- International Council for the Exploration of the Sea
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Conseil international pour l'exploration de la mer
Le Conseil International pour l'Exploration de la Mer (ou CIEM ou International Council for the Exploration of the Sea pour les anglophones (ICES)) en dépit de son nom est plus attaché à l'exploitation des ressources halieutiques qu'à l'exploration océanographique. Il est en effet issu des questions posées par les pêcheurs, les industriels aux scientifiques, dès la fin du XIXe siècle sur les causes de fluctuations des captures de pêche (hareng en particulier).
Des scientifiques scandinaves, allemands, britanniques, néerlandais et russes ont initié des conférences internationales en 1899, 1901 et 1902, respectivement en Suède, Norvège et au Danemark. Celle de 1902 a formé un « Conseil scientifique international », reconnu par les 7 gouvernements des pays fondateurs.
La France n’y a adhéré qu’en 1920 (elle y est aujourd’hui représentée par le Ministère des Affaires étrangères qui paye la cotisation, vote l’acceptation de nouveaux états membres, l’approbation de nouvelles procédures, etc..) ; suivie d’autres pays dont dernièrement la Lituanie (1997) pour arriver à 20 pays membres représentés de plein droit (Allemagne, Belgique, Canada, Danemark, Espagne, Estonie, Etats-Unis d'Amérique, Finlande, France, Irlande, Islande, Lettonie, Lituanie, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Royaume-Uni, Russie, Suède).
Quatre pays (Afrique du Sud, Australie, Grèce, Nouvelle-Zélande) y ont un statut d'observateur car non présents dans la zone de compétence du CIEM (l'Atlantique, principalement l'Atlantique septentrional, et les mers adjacentes).
En 1964 une Convention nouvelle a été signée par les pays membres, recadrant les missions et le fonctionnement de la CIEM, qui depuis a notamment activement participé à la "deuxième Conférence internationale sur la gestion et la protection de la mer du Nord" et aux réunions interministérielles qui en ont découlé.
Sommaire
Fonctions
C'est le plus ancien organisme international de recherche sur l'environnement marin. A ce titre, sa première fonction est de coordonner la recherche pour la zone Atlantique nord et les mers adjacentes (Mer Baltique et mer du Nord). Il contribue a l’étude scientifique des relations entre ressources marines (pêchées et/ou cultivées), l’environnement naturel et activités humaines.
Il donne des avis et produit des expertises pour les Etats membres et Commissions réglementaires de cette région.
Il produit des bases de données sur les ressources halieutiques et l'environnement marin, particulièrement intéressante en raison du pas de temps couvert par les données. Le CIEM a aussi une fonction de donneur d’alerte. Il a par exemple[1] alerté l’UE et les états-membres, et les consommateurs sur le fait que les stocks halieutiques d'atlantique nord-est ont encore et et fortement régressé lors de la décennie 1990 – 2000 : seuls 18 % des 113 stocks recensés en 2001 étaient encore dans des « limites biologiques sûres ». Le cabillaud a tant régressé dans cette région que le CIEM a demandé un embargo total sur la pêche de ce poisson.
Le CIEM a alerté aussi sur sur l’accumulation dans les graisses des poissons de polluants perturbant la reproduction (perturbateurs endocriniens ou reprotoxiques, et de polluant diminuant les taux de survie des poissons et affaiblissant leur système immunitaire (dont mercure en augmentation préoccupante dans les mers du monde entier, notamment chez les poissons situés en tête de pyramide alimentaire).
Le CIEM alerte aussi sur le déclin des ressources scientifiques (laboratoires fermés, départ à la retraite non renouvelés) dans le domaine de l’écologie marine, de l'écotoxicologie, de la taxonomie alors que les demandes d’avis scientifiques croissent rapidement.Principaux thèmes de compétence
- Politique Commune des Pêches
- Environnement marin,
- Suivi des ressources (passées de 26 millions de t à la fin du XIXe siècle à 10 millions de tonnes à la fin du XXe siècle selon le CIEM[2]
- pollutions marines,
- transferts d'espèces animales ou végétales non indigènes, éventuellement susceptibles de devenir invasives
- efflorescences algales toxiques
- analyses multidisciplinaires des interactions Homme-Ressources halieutiques, dans une approche écosystémique.
- Prospection et exploitation industrielle durable de la mer
- gestion équilibrée des ressources halieutiques et marines vivantes.
Fonctionnement
Chaque état membre y est représenté par 2 Délégués participant au Conseil des Délégués qui se réunit en Conférence scientifique annuelle. Il y élit un Bureau (Président + 6 vice-présidents) se réunissant deux fois par an.
Le conseil des délégués décide des activités scientifiques à coordonner ; et du fonctionnement interne du CIEM (dont budget) La Conférence scientifique annuelle (CSA) produit les recommandations des Comités Scientifiques (entérinées ou non par les Délégués) sur les actions conjointes urgentes et sur les projets de recherche (dont campagnes scientifiques pluriannuelles destinés à mesurer, pour les comprendre, les processus d'évolution des ressources commercialement exploitées et de leurs écosystèmes.Environ 100 groupes de travail, associant environ 1200 chercheurs et experts venus de tous les états membres, se réunissent chaque année.
Pour favoriser l’application des conventions internationales signées dans les années 1960 à 1880, le CIEM a été désigné pour fournir un avis scientifique coordonné dans le domaines des ressources halieutiques et des pêcheries, ainsi que concernant l'environnement marin.
Il fournit notamment une grande partie des avis qui fondent les propositions de règlement soumises à la décision du Conseil des Ministres de l'UE dans ces domaines.Voir aussi
- Droit de la mer
- Pêche (halieutique), Aquaculture
- Directive cadre sur l’eau, Directive Stratégie pour le milieu marin
- Littoral
- Océanographie, Océanologie
- Corridor biologique sous-marin,
- Réseau écologique
- Munition immergée
Liens externes
Notes et références
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