Jean Bertrand Aristide

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Jean-Bertrand Aristide

Haïti

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Cet article fait partie de la série sur la
politique d'Haïti,
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Jean-Bertrand Aristide rencontre Bill Clinton dans le bureau ovale, 14 octobre 1994.
Jean-Bertrand Aristide rencontre Bill Clinton dans le bureau ovale, 14 octobre 1994.

Jean-Bertrand Aristide, né le 15 juillet 1953 à Port-Salut, ville côtière du Sud d'Haïti, est prêtre catholique et un ancien président de la république d'Haïti en 1991, puis de 1994 à 1996, et finalement de 2001 à 2004 avant son départ en exil le 29 février 2004.

Départ de Port-au-Prince le 27 février 2004. Arrivé en Rép. Centrafricaine le 29 février 2004:

Sommaire

Biographie

Jean-Bertrand Aristide naît le 15 juillet 1953, fait des études de séminariste, devient prêtre salésien. Retourné à l'état laïc par dispense du Vatican, il se marie en 1996 avec Mildred Trouillot, avocate de nationalité américaine d'origine haïtienne. Ils ont deux filles .

L'opposant

Il fait son entrée sur la scène politique en 1985 comme prêtre engagé partisan de la théologie de la libération et adversaire résolu du président Jean-Claude Duvalier. Les mouvements de protestation contre le régime et les tontons macoutes contraignirent ce dictateur à l'exil en France le 7 février 1986.

En mai 1986, les partisans d'Aristide prennent en otage des membres de l'École nationale des arts et métiers et certains de ses supérieurs ecclésiastiques, suite à la décision de ces derniers de le réaffecter ailleurs. Ses supérieurs annulent cette décision à la suite de manifestations.

Lors du coup d'État du 17 septembre 1988, ses partisans manifestent de nouveau. Cette politisation de plus en plus marquée du prêtre devient incompatible avec son apostolat aux yeux de ses supérieurs, en particulier la nonciature apostolique. Sur ordre du Vatican, ceux-ci décident de l'exclure de la Congrégation des Salésiens à la fin de l'année 1988 en l'accusant de mettre l'Église au service de la politique et d'exalter la lutte de classe.

Cette expulsion amplifia sa popularité jusqu'au point où il fut choisi comme candidat à l’élection présidentielle de 1990, sous la bannière du Front National pour le Changement et la Démocratie (FNCD). Il n'était pas membre de ce front politique, sa candidature fut imposée au FNCD par le Secrétaire général du PURH, Eliahou Patrick Henry administrateur du FNCD qui renversa la candidature de Victor Benot, porte-parole du FNCD. Cette initiative trouva la bénédiction de toute la base de l'organisation et les dirigeants durent se courber.

La première présidence et le coup d'État

Sa candidature permit de rassembler une partie du peuple qui jusque-là, s'était montré peu intéressé aux élections. Après une campagne de six semaines environ, Aristide est élu président d'Haïti élu démocratiquement le 16 décembre 1990. Déjà là on pouvait voir des signes d'intimidation de ses partisans envers les autres candidats en lice.

Sa prestation de serment a lieu le 7 février 1991, un mois après que ses partisans ont obligé l'armée à déjouer une tentative de coup d'état orchestré par Roger Lafontant, un ancien membre fort du régime des Duvalier. Pendant les premiers mois de son gouvernement, le nouveau président essaie de s'allier l'armée, de redéfinir l'administration publique à son avantage. Peu après son élection, on assiste à une explosion des actes de banditisme perpétrés en son nom. S'aliénant du même coup le Parlement par ses actes répréhensibles. Le mécontentement de ses opposants de plus en plus nombreux et d'une grande partie de la population est à l'origine du coup d'État du 30 septembre 1991 mené par le général Raoul Cédras qui lui laissa la vie sauve grâce à l'intervention de diplomates français dont l'ambassade était adjacente au palais national et le force à s'exiler d'abord au Venezuela et ensuite aux États-Unis d’Amérique, qu'il qualifiait quelques mois auparavant de « Grand Satan Impérialiste »[réf. nécessaire].

