- Alfred Perot
-
Alfred Perot
Alfred PerotNaissance 3 novembre 1863
Metz (France)Décès 28 novembre 1925 (à 62 ans)
Paris (France)Nationalité Française Champs Physique Institution Laboratoire national de métrologie et d'essais Diplômé de École Polytechnique Renommé pour Interféromètre de Fabry-Perot Distinctions Médaille Rumford (1918) modifier Alfred Perot (1863-1925) est un scientifique français.
Sommaire
Biographie
Jean Baptiste Gaspard Gustave Alfred Perot est un scientifique français, né à Metz le 3 novembre 1863 et mort le 28 novembre 1925 à Paris. Il était le fils de Gaspard Perot, polytechnicien, officier du génie, puis intendant général. Sa mère, Laure Dufour, était la petite-fille du baron Dufour, ordonnateur en chef de la Garde impériale (Premier Empire), maire de Metz, pair de France (1769-1842) et l'arrière petite-fille du baron Pougeard du Limbert, député de la sénéchaussée d'Angoulême aux Etats généraux de 1789, membre des Anciens, préfet de la Haute-Vienne, membre du Tribunat, préfet de l'Allier, député de la Charente sous la Restauration (1753-1837).
Sorti de l'École polytechnique en 1884, il revient à Nancy effectuer sa thèse dans le laboratoire de René Blondlot où il met déjà en œuvre des méthodes ingénieuses et directes. En 1888, il soutient sa thèse de docteur ès sciences devant la Faculté des sciences de Paris avec ses travaux sur la détermination précise des constantes thermodynamiques pour le calcul de l’équivalent mécanique de la chaleur.
En 1888, Perot est nommé maître de conférences à la faculté des sciences de Marseille. Jeune étudiant, Charles Fabry, "revoit encore Perot au début de sa carrière scientifique, avec son inlassable activité, son esprit ouvert, son exceptionnelle habileté de travailleur manuel, construisant de ses mains les appareils nécessaires à ses recherches, communiquant son feu sacré à ceux qui l'entouraient".
Ensemble ils inventent l'interféromètre à ondes multiples, à lames semi-argentées, officiellement dénommé interféromètre de Perot-Fabry, mais plus fréquemment nommé aujourd'hui interféromètre de Fabry-Perot. Fabry avait traité de manière académique le problème des franges d'interférence dans sa thèse, mais Perot imagina alors une expérience originale, un électromètre dont les deux bornes mobiles étaient les deux lames métalisées de l'interféromètre. L'invention de cet interféromètre va déclencher de nombreux travaux - mesure des petites épaisseurs, détermination des longueurs d'onde, spectroscopie, largeur des raies spectrales et théorie cinétique des gaz, , vérification expérimentale de l'effet Doppler- Fizeau et de l'effet Michelson. En découleront environ 250 publications dont 23 dans l'Astrophysical Journal et beaucoup d'honneurs et de prix, à l'étranger comme en France. En 1918, il est, avec Charles Fabry, lauréat de la Médaille Rumford de la Royal Society pour ses travaux dans le domaine de l’optique. En 1894, il est nommé professeur d’électricité industrielle à la même faculté de Marseille.
En 1902, il est nommé directeur du Laboratoire national d’essais (aujourd’hui Laboratoire national de métrologie et d’essais) du Conservatoire national des arts et métiers. C'est là que sera déterminée la valeur en longueur d'onde du mètre-étalon avec la raie rouge du Cadmium.
En 1908, il succède à Henri Becquerel à la Chaire de physique de l'École polytechnique. La même année il est nommé responsable de la spectroscopie solaire à l'observatoire de Meudon. Pendant la guerre il assure l'intérim de Deslandres à la tête de cet observatoire et, sous les ordres du futur général Ferrié, il développe la lampe à trois électrodes, la téléphonie sans fil et les radiogoniomètres. Dans le même temps il assure bénévolement un service de radiographie en hôpital qui pourrait avoir altéré sa santé. Avec Bernard Lyot, l'un de ses élèves, Perot invente des dispositifs pour l'atterrissage automatique des avions et le pilotage à distance des bateaux en escadre.
Après la guerre Alfred Perot reprend ses activités de spectroscopiste solaire et apporte la première preuve expérimentale du décalage spectral des raies solaires prévu par la théorie de la relativité générale ; il présente ses résultats, lors des célèbres conférences d'Albert Einstein. L'expérimentation le passionne jusqu'à la fin de sa vie. Il meurt en 1925 à son domicile parisien, 16 avenue Bugeaud (L'été il habitait sa propriété de La Houssaye-en-Brie).
Pérot ou Perot ?
Il existe une certaine ambiguité sur le nom de famille de Perot. En effet, Perot a laissé passer, pour signer quelques-uns de ses travaux scientifiques l'orthographe Pérot. Néanmoins, d'après le l'état civil et l'usage familial, son nom de famille était bien Perot, sans accent[1].
Voir aussi
Références
- Françoise Métivier, « Jean-Baptiste Alfred Perot », dans Photoniques, no 25, September–October 2006 [texte intégral [PDF] (page consultée le 2007-10-02)]
2 GEORGELIN, Yvon, Marseille à la conquête du ciel, l’astronomie à Marseille et en Provence, de Pythéas à Charles Fabry, 2000
3 Tridimensional optical spectroscopic methods in astrophysics. IAU Colloquium 149, Marseille (France), 22-25 March 1994, Astronomical Society of the Pacific Conference Series, Volume 71, edited by G. Comte and M. Marcelin, 1995
Liens externes
- Joseph F. Mulligan, Who were Fabry and Pérot?, Am. J. Phys. 66, 797 (1998)
- Biographie
Précédé par Alfred Perot Suivi par Henri Becquerel Chaire de physique no 2 de l’École polytechnique Charles Fabry Catégories :- Naissance en 1863
- Naissance à Metz
- Élève de l'École polytechnique (France)
- Professeur de l'École polytechnique (France)
- Physicien français
- Physicien du XXe siècle
- Personnalité de l'optique
- Décès en 1925
Wikimedia Foundation. 2010.