- Jean-François Séguier
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Pour l’article homonyme, voir Séguier.
Jean-François Séguier est un botaniste et épigraphiste français, né le 25 novembre[1] 1703 à Nîmes et mort le 1er septembre 1784 dans cette même ville d’une attaque d’apoplexie.
Sommaire
Biographie
Il est le fils d’un conseiller du présidial. Il fait ses études au collège jésuite de Nîmes et se passionne très tôt pour la numismatique ainsi que pour l’histoire naturelle. Il part à Montpellier y étudier le droit mais il suit surtout les leçons de botanique de Pierre Baux (1708-1790) et Aymé-François Chicoyneau (1702-1740). Le marquis Scipion Maffei (1675-1755) visitant la ville en 1732 rencontre le jeune homme et obtient de son père qu’il l’accompagne durant ses voyages. Les deux hommes nouent alors une amitié que seule la mort put séparer.
Il visite le jardin du roi à Paris et rencontre Herman Boerhaave (1668-1738) en Hollande. Ils voyagent aussi en Autriche et en Italie où Séguier multiplient les observations naturalistes et archéologiques. Il fait paraître en 1740, à La Haye, Bibliotheca botanica puis de 1745 à 1754 ses Plantæ Veronenses. Mais il ne mène à terme un projet portant sur les fossiles qu’il avait observé autour de Véronèse. En 1755, ayant perdu son ami, il décide de quitter l’Italie et venir s’installer à Nîmes. Il rapporte avec lui une riche collection de médailles, de livres, de spécimens naturelles, de minéraux, fruit de vingt-trois ans de labeur.
Séguier se consacre à l’étude des monuments de l'ancienne Nemausus, sa ville natale, notamment à la Maison Carrée. Ancien temple romain, construit au tournant de l'ère chrétienne, entre 5 av. J.-C. et 5 ap. J.-C. par Marcus Vipsanius Agrippa, le gendre de l' empereur Auguste, l'édifice portait sur son frontispice, inscrite en lettres de bronze scellées dans la pierre, une dédicace expliquant son rôle. Ces lettres ont ensuite disparu ! Les trous de scellement sont encore visibles. C'est grâce à la disposition de ces trous que le grand érudit nîmois Jean-François Séguier est parvenu en 1758 à recomposer le texte original. Cela disait ceci : « A Caius consul et Lucius consul désigné, fils d'Auguste, princes de la jeunesse »[2]..
Il termine un important manuscrit portant sur les inscriptions latines, Inscriptionum antiquarum index absolutissimus, in quo græcarum latinarumque inscriptionum quæ in editis libris reperiri potuerunt prima verba describuntur, etc., Etruscarum et exoticarum indice ad calcem adjecto, en huit volumes mais cet ouvrage n’est pas édité. Il est nommé associé libre de l’Académie des inscriptions et belles-lettres en 1772.
Il entretient une riche correspondance avec les savants de son temps et exerce une influence considérable sur les jeunes gens de sa ville. Il reçoit la visite des nombreux intellectuels comme les naturalistes Antoine Gouan (1733-1821) ou Dominique Villars (1745-1814). Aujourd’hui oublié, Séguier est une figure essentielle de la vie intellectuelle du XVIIIe siècle.
Annexes
Note
- Certaines sources indiquent le 15 novembre.
- Lire en ligne. La lecture de Séguier fut un temps contestée et Émile Espérandieu proposa une lecture attribuant le monument à Agrippa, les recherches récentes ont cependant confirmé la lecture de Séguier Robert Amy, « L'inscription de la maison carrée de Nîmes », CRAI, 1970, 114-4, p. 670-686
Source
- Louis-Gabriel Michaud (1855). Biographie universelle ancienne et moderne. Mme C. Desplaces (Paris).
Bibliographie
- Gabriel Audisio, François Pugnière, Jean-François Séguier : un Nîmois dans l’Europe des Lumières, Aix-en-Provence, Edisud, 2005 (ISBN 2-7449-0551-8).
Lien externe
Ség. est l’abréviation botanique officielle de Jean-François Séguier.
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