- Jean-baptiste de montyon
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Jean-Baptiste de Montyon
Jean-Baptiste Antoine Auget, baron de Montyon, est un économiste, né et décédé à Paris (1733-1820).
Sommaire
Sa vie
Après avoir été avocat au Châtelet en 1755, il devient maître des requêtes au conseil d'État, puis intendant de diverses provinces telles que Auvergne et Provence. Rappelé à Paris en 1775 pour devenir conseiller d'État, il fut nommé ensuite chancelier de Monsieur, frère du roi en 1780. Très fortuné, il crée à cette époque différents prix distribués par des sociétés savantes, notamment le Prix de vertu décerné par l'Académie française à des personnes méritantes, qui fut attribué pour la première fois en 1782. Il émigre au début de la Révolution et ne revient en France qu'en 1814 sous la Restauration. Lorsqu'il mourut, il laissa par testament à l'Institut de France les revenus d'un capital important destinés à récompenser des œuvres ou des actions édifiantes : le prix de vertu, un prix littéraire et un prix scientifique, tous trois furent appelés prix Montyon.
Il est l'auteur de mémoires et études sur la société européenne et sur Michel de L'Hospital. Son nom est donné au palais de justice de Marseille, car il avait été intendant de Provence et avait participé sur ses propres deniers au financement de la Place Montyon sur laquelle a été édifiée ledit palais de justice. .
Son œuvre littéraire
- 1777 Éloge de Michel de l'Hospital, couronné par l'Académie française,
- 1788 Mémoire présenté au roi au nom de MM. le comte d'Artois, le prince de Condé et le duc de Bourbon, sur les périls qui menacent la royauté,
- 1792 Conséquences pour l'Europe, de la découverte de l'Amérique,
- 1801 Le Progrès de Lumières au XVIIIe siècle,
- 1811 Exposé statistique du Tonkin,
- 1812 Particularités et observations sur les ministres des Finances depuis 1660.
Le prix de vertu
Le prix de vertu est encore décerné aujourd'hui mais les sommes attribuées sont devenues extrêmement minimes, cependant, une des clauses du testament du fondateur exige que tous les ans, il soit fait « lecture d'un discours qui contiendra l'éloge d'un acte de vertu ». Ainsi depuis 1819, un membre de l'Académie française se livre annuellement au délicat exercice consistant à faire l'éloge des lauréats vertueux et des vertus en général, prétexte pour réfléchir aux mœurs de son temps. C'est donc un tableau particulièrement original de l'histoire des mœurs que l'on peut découvrir à travers les discours prononcés par François Guizot, Alexis de Tocqueville, Thierry Maulnier, Jean Guitton, François Mauriac ou Érik Orsenna.
Bibliographie
2006 François Morvan Le Prix de vertu. Deux siècle d'éloges à l'Académie française (1822-2003). Éditions Klincksieck. 368 p.
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