Jean-Baptiste Beuchot

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Jean-Baptiste Beuchot, né à Lyon, en France, le 4 avril 1821 et décédé en 1884, est un peintre du XIX^e siècle.

Biographie

Il est le fils de Denis Beuchot (1791-1862) et Marie Baudry. Denis Beuchot, peintre décorateur à Dijon, était venu s'installer à Lyon vers 1820. Suivant les traces de son père, Jean-Baptiste Beuchot montra de nombreux talents. Souvent traité de peintre, il fut aussi restaurateur d’œuvres d'art, dessinateur et décorateur.

A l'âge de 15 ans, il intègre l'Ecole des Beaux-Arts de Lyon, qu'il fréquente jusqu'en 1841. La plupart du temps il a travaillé à Lyon ou dans sa région, qu'il sillonne avec ses amis Auguste Chenu et Joseph Guichard, et il participe à plusieurs salon à Lyon. En 1848 son « Mémoire du Dauphiné » le place parmi l'élite des peintres académiques de la région. En 1849 il expose « Coup de vent dans une forêt aux environs de Roanne » et en 1851 deux paysages « Vue prise aux bord de la Saône, aux environs de Lyon » et « Souvenirs du Forez ».

Alors que le Salon de Lyon semble préférer ses paysages, Jean-Baptiste Beuchot produit aussi des œuvres aux sujets mythologiques ou religieux aussi bien que des scènes de genre. Ainsi son tableau « Un lever matinal » a-t-il été exposé dans une vente chez Sotheby's en décembre 2000 à New-York.

En 1851 Jean-Baptiste Beuchot prend le jeune Alphonse Legros, en route pour Paris, sous son aile. Celui-ci, dont les peintures sont actuellement accrochées aux cimaises de la Tate Gallery et au Victoria Albert Museum, fréquente l'atelier de Jean-Baptiste Beuchot durant six mois, durant lesquels il l'aide à peindre la Chapelle du Cardinal Bonald dans la Collégiale Saint-Nizier (?).

Œuvres majeures

Entre 1853 et 1856, en compagnie de Claude Lavergne et Hippolyte Flandrin, Jean-Baptiste Beuchot réalise la décoration intérieure de la Chapelle « Notre-Dame du Bon secours » à Châtillon d'Azergues à une trentaine de kilomètres de Lyon, commençant une œuvre de peintre-décorateur d'églises. Ainsi il participe à la restauration de l'Eglise de la Charité de Lyon par des peintures ornementales et décoratives. Cette église, construite en 1624, avait servi d'hôpital, de cuisine et d'orphelinat. Elle sera détruite en 1934 (pour édifier la Grande Poste) et il n'en subsiste que le clocher à l'extrémité de la place Antonin Poncet.

En 1858, Jean-Baptiste Beuchot réalise plusieurs peintures décoratives dans les salles de réception de l'aile sud de l'Hôtel de Ville de Lyon et restaure les peintures que Thomas Blanchet y avait accrochées vers 1668-1669. En 1860 il est chargé des plafonds de la Chambre de Commerce de Lyon qui vient d'être construit. Pour cela il crée dix immenses toiles, en particulier celle de la Salle Jacquard. Ses tableaux intitulés « Le Conseil » et « La Force Prudente » peuvent encore être vues dans la salle d'audience et la salle des délibérations du Tribunal de Commerce. (Il a été choisi avec Antoine Claude Ponthus-Cinier autre peintre lyonnais, Alexandre Hesse, peintre parisien ou le statuaire Jean-Marie Bonnassieux). En 1868 Jean-Baptiste Beuchot réalise deux fresques remarquables en haut du chœur de l'Eglise Saint Pierre de Macon, à 60 km au nord de Lyon. De tailles importantes (env. 3m*3,6m) Ces fresques des murs nord et sud représentent la construction et l'inauguration de l'église. Sur le mur nord Jean-Baptiste Beuchot a réalisé un portait en pied de Georges Berthier, l'architecte, et derrière lui, un peintre portant une palette et de pinceaux, considéré comme son auto-portait.

Sa renommée atteint Paris où il réalise une « Madeleine à genoux devant la Croix » pour l'église de la Madeleine consacrée en 1845. (sa construction a duré 85 ans ...).

Jean-Baptiste Beuchot décède en 1884. Il a eu deux enfants, Marie Augustine en 1860 et Auguste Pierre en 1861, de Clémence-Constance Courtois (fille de Louis Courtois, prestidigitateur) qu’il a épousé à Lyon en 1860.

En plus de ses grands tableaux, Jean-Baptiste Beuchot laisse derrière lui de nombreuses esquisses et aquarelles, la plupart sur des thèmes historiques ou des scènes de genre. Le Salon de Lyon a exposé ses œuvres une fois après sa mort et, en 1904, sa « Femme en costume Louis XV à sa toilette » et « Le Rendez-vous » ont été montrés dans une rétrospective. Quelques-unes de ses œuvres ont été exposées dans des ventes aux enchères, atteignant souvent des prix élevés.

A Dallas, Texas, la Galerie Beaux-Arts possède la plus grande collection de dessins et de tableaux de Jean-Baptiste Beuchot toujours accessible au public. Cette exposition présente plus de 90 œuvres : dessins originaux, aquarelles et gouaches de très grande qualité. Faisant étalage des très nombreux talents de J-B. Beuchot, l'exposition comprend de beaux paysages et des images de la vie contemporaine aussi bien que quelques décors remarquables de l'Eglise Saint-Pierre. De délicates scènes de genre et des embellissements décoratifs évoquent l'élégance aristocratique donnant un exemple du style « Rococo Revival » populaire au milieu du XIX^e siècle.

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