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Jacques René Tenon
Pour les articles homonymes, voir Tenon (homonymie).Jacques Tenon, né à Sépeaux près de Joigny le 21 février 1724 et mort le 16 janvier 1816, est un chirurgien français.
Sommaire
Biographie
Né dans une famille de chirurgiens[1], Jacques René Tenon est l’aîné de 11 enfants. Il passe sa jeunesse à Courtenay. Suivant la lignée familiale, il part pour Paris faire ses études de médecine en 1741. Il est pris en charge par un généreux parent l'avocat Nicolas Prévot.
C’est au cours de son cursus qu’il parvint à s’attirer les faveurs de Jacques-Bénigne Winslow, chirurgien réputé qui enseigne au Jardin du roi, et grâce auquel il peut approfondir et pratiquer ses connaissances. Winslow le fait entrer dans son laboratoire. Sept ans plus tard, il participe à une campagne en Flandres, qui parachève son éducation de chirurgien, et il est reçu quelques mois après son retour au concours de chirurgien principal des hôpitaux de Paris.
Il est affecté à l’hôpital général de la Salpêtrière, l'homologue féminin de Bicêtre, occupé par une petite dizaine de milliers de personnes. Il s’y occupe des femmes internées et donne des cours à ses nombreux étudiants. En 1757, il accède à la chaire de pathologie du Collège de chirurgie. C’est à ce titre qu’il obtient du chirurgien du roi, Germain Pichault de la Martinière, et du gouvernement, la construction d’un petit hôpital attenant au Collège de chirurgie. C’est l’occasion d’expérimenter de nouvelles thérapeutiques, et d’exercer ses vues sur la bonne administration des établissements hospitaliers. En mai 1759, c’est à l’Académie des sciences qu’il fait son entrée.
En 1785, treize ans après qu’une partie de l’Hôtel-Dieu de Paris eut brûlé, il est chargé par le roi, avec sept autres membres de l’Académie des sciences, de présenter devant celle-ci un rapport sur la reconstruction de l’hôpital. Le rapport, largement inspiré des travaux de Tenon, est pour lui l’occasion de publier son célèbre Mémoire sur les hôpitaux de Paris[2].
Élu député de la Législative en 1791, il est nommé premier président du Comité de secours publics, et commande une grande enquête sur les hôpitaux en 1791, qui permet de connaître avec une certaine précision le nombre d’établissements et leurs capacités à travers toute la République. Chose que la Monarchie n’avait jamais réussi à faire sous l’Ancien Régime. Il n’est pas réélu sous la Convention et, désapprouvant ses excès, se retire sur ses terres à Massy en 1792. Sa maison[3] est pillée et sacagée par des soldat russes en juillet 1815, il se réfugie à Paris où il meurt quelques mois plus tard le 16 janvier 1816. Il est enterré au cimetière du Père-Lachaise dans la division 10.
Hommage
- Un hôpital parisien, l'Hôpital Tenon porte son nom.
- Une école de Massy porte son nom.
Notes
Bibliographie et source
- Nouvelle biographie générale depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, J.C Hoefer, ed. Firmin Didot frères, 1865.
- Recueil des éloges historiques lus dans les séances publiques de l'Institut de France, G.Cuvier, ed. F. G. Levrault, 1819
- Journal général de médecine, de chirurgie et de pharmacie franc̜aises et étrangeres,notice nécrologique de Monsieur Jacques Tenon, Recueil périodique de la Société de médecine de Paris, 1816.
Liens externes
- L'inventaire des papiers de Jacques TENON (1724-1816), numérisation des données réalisée pour la Bibliothèque de l'Académie de Médecine de Paris par le centre pour la numérisation de sources visuelles du CNRS
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