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Jean-Gilles Malliarakis
Jean-Gilles Malliarakis est un éditeur et ancien militant d'extrême droite français, diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris (promotion 1970).
Sommaire
Biographie
Né le 22 juin 1944 à Paris (15e), il est le fils du peintre Mayo. Engagé en politique dès l'adolescence, il devient au fil des années l'une des figures marquantes de l'extrême droite française. Un temps membre du mouvement Occident (jusqu'à son exclusion en novembre 1967[1]), il fonde ensuite à l'Institut d'études politiques de Paris - où il est étudiant - l'Action nationaliste, son propre mouvement.
Dans les années 1970, Malliarakis rachète La Librairie française à Henry Coston ; elle devient un lieu de rendez-vous des militants d'extrême droite à Paris. Passionné par les questions économiques, il est alors critique du libéralisme et envisage de créer une société pour l'analyse des réalités et des théories économiques (S.P.A.R.T.E), projet qui n'aboutira pas. Il dirige plusieurs organisations : le Mouvement nationaliste révolutionnaire (MNR), puis Troisième Voie, mouvement violemment antilibéral qui s'oppose tant au capitalisme qu'au communisme. À la suite de l'éclatement de Troisième Voie en 1991, il devient le collaborateur de Christian Poucet, président du CDCA Européen (Confédération Européenne de défense des commerçants et artisans), jusqu'à l'assassinat non élucidé de ce dernier en janvier 2001.
Se présentant longtemps comme « néofasciste » et admirateur du régime de Benito Mussolini[2], Jean-Gilles Malliarakis a évolué avec les années vers le libéralisme. Ayant fermé sa librairie, il se consacre depuis lors à des commentaires politiques et économiques et dirige une petite maison d'édition, les Éditions du Trident, où l'on retrouve, notamment, les ouvrages conspirationnistes d'Henry Coston et le fonds antimaçonnique de l'auteur A. G. Michel.
Il animait toutes les deux semaines un Libre Journal sur Radio Courtoisie. En désaccord avec la nouvelle direction de la radio depuis le décès de Jean Ferré, il a annoncé à l'antenne, le 23 février 2007, sa décision de quitter la station jusqu'à ce que « Radio Courtoisie soit libérée ». Depuis son départ, il enregistre des émissions audio, qu'il diffuse sur la webradio Lumière 101, qu'il a fondée en janvier 2007.
Positions sur la franc-maçonnerie
Jean-Gilles Malliarakis a longtemps pris des positions très critiques envers la franc-maçonnerie. Il a notamment réédité les archives de la maçonnerie publiées sous l'occupation par Bernard Faÿ, après leur confiscation par le régime de Vichy. Au cours des dernières années, il a pris des positions plus nuancées, qu'il a exposées, notamment, dans la revue d'extrême droite Terre et Peuple. Il affirme que, bien qu'un franc-maçon se veuille libre, détaché de tout cléricalisme, de tout préjugé, l'action politique de la franc-maçonnerie dans son ensemble tend exactement au contraire des buts affichés et des aspirations légitimes de ceux qui y sont entrés de manière sincère[3]. Il a déclaré que le Grand Orient de France était d'idéologie socialo-trotskiste et que l'on a beau y condamner de manière déclamatoire les fascistes, racistes, réactionnaires d'extrême droite, on n'y dit rien sur les crimes du communisme. Quant aux voix des francs-maçons qui sont lucides, mais réticents face à ce dispositif, elles sont marginalisées, comme celle de Jean Baylot[3]. Pour Malliarakis, les médias sont un secteur où la maçonnerie exerce son verrouillage de la manière la plus dure et la plus intransigeante et c'est aussi là que l'appartenance maçonnique est la plus secrète[3]. Par contre, en matière d'objectifs politiques du Grand Orient en politique intérieure et extérieure, on peut parler de « complot à ciel ouvert[3] ».
Ouvrages
- Ni Trust ni Soviets
- La Droite la plus suicidaire du monde
- L'Histoire recommence toujours
- Le Livre Noir des retraites
- Yalta et la naissance des blocs
- La Gauche caviar patauge dans le yaourt
Liens externes
- L'insolent, site officiel de Jean-Gilles Malliarakis
- Éditions du Trident
- Émissions de Jean-Gilles Malliarakis sur Lumière 101
Notes et références
- ↑ Frédéric Charpier, Génération Occident. De l'extrême droite à la droite, Éditions du Seuil, 2005, encart photographique n°2.
- ↑ Cf. Pierre Milza, L'Europe en chemise noire. Les extrêmes droites en Europe de 1945 à aujourd'hui, Flammarion, 2002, coll. « Champs », p. 142.
- ↑ a , b , c et d Terre et Peuple, n°26, hiver 2005, p. 39-40, « À propos du nouvel antimaçonnisme », entretien avec Jean-Gilles Malliarakis.
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