- Jean-Roch Coignet
-
Pour les articles homonymes, voir Coignet.
Jean-Roch Coignet, plus connu sous le nom de capitaine Coignet, né à Druyes-les-Belles-Fontaines le 6 août 1776 et mort à Auxerre le 10 décembre 1865, est un officier et mémorialiste du Premier Empire.
Enfant pauvre, presque abandonné à lui-même, bien que fils d'aubergiste, Coignet est conscrit en 1799. Jusqu'en 1815 (il combat à Waterloo), il participe à toutes les campagnes du Consulat et de l'Empire[1], et termine sa vie militaire comme capitaine de la Garde impériale et officier de la Légion d'honneur[2], après avoir participé à seize campagnes et quarante-huit batailles sans avoir jamais été blessé.
Retiré à Auxerre, où il tient un bureau de tabac, il commença à écrire ses souvenirs après le décès de son épouse, survenu en août 1848. Ceux-ci furent d'abord publiés à Auxerre entre 1851 et 1853 sous le titre Aux vieux de la vieille[3]. Le premier tirage de 500 exemplaires fut directement vendu par Coignet à ses clients.
Ces "cahiers" étaient toutefois écrits dans un français approximatif, Coignet n'ayant appris à lire et à écrire que très tard. En 1883, un érudit, Lorédan Larchey, en révisant le style de l’auteur, publia de larges extraits de Aux vieux de la vieille sous le titre Les cahiers du capitaine Coignet[4]. Le succès fut immédiat. Ces souvenirs furent désormais constamment réédités, mais la première édition intégrale ne fut publiée qu'en 1968 chez Hachette par l’académicien Jean Mistler, qui l’assortit d'une importante préface.
Sommaire
Sources
- Dossier de Légion d'honneur du capitaine Coignet numérisé sur le site Leonore.
- [ Second dossier numérisé ]
Notes
- Montebello, Marengo (1800), où il obtient un "fusil d'honneur" ; Ulm, Austerlitz (1805), ; Iena, Eylau, prise de Berlin (1806-1807) ; Somosierra, prise de Madrid (1808) ; Eckmühl, Essling, Wagram (1809) ; Smolensk, Moskowa (1812) ; Lützen, Bautzen, Dresde, Hanau (1813) ; campagne de France (1814) (14 combats ou batailles) ; Waterloo (1815). Il assista notamment aux batailles ou combats suivants :
- Cent-Jours, il ne fut officiellement autorisé à porter cette dernière décoration qu'en 1847 (en référence à une ordonnance de 1831 sur les décorations accordées pendant les Cent-Jours). Chevalier depuis 1804, promu officier de l'ordre durant les
- vaguemestre du Petit et du Grand Quartier impérial, capitaine d'état-major en retraite, premier chevalier de la Légion d'honneur, officier du même ordre" L'ouvrage, édité par Perriquet, portait en sous titre : "Par Jean-Roch Coignet, soldat de la 96e demi brigade, soldat et sous-officier au 1er régiment des grenadiers à pied de la Garde,
- [1] Les cahiers du capitaine Coignet (1799-1815), Paris, Hachette, 1883, 494 p. (coll. "Mémoires patriotiques"). Consultation sur Gallica :
Voir aussi
Article connexe
- Jean-Roch Coignet : feuilleton télévisé de 1969 mettant en scène la destinée de ce personnage.
Catégories :- Militaire français du XIXe siècle
- Naissance en 1776
- Décès en 1865
- Mémorialiste français
- Officier de la Légion d'honneur
Wikimedia Foundation. 2010.