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Jean-Baptiste Le Carpentier
Pour les articles homonymes, voir Le Carpentier.Jean-Baptiste Le Carpentier est né à Helleville (Manche), le 1er juin 1759, mort au Mont-Saint-Michel, le 27 janvier 1829.
Sommaire
Avant la Révolution
Jean-Baptiste Lecarpentier naît dans une famille de laboureurs du Cotentin. Ses parents l'envoie au petit séminaire à Valognes, et entre à 17 ans comme clerc chez un notaire valognais.
Sous la Révolution
En 1789, ayant acheté un cabinet d'affaires, Jean-Baptiste Le Carpentier est huissier à Valognes. Enthousiaste pour les idées révolutionnaires, il crée une société populaire, Les Amis de la Convention. En 1790, il entre au conseil municipal et est désigné comme chef de la garde nationale locale. En 1792, il est élu membre du Conseil de la Manche et député de la Convention. Il siège aux côtés des Montagnards, hostile aux Girondins, lors du Procès de Louis XVI il vote la mort du roi. En août 1793, la Convention l'envoie en mission afin d'activer la conscription dans les départements de la Manche et de l'Orne. Chargé de la défense de Granville contre l'armée vendéenne, il exhorte la population à la résistance lors du siège de la ville en novembre. Il organise également la défense de Cherbourg et de Saint-Lô.
Envoyé à Saint-Malo, il met en place la chasse aux suspects, informant la Convention que dans cette ville, « au moyen de purgatifs révolutionnaires, l'aristocratie, le fédéralisme et la superstition ont été replongés dans le néant ». Après la chute de Maximilien de Robespierre après le 9 thermidor an II (27 juillet 1794), Jean-Baptiste Le Carpentier est rappelé à Paris, on lui reproche ses excès à Saint-Malo, pour sa défense, il invoque la défense de Granville. Il est arrêté, mais gracié à la séparation de la Convention, le 26 octobre 1795. Il est de retour à Valognes où il ouvre un cabinet de consultations juridiques.
Sous la Restauration
Au retour des Bourbons, il est exilé comme régicide, en 1816, il trouve refuge à l'île de Guernesey, mais en est chassé par les autorités britanniques et revient de façon clandestine dans la Manche, se cachant dans le canton des Pieux. Après trois années de recherches, il est de nouveau arrêté, le 6 novembre 1819, sur dénonciation. Condamné à la prison à perpétuité, il meurt dans la prison du Mont-Saint-Michel. Sa dépouille est décapitée, et enterrée dans le cimetière d'Ardevon.
Sources
- Histoire et dictionnaire de la Révolution française 1789-1799 de Jean Tulard, Jean-François Fayard, Alfred Fierro
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