- Alimentation Animale
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Alimentation animale
L'alimentation animale est l'ensemble des conditions d'alimentation faites aux animaux d'élevage.
Sommaire
Types de facteurs en jeu
Conditions hygiéniques
L'alimentation animale mal raisonnée peut être dangereuse pour la santé. Par exemple, si la nourriture est donnée le matin dans un élevage avicole, la production maximale de chaleur sera réalisée l'après midi et l'on risque un « coup de chaleur ».
Impacts économiques
Dans les exploitations agricoles, c'est le poste de charges le plus élevé. Les coûts liés à la culture des surfaces fourragères et aux achats de produits d'alimentation représentent plus de 50% du prix de revient des animaux. Pour pouvoir réduire ce coût, on peut introduire des matières premières moins chères comme les sous-produits de l'industrie agroalimentaire ou encore effectuer la transhumance. Un moyen efficace de réduction du coût de l'alimentation animale consiste à supprimer tous les achats de produits extérieurs à la ferme. Dans le cas de la production de viande bovine, il est possible de pratiquer l'embouche exclusivement à base d'herbe de prairies naturelles. Un contrôle continu de la ration d'herbe ingurgitée par l'animal pendant les 8 heures de broutage (méthode développée dans le Calvados dans les années 1950 par le Dr Voisin) a permis de produire jusqu'à 1 000 kg de viande par an par hectare.
Conséquences sur la qualité du produit
L'alimentation a une répercussion sur la qualité de la viande ou des produits animaux dérivés ; par exemple sur la blancheur de la viande de veau (il est nécessaire d'anémier l'animal pour obtenir cette pâleur) ou encore sur la valeur nutritive du lait.
Types d'aliments
Depuis 2000, les farines animales ne peuvent plus être incorporées à des aliments pour bétail en France. Cependant l'Union Européenne annonce, le 22 avril, qu'elle rouvre la voie à la réintroduction des farines de poissons. Cette dernière doit attendre trois mois pour mettre cette décision en application.
Fourrages
Ce sont les feuilles et les tiges de végétaux herbacés spontanés ou cultivés. Ils constituent la base de l'alimentation des herbivores. On les classe selon leur teneur en matière sèche (MS) :
- 80 - 90% eau : fourrages verts. Ils sont consommés en l'état dans la prairie, sur les parcelles cultivées ou dans l'étable.
- 50 - 80% eau : ensilages. Ce sont des fourrages récoltés puis acidifiés et stérilisés par des bactéries lactiques.
- 15 - 20% eau : foin. C'est du fourrage récolté une fois sec.
Il existe une catégorie intermédiaire dénommée « grain sec ». Au lieu de récolter un maïs ou un sorgho avec une moissonneuse broyeuse qui produit un magma que l'on compacte pour en faire l'ensilage, on récolte le grain de maïs ou de sorgho comme pour le commercialiser et on se contente de le broyer pour le stocker tel quel dans un boyau de plastique scellé. Le grain se conserve ainsi à l'abri de l'air durant les six mois nécessaires à sa consommation en hiver. On donne dans ce cas à l'animal du foin pour assurer sa digestion. Un bœuf de 300 kg aura besoin par jour de 6 kg de ce grain et de 10 kg de foin pour assurer sa ration alimentaire de croissance, avec un gain de 700 gr de poids vif par jour. Ce procédé courant en Argentine économise la moissonneuse à ensiler, le travail de transport et compactage, ainsi que la manutention du produit consommable en hiver. De plus il permet de récolter le grain avec un taux élevé d'humidité ce qui est important quand la récolte se fait par temps pluvieux.
Concentrés
Ils sont à la base de l'alimentation des monogastriques non herbivores et des volailles. Ils sont FAF (fabrication à la ferme) ou achetés à des coopératives ou des organismes privés. Dans cette catégorie, on trouve des :
- graines de céréales : exemples orge, maïs.
- graines protéagineuses et oléagineuses : exemples pois, soja, lupin.
- sous-produits industriels comme les brisures (grain cassé), le glutenmeal (obtenu lors de l'extraction du maïs) ou encore du tourteau de soja déshuilé.
Autres
Des racines, tubercules, pulpes de fruits (agrumes, raisin, tomates), lactosérum.
Contrôle des aliments
On doit étudier des paramètres qui sont de bons indicateurs de l'utilisation digestive de l'animal.
Chaque dosage est réalisé pour un aliment et une espèce données.
- Teneur en matière sèche (MS). C'est la masse restante après un chauffage de l'aliment à 103 °C pendant quatre heures.
- Teneur en cendre. C'est la masse restante après incinération de l'aliment à 550 °C pendant six heures. Elle correspond aux minéraux.
Matière organique (MO) des aliments = MS - cendres
- Dosage de la matière azotée par le procédé de Kjedahl. On minéralise l'aliment avec de l'acide sulfurique. Les différentes formes d'azote (sauf les nitrates) se retrouvent sous la forme de sulfate d'ammonium. L'azote du sulfate d'ammonium est dosé par la soude sous forme d'ammoniac et dosé. Comme les protéines contiennent environ 16% d'azote (N), alors on peut dire % protéines = %N * (100/16)
- Dosage des matières grasses. Elles sont solubilisées dans de l'éther de pétrole, séparées de l'éther et pesées. Cependant tous les lipides ne sont pas solubilisés et inversement on trouve dans les substances solubilisées des composés non lipidiques comme certains pigments.
- Teneur en constituants glucidiques intracellulaires/extractif non azoté (ENA).
- CB (cellulose brute), obtenue après hydrolyse acide puis basique. ENA = MO - MA - CB - MG.
Voir aussi
Liens externes
- JOUE 26/07/08 Directive 2008/76/CE de la Commission du 25 juillet 2008 modifiant l'annexe I de la directive 2002/32/CE du Parlement européen et du Conseil sur les substances indésirables dans les aliments pour animaux.
- http://www.webmanagercenter.com/management/article.php?id=39876
- http://www.italtrade.com/countries/europe/francia/focus/14271.htm
- http://www.perdiguier-fourrages.com/produits.html
Notes et références
Catégorie : Alimentation animale
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