Pendant son exil, Jean-Bertrand Aristide change vite son fusil d'épaule ne pensant qu'à son intérêt personnel il parvient à convaincre l'administration Clinton et les organismes internationaux intéressés aux dossiers d'Haïti à ne reconnaître que son gouvernement en exil, obligeant ainsi les acteurs du coup d'État à négocier son retour. Pour forcer la main à ces derniers, un embargo est imposé au pays à sa demande et renforcé lors de son discours devant les nations unies. La grande misère engendrée par sa demande amèneront de plus en plus de réfugies illégaux communément appelés( boat people) vers les côtes de la Floride ce qui sera le véritable catalyseur de l'invasion américaine.

Le soutien de ses partisans de l'intérieur, la pression de ceux de l'extérieur aveuglés par la propagande, la sympathie des congressistes noirs des États-Unis et la pression pour résoudre le problèmes d'immigration illégale finissent par pousser les Américains à le rétablir dans ses fonctions, après avoir négocié son immunité et celle des membres forts de son régime. Cédras est poussé à laisser le pouvoir. Le 15 octobre 1994, protégé par 22 000[réf. nécessaire] soldats américains, Aristide revint en Haïti après un exil de trois ans sanctionnant du même coup une deuxième invasion américaine de l'île. Lors de ses derniers dix-huit mois au pouvoir, il démantèle malgré les prescrits de la Constitution les Forces Armées d'Haïti et crée une force de police nationale entièrement dévouée à son régime de terreur et disposée à mener sa répression politique et une chasse aux sorcière. Les meurtres politiques sont de plus en plus nombreux; les groupes criminels tel que l'armée rouge à Cité Soleil bénéficie du support du pouvoir pour mener la répression en toute impunité. C'est à ce moment-là qu'apparaît le terme de « Grands Mangeurs », ou partisans d'Aristide qui se sont enrichis à coup de millions de dollars par l'exploitation de la masse pauvre, le trafic de la drogue et l'expropriation alors que le pays lui s'appauvrissait de jour en jour[réf. nécessaire].

Dans l'ombre de Préval

Les élections du 15 décembre 1995 consacrent la victoire de René Garcia Préval, son ancien premier ministre en 1991. Devenu simple citoyen le 7 février 1996, Aristide garde toutefois une grande une influence dans les coulisses et demeure celui qui prend les véritables décisions. Il épouse en janvier 1996, Mildred Trouillot, une citoyenne américaine née de parents Haïtiens et l'un des avocats-conseil du gouvernement en exil, qui lui donne deux filles. Il crée la Fondation Aristide pour la Démocratie pour mener à bien sa propagande, sous le couvert d'une sorte de centre de réflexion sur la politique et un laboratoire d'économie sociale.

Pour préparer son retour au pouvoir et s'affirmer comme chef incontesté, il fonda un parti politique Pati Fanmi Lavalas en 1996. Les candidats de son parti sortent victorieux des élections du 21 mai 2000 ; élections décriées par les opposants et de nombreuses organisations internationales comme une massive fraude en faveur des lavalassiens[réf. nécessaire].

La seconde présidence et le second coup d'État

La Convergence Démocratique, née du refus d'accepter le résultat des élections du 21 mai, ignore les partielles de repêchage et boycotte la présidentielle du 26 novembre 2000. N'ayant que des figurants comme opposants dont de nombreux sont de connivence avec le régime il obtient 91% des suffrages exprimés, Jean Bertrand Aristide est élu président pour la deuxième fois. Il prend ses fonctions le 7 février 2001 dans une atmosphère de crise politique d'insécurité et de misère sans précédent. En effet, ce même jour, les membres de la coalition Convergence Démocratique, réunis dans leur local, assistent à la prestation de serment de Maître Gérard Gourgue à titre de président provisoire chargé, dans les deux prochaines années, d'organiser des élections.

