'est la version française de la seconde partie du Thesaurus Euonimy Philatri de Remediis Secretis de Conrad Gesner (1516-1565), effectuée par Jean Liebault. Il dit dans la préface qu'il s'est esbattu l'espace de quelques veilles, non tant à la traduire en François qu'à la paraphraser, mesme la revoir soigneusement et l'augmenter de plusieurs singulières destillations…. Ce manuel pratique contient la description de nombreuses substances et les opérations chimiques pour les obtenir. On y trouve des références à Raymond Lulle, à Paracelse, etc.
  6. Ce livre n'est point une traduction de celui de Marinello, comme on l'a prétendu ; mais il n'est pas extraordinaire que Liébault se soit souvent rencontré avec le médecin italien, puisqu'il traitait le même sujet. Le traducteur français de l'ouvrage de Liébault en a retranche plusieurs détails que la décence ne permet pas d'exprimer en notre langue. En terminant cet ouvrage, Liébault en promettait un autre qui n'a pas vu le jour, Sur la manière de nourrir et élever les enfants (Joly, Rem. sur le Dictionnaire de Bayle).
  7. La traduction est recherchée des curieux.

Sources

« Jean Liebault », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littérateurs français ou étrangers, 2e édition, 1843-1865 [détail de l’édition]

  • Antonio Saltini, Storia delle scienze agrarie, t.I Dalle origini al Rinascimento, Edagricole, Bologna 1984, pp. 257-269
Ce document provient de « Jean Liebault ».

Wikimedia Foundation. 2010.

Contenu soumis à la licence CC-BY-SA. Source : Article Jean Liébaut de Wikipédia en français (auteurs)

Игры ⚽ Поможем сделать НИР

Regardez d'autres dictionnaires:

  • Liébaut III de Bauffremont — Blason des Bauffremont. Liébaud III de Bauffremont est né vers 1165 et est mort vers 1227, très certainement dans son château de Beaufremont et est inhumé dans le cloître de l abbaye de Morimond. Les Bauffremont apparaissent pour la première fois …   Wikipédia en Français

  • Charles Estienne — Charles Estienne, [ŝarl etjen ], (1504 1564), médecin, imprimeur et écrivain français. Sommaire 1 Biographie 1.1 Origine 1.2 Médecin 1.3 I …   Wikipédia en Français

  • Carolus Stephanus — Charles Estienne Médecine Sciences fondamentales Anatomie Physiologie Embryologie Histologie Génétique Bioéthique …   Wikipédia en Français

  • Bauffremont — Maison de Bauffremont Blason des Bauffremont (ancien). La famille de Bauffremont, qui totalisa deux chevaliers du Saint Esprit et quatre de la Toison d or, est une ancienne et illustre famille noble originaire de Haute Lorraine. Somma …   Wikipédia en Français

  • Bauffremont-Courtenay — Maison de Bauffremont Blason des Bauffremont (ancien). La famille de Bauffremont, qui totalisa deux chevaliers du Saint Esprit et quatre de la Toison d or, est une ancienne et illustre famille noble originaire de Haute Lorraine. Somma …   Wikipédia en Français

  • Duché de Bauffremont — Maison de Bauffremont Blason des Bauffremont (ancien). La famille de Bauffremont, qui totalisa deux chevaliers du Saint Esprit et quatre de la Toison d or, est une ancienne et illustre famille noble originaire de Haute Lorraine. Somma …   Wikipédia en Français

  • Famille de Bauffremont — Maison de Bauffremont Blason des Bauffremont (ancien). La famille de Bauffremont, qui totalisa deux chevaliers du Saint Esprit et quatre de la Toison d or, est une ancienne et illustre famille noble originaire de Haute Lorraine. Somma …   Wikipédia en Français

  • Maison De Bauffremont — Blason des Bauffremont (ancien). La famille de Bauffremont, qui totalisa deux chevaliers du Saint Esprit et quatre de la Toison d or, est une ancienne et illustre famille noble originaire de Haute Lorraine. Somma …   Wikipédia en Français

  • Maison de Bauffremont — Blasonnement : « Vairé d or et de gueules » Devise(s) …   Wikipédia en Français

  • Maison de bauffremont — Blason des Bauffremont (ancien). La famille de Bauffremont, qui totalisa deux chevaliers du Saint Esprit et quatre de la Toison d or, est une ancienne et illustre famille noble originaire de Haute Lorraine. Somma …   Wikipédia en Français

Share the article and excerpts

Direct link
Do a right-click on the link above
and select “Copy Link”