- Jean André Peyssonnel
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Jean André Peyssonnel
Jean André Peyssonnel est né à Marseille le 19 juin 1694 et décédé le 24 décembre 1759 à Saint-Bertrand de l'Isle-Grande Terre en Guadeloupe. Il était médecin et naturaliste.
Sommaire
Biographie
Son père Charles Peyssonnel, né en 1640, était un médecin renommé qui succomba à 80 ans à la peste de l'an 1 720, victime de son dévouement aux malades de l'Hôtel-Dieu. Son frère, prénommé Charles comme son père, né à Marseille le 17 décembre 1700 était avocat à Aix-en-Provence et fut chargé du consulat de Smyrne où il décéda le 16 juin 1757.
Le comte Luigi Ferdinando Marsigli (1658-1730), fondateur de l'Institut de Bologne, l'initia à l'histoire naturelle. Il entreprend divers voyages sur les côtes méditerranéennes pour étudier la nature du corail. L'Académie des sciences (France) le nomma correspondant en 1723 de Étienne-François Geoffroy (1672-1731) et à compter de 1731 d'Antoine de Jussieu (1686-1758).
Il alla en Afrique du Nord en 1724. Il rédigea un mémoire Voyage dans les régions de Tunis et d'Alger[1]. De retour à Marseille, il participa à la fondation de l'Académie de Marseille (1726).
Nommé médecin royal à la Guadeloupe, il partit pour cette destination où il poursuivit une investigation méthodique de l'archipel, notamment de la Soufrière dont il donnait à l'Académie de Marseille, le 1er juillet 1733, une remarquable description. Il continua ses recherches sur le corail. Il montra que le corail appartenait au règne animal et élabora à ce sujet un ouvrage qu'il envoya à l'Académie des sciences et à l'Académie royale de Londres. Cet ouvrage ne parut que sous forme d'analyse dans les transactions philosophiques de la Société royale de Londres. Pour qu'on donne raison à Jean André Peyssonnel, il fallut attendre la découverte de l'hydre d'eau douce par le Suisse Abraham Trembley (1710-1784).
Son décès survenu le 24 décembre 1759 resta longtemps ignoré des membres de l'Académie de Marseille. Il ne lui fut rendu hommage qu'en 1778 par M. Collé dans son discours de réception ; il confirme la découverte par l'analyse chimique et proteste énergiquement contre un article de Michel Adanson (1727-1806) paru dans le supplément de L'Encyclopédie.
Pour sa part René-Antoine Ferchault de Réaumur (1683-1757) douta d'abord de cette découverte, mais il est vrai que personne ne la proclama ensuite plus noblement (Mémoire pour servir à l'histoire des insectes, tome VI, p. LXXXIV).
Georges-Louis Leclerc, comte de Buffon (1707-1788), dans l'article VII du premier discours de son histoire naturelle indique bien que « Peyssonnel avait observé et reconnu le premier que les coraux devaient leur origine à des animaux ».
Hommages
Une rue de Marseille et une rue d'Aix en Provence portent son nom.
Annexes
Notes et références
Œuvres
- La Contagion de la peste et les moyens de s'en préserver. Marseille, 1722.
- Voyages dans les régions de Tunis et d'Alger, Paris, 1838; réédition en collection de poche, éd. la découverte, 2001.
- Ouvrage manuscrit, Traité du corail (Bibliothèque du muséum)
- Ouvrage manuscrit, Observation faite sur la montagne dite la Soufrière, dans l'île de la Guadeloupe" 1732, Académie de Marseille, sciences physiques.
Sources
- L'Académie de Marseille, abbé Dassy, Marseille, 1877.
- Dictionnaire historique des rues de Marseille, Adrien Blés, éd. Jeanne Laffitte, Marseille, 1989.
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