Trois ans après la prestation de serment, cette coalition se mobilise, largement soutenue par la communauté internationale et la grande majorité de la population, déçue par le régime corrompu qui a transformé le pays en une véritable plaque tournante de la drogue, avec 25% de la cocaïne destinée au marché nord-américain transitant par l'île. Le pays est alors en pleine crise car le parti Lavalas s'attache au pouvoir et aux avantages acquis après des années de corruption sans impunité, on assiste à une impasse politique entre le président et le parlement, très grande précarité de la population, taux de chômage de 37% (chiffre ONU)[1], trafic de drogue record, ... La crise a de nombreux prétextes[réf. nécessaire] : embargo non déclaré, violence supposée de certains partisans d'Aristide (baptisés chimères par les pays occidentaux), accusations de corruption de son gouvernement contre tout opposant, intimidation de la population et des étudiants, émergence du groupe des 184 dirigé par l'haïtiano-américain d'origine libanaise André Apaid, le meurtre d'Amiot Métayer commandité par Aristide qui craignait sa mainmise importante sur sa milice et les régions du nord, et le retour d'un ancien partisan dont la famille a été décimée par le régime Lavalas allié à un ancien commissaire exilé par le régime d'Aristide mènent à la prise de nombreuses villes principalement du Nord du centre et de l'est par les partisans du quartier populaire de Raboteau (Gonaives) d'Amiot (Armée cannibale) constitués désormais en Front de résistance révolutionnaire aidés des anciens membres des Forces Armées et de nombreux volontaires et anciens policiers qui refusèrent de se soumettre au dictat de ce régime corrompu.

^Pendant ce temps à Port-au-Prince le Groupe des 184 change les données politiques et arrive même à éclipser l'opposition traditionnelle regroupée au sein de la Convergence. Le mouvement étudiant est survolté et se joint aux protestations après que des partisans d'Aristide eurent brisé les deux jambes du recteur de l'université Quisqueya qui demandait aux étudiants de protester pacifiquement. Avec ses grands moyens financiers du Groupe des 184 principalement constitué de la grande bourgeoisie et ses connaissances du lobbying international et surtout le soutien des ambassades des USA, de France et du Canada, les décideurs internationaux finissent par prêter une oreille attentive au mouvement de protestation sans cesse grandissant et de plus en plus réprimé dans la violence par le pouvoir en place.

Selon les supporteurs du régime, Paris ne pardonne pas à Jean-Bertrand Aristide d'avoir évoqué le 8 avril 2003 (date anniversaire de la mort de Toussaint Louverture, mort de maladie au fort de Joux ) la question du remboursement des 90 millions de francs-or (évalués en 2003 à 21 milliards de dollars) exigés pour la reconnaissance de l'indépendance du pays par la France en 1825[réf. nécessaire] qui ont été réduits à 50 milliard de francs peu après. Les partisans du régime se rabattent encore une fois sur le lointain passé esclavagiste pour justifier l'intervention internationale comme suit : Grand admirateur de Napoléon, Dominique de Villepin, alors ministre des Affaires étrangères, voit dans le départ d'Aristide un moyen de se rapprocher de la politique étrangère américaine après son opposition à l'invasion de l'Irak et l'occasion d'empêcher la célébration du bicentenaire de l'indépendance d'Haïti, obtenue grâce à une victoire contre les armées de Napoléon venues tenter de rétablir l'esclavage. La célébration du bicentenaire (1er janvier 2004) est redoutée dans la mesure où il est susceptible de faire ressurgir le passé esclavagiste de la France qui a déporté en Haïti un million d'africains de 1697 à 1791[réf. nécessaire]. D'autant que la loi Taubira, votée le 10 mai 2001, a déclaré l'esclavage crime imprescriptible contre l'humanité. En bref les partisans du régime Lavalas imputent les mouvement de protestation à la communauté internationale alors que dans les faits les actes répréhensibles du régime ont été constatés depuis des années. Le gouvernement a été prévenu à de nombreuses reprises et sanctionné de plus en plus mais parvenait quand même à financer et armer sa milice grâce à l'argent de la drogue. La situation s'aggravant de jour en jour et les rebelles en marche vers la capitale et prêts à tout pour expulser ce régime corrompu une bonne fois pour toute mirent la communauté internationale en état d'alerte il ne pouvait plus se fermer les yeux le héros ramené par les américains en grande fanfare par les marines en 1994 devait partir une fois pour toutes pour le bien de l'ensemble de la population.

Pour déterminer les modalités de départ du président, un "comité de réflexion" présidé par Régis Debray est mis en place par Dominique de Villepin pendant l'été 2003[réf. nécessaire]. Ce comité est composé de Véronique Albanel, Florence Alexis, Gérard Barthélémy, François Blancpain, Yvon Chotard, président de l'association "les anneaux de la mémoire", Myriam Cottias, Jacky Dahomay, un professeur de philosophie de la Guadeloupe proche de Jacques Chirac, Gilles Danroc, Marcel Dorigny (nommé ensuite au comité pour la mémoire de l'esclavage) Serge Robert et Philippe Selz, ancien ambassadeur au Gabon.


