- Jacques-Marie-Louis Monsabré
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Jacques-Marie-Louis Monsabré (né à Blois le 10 décembre 1827 et mort au Havre le 21 février 1907) était un dominicain français et un célèbre prédicateur.
Sommaire
Biographie
Jacques Monsabré fut ordonné prêtre séculier le 15 juin 1851, mais bien vite se sentit appelé par la vie régulière. Le 31 juillet 1851, jour de la fête de saint Ignace, il célébra sa première messe et pensa sérieusement entrer dans la Société de Jésus. Quatre jours plus tard, cependant, lors de la fête de saint Dominique, il décida de devenir dominicain et écrivit immédiatement une lettre de demande au père Lacordaire.
Il dut attendre quatre ans avant de pouvoir quitter son diocèse, car l'évêque avait reçu du Saint-Siège l'ordre de différer tout ce temps-là son autorisation pour les prêtres nouvellement ordonnés et qui désiraient entrer dans un ordre religieux. En mai 1855, il reçut ses lettres dimissoriales et entra au noviciat de Flavigny, où il prit l'habit le 31 du même mois avant de faire sa profession simple un an plus tard. Au bout de quelques jours on l'envoya à Chalais, à la maison d'études, où il passa une année dans la solitude et de prière.
En hiver, il fut désigné pour prêcher les sermons de Carême dans l'église de Saint-Nizier, à Lyon, où il manifesta la première fois son éloquence. Après avoir prêché les sermons de Carême à Lyon, il fut attaché au couvent de Saint-Thomas, à Paris, où il commença à donner des conférences.
Après avoir interrompu plusieurs années ce ministère, il s'y remit. Pendant l'Avent 1867, il donna des conférences dans l'église conventuelle. Il prêcha ensuite pendant un certain nombre d'années dans les principales villes de France et de Belgique ainsi qu'à Londres, en dirigeant des retraites, des neuvaines, et triduums. Sa réputation, toutefois, devint considérable à l'occasion d'une série de sermons de l'Avent qu'il prêcha dans la cathédrale Notre-Dame, à Paris, en 1869, en tant que successeur de Hyacinthe Loyson. Le succès de ces conférences le fit inviter à prêcher les sermons de Carême à Notre-Dame en 1870, en remplacement de Célestin Joseph Félix (1810-1891), de la Société de Jésus.
Durant le siège de Paris par les troupes prussiennes, les conférences à Notre-Dame furent interrompues. Au moment de la capitulation de Metz, Monsabré prêcha dans l'une de ses chaires. Pendant ce temps l'archevêque de Paris, Mgr Darboy, victime de la Commune, avait été remplacé par Mgr Guibert, qui sans perdre de temps invita Monsabré à occuper la chaire de sa cathédrale. Depuis il y prêcha pendant vingt ans. Il conçut et exécuta le gigantesque plan d'exposer l'ensemble du système de la théologie dogmatique catholique.
La forme classique et élégante de ses discours attirait la classe cultivée de la France. « Son intense amour pour les âmes et son zèle apostolique font vibrer son discours au diapason de la vie, et son esprit clair et profondément théologique et lui a permis de répandre la lumière jusque sur les principes les plus compliqués de la foi, tandis que ses appels sérieux et passionnés à toutes les impulsions les plus nobles de l'homme rencontraient toujours un accueil enthousiaste. »
En 1890, il prêcha à Rome les sermons de l'Avent. En 1891, il a donné la même série de prédications à Toulouse. À la mort de Mgr Freppel, évêque d'Angers, on l'invita à pourvoir le siège qu'il avait laissé vacant à la Chambre des députés[1], mais il refusa.
En 1871, il fut envoyé au chapitre général de Gand pour représenter sa province et en 1898 à celle d'Avila comme définiteur. Sa dernière prédication fut le discours prononcé à Reims à l'occasion du quatorzième centenaire du baptême de Clovis, roi des Francs.
À partir de 1903, il vécut dans la retraite. En cette même année, le couvent dominicain où il vivait fut confisqué par le gouvernement, ce qui l'obligea à se réfugier dans une modeste maison où il mourut.
Œuvres
Les travaux publiés de Monsabré remplissent quarante-huit volumes, L'Exposition du dogme catholique est remarquable par son éloquence et son exposition simple et aisée du dogme catholique.
- Panégyrique du bienheureux J.-B. de la Salle Fondateur de l'Institut des Frères des Ecoles Chrétiennes, prononcé à l'Église primatiale de Rouen le 14 juin 1888, Librairie Cagniard, Rouen, 1888.
Bibliographie
- Louis Colin, Célébrités Catholiques : Le R. P. Monsabré, Société Générale de Librairie Catholique, 1878.
- Charles Beaubien, Les amen de Monsabré, Eusèbe Sénécal & fils, Montréal, 1892.
- Jules Lemaitre, Les contemporains - Etudes et portraits littéraires deuxième série, Société française d'imprimerie et de librairie, Paris, 1897.
- Abbé Philippe Mazoyer, Tables générales des Oeuvres complètes du R.P. Monsabré des Frères Prêcheurs, P. Lethielleux, Paris, 1912.
- Collectif, Catholicisme. Hier, aujourd hui, demain Fasc. 40 : Monachisme (fin) - Mort (début), Ed. Letouzey et Ané, 1980.
Notes
Sources
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Jacques-Marie-Louis Monsabré » (voir la liste des auteurs)
Catégories :- Dominicain français
- Prêtre catholique
- Personnalité française du XIXe siècle
- Naissance à Blois
- Naissance en 1827
- Décès en 1907
- Prédicateur à Notre-Dame de Paris
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