Le président Aristide, se voyant perdu, sa police corrompue et ses milices en déroute face au peuple en furie et aux rebelles, se résolut à négocier son départ en tentant de sauver les meubles et ce qui lui importait véritablement. Il fit directement appel à l'administration George W. Bush en ayant comme intermédiaire la France et le Canada après le refus du gouvernement américain de sauver encore une fois son gouvernement oppresseur, il se décida à fuir Haïti au matin du 29 février 2004 aidé par les américains venus le chercher en hélicoptère directement au palais national, lui et sa famille. Peut après pour cacher sa lâcheté il parlera d'un enlèvement alors que de nombreux documents officiels montrent les accords signés entre ce dernier et les puissances internationales afin de garantir son exil et un sauf-conduit pour lui et sa famille.

L'exil

Après un passage à la Jamaïque qui lui refuse l'asile, et en Centrafrique le 31 mai 2004, il est reçu par son ami personnel le président Mbeki, à Pretoria, qui lui offre l'asile politique moyennant une certaine somme d'argent.

Une plainte est déposée, le 3 novembre 2005, par le gouvernement de Gérard Latortue (depuis en exil aux USA), contre l'ancien président Jean-Bertrand Aristide et sept autres anciens ministres et hauts fonctionnaires. Ils étaient accusés par le gouvernement intérimaire et l'ensemble de la population d'avoir détourné des centaines de millions de dollars d'aide internationale au profit de sa famille et de ses proches et d'avoir participé au trafic de drogue ou de l'avoir toléré[réf. nécessaire] et d'avoir ordonné de nombreux meurtres de nature politique. Malgré les nombreuses preuves et témoignages, les accusations n'ont pu être menées à terme car Aristide s'étant exilé en Afrique du Sud, il bénéficie du support de son ami le président Mbeki qui refuse de le rendre à la justice. Aristide a déclaré à maintes reprises son intention de retourner en Haïti[réf. nécessaire]. Depuis son exil il ne cesse de financer ses milices encore actives et qui se sont lancées dans l'enlèvement contre rançon ; dans de nombreux cas les victimes sont exécutées malgré le paiement des ces rançons. Aristide continue à alimenter l'insécurité et l'instabilité sur l'île de son exil forçant même son ancien collaborateur René Préval devenu président pour une deuxième fois à se dissocier de lui.

Prix et médailles

Notes et références

Voir aussi

Bibliographie

  • 100 vese dechoukaj : va t-en Satan. Port-au-Prince : [s.n., 1986]
  • Dignité, en collaboration avec Christophe Wargny. Paris : Seuil, 1994.
  • Haïti, un an après le coup d'État, avec son équipe gouvernementale. Montréal : Éditions du CIDIHCA, 1992.
  • Leve tab la. [Haiti : s.n., 19--.]
  • Névrose vétéro-testamentaire. Montréal : Editions du CIDIHCA, 1994.
  • Peace, justice & power : my return to Haiti, the United States, and the new world order. Washington, D.C. : National Press Books, 1995.
  • Pouki? [Haiti? : s.n., 19--]
  • Pour un nouveau départ : proposition d'un Cadre général pour le programme du Gouvernement d'ouverture et de concorde nationale. Port au Prince, Haïti : Imp. Le Natal, 1993.
  • Remise en question de la mission de la croix à la Croix des Missions. Port-au-Prince : Université d'État d'Haïti, Institut de psychologie, 1979. Note : Mémoire de sortie à l'Université d'État, pour l'obtention de sa Licence en Psychologie.
  • Shalom 2004. Port-au-Prince : [s.n.], 2003.
  • Théologie et politique, préface de Leonardo Boff. Montréal : CIDIHCA, 1992?.
  • Tout homme est un homme., en collaboration avec Christophe Wargny. Paris : Éditions du Seuil, 1992.
  • La vérité ! en vérité ! : dossier de défense présenté à la Sacrée Congrégation pour les Religieux et les Instituts Séculiers. [Port-au-Prince : Imprimerie. Le Natal], 1989.

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