- Hôtel Beauharnais
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L’hôtel Beauharnais ou hôtel de Beauharnais est un hôtel particulier situé au 78, rue de Lille, à Paris (France), qui est la résidence de l'ambassadeur d'Allemagne en France.
L'hôtel de Beauharnais tient son nom du plus illustre de ses occupants: Eugène de Beauharnais, vice-roi d'Italie, beau-fils de l'empereur des Français, Napoléon Ier.
Sommaire
Historique
Cet hôtel fut édifié par Germain Boffrand qui acquit vers 1710 une bande de terrain, le long de la rive gauche de la Seine. Sur son terrain, Boffrand édifia plusieurs demeures. Pour lui-même, il fait bâtir un hôtel dont le jardin rejoint la Seine (l'actuel quai Anatole-France). Au sud, il donne sur la rue de Bourbon, plus tard rue de Lille.
L'architecte ne profite guère de sa demeure, puis qu'il la vend, un an après son installation, à Jean-Baptiste Colbert, marquis de Torcy, neveu du grand Colbert.
L'hôtel par la suite aurait eu plusieurs autres propriétaires, en 1766, l'hôtel est acheté par le duc de Villeroy.
Le 20 mais 1803, Eugène de Beauharnais, beau-fils du premier consul, âgé de 22 ans, l'achète pour la somme de 195 000 francs. L'hôtel était alors assez délabré.
L'année suivante, Eugène est fait archi-chancelier de l'empire, puis vice-roi d'Italie. Les dépenses occasionnées par les travaux émurent l'opinion publique et Napoléon chargea Fouché de se renseigner sur les agissements des architectes Calmelet et Bataille.
Le 3 février 1806, par une lettre, il tança son beau-fils d’avoir « jeté des sommes immenses à la rivière ». Eugène défendit ses architectes et mit en avant ses charges pour justifier son manque de surveillance. Napoléon lui répondit qu’il mettait l’embargo sur l’hôtel qui ne fut habité par son propriétaire que durant un court séjour à Paris en 1811.
Lors de l'entrée des alliés à Paris, le roi de Prusse, Frédéric-Guillaume III en fit son logement. L'hôtel lui plut si bien, qu'il désirât en faire le siège de la légation de Prusse. L'immeuble, le mobilier et ses dépendances furent achetés pour 575 000 francs payés directement par le roi[réf. nécessaire].
La modification la plus spectaculaire des architectes, fut l’ajout d’un porche de style égyptien[1].
Articles connexes : Égyptomanie et Éclectisme égyptien.C'est là qu’Herschel Grynszpan assassine le troisième conseiller de l’ambassade, Ernst vom Rath, le 7 novembre 1938 au matin.
L’ambassade d’Allemagne en France est aujourd’hui située au 13-15, avenue Franklin-D.-Roosevelt (8e arrondissement de Paris).
Liste de ses occupants depuis l'acquisition par la Prusse
Royaume de Prusse.
- Comte Heinrich von der Goltz, en poste de 1815 à 1822.
- Heinrich von Werther, de 1824 à 1837.
- Comte Heinrich Friedrich von Arnim, de 1837 à 1845.
- Alexander von Arnim, de 1846 à 1848.
- Comte Maximilien von Hatzfeldt, de 1849 à 1859.
- Comte Albert de Pourtalès, de 1859 à 1861.
- Comte Otto von Bismarck, en 1862.
- Comte Robert Heinrich von der Goltz[2], de 1862 à 1868.
- Karl von Werther, de 1869 à 1870.
Empire Allemand.
- Comte Heinrich von Arnim, de 1871 à 1874.
- Prince Chlodwig zu Hohenlohe-Schillingsfürst, de 1874 à 1885.
- Comte Georg Münster zu Derneburg, de 1885 à 1900.
- Prince Hugo Radolin-Radolinski, de 1900 à 1910.
- Wilhelm von Schoen, de 1910 à 1914.
Allemagne.
- Wilhelm Mayer, de 1920 à 1923.
- Leopold von Hoesch, de 1924 à 1932.
- Konrad Köster, de 1933 à 1935.
- Johannes, Comte von Welczeck (Johannes von Welczeck), de 1936 à 1939.
République fédérale.
- Wilhelm Hausenstein, de 1950 à 1955.
- Baron Vollrath von Maltzan, de 1955 à 1958.
- Herbert Blankenhorn, de 1958 à 1963.
- Manfred Klaiber, de 1963 à ?
Voir aussi
- Liste des ambassadeurs de l'Allemagne en France
- Le Centre allemand d'histoire de l'art de Paris a lancé un projet de recherches à long terme sur l'étude de l'Hôtel Beauharnais: inventaire complet et documenté de tous ses meubles, bronzes, peintures et objets d'art, source: Prof. Dr. Dr. h. c. Thomas Gaehtgens, «Grands instituts d'histoire de l'art, Le Centre allemand d'histoire de l'art de Paris», Nouvelles[3], no 29, pages 11–12.
Liens externes
Bibliographie
- Le Style Empire, l'Hôtel Beauharnais, Paris, Éd. Albert Morancé, 1927 ( dont 80 planches photographiques en feuilles).
- René Briat, « Une grande demeure ressuscitée », Plaisir de France (revue), mars 1968, p. 2-13.
- Claus von Kameke, L'Hôtel de Beauharnais, Deutsche Verlag-Anstalt ,Stuttgart, 1968[4].
Note
- périodiquement sur le thème de l’Égypte à Paris. L’hôtel de Beauharnais est, pratiquement toujours, cité dans les articles resservis
- fils du comte Heinrich von der Goltz, naquit en 1817 en l'hôtel de Beauharnais
- Institut national d'histoire de l'art. Périodique de l'
- Le titre de cet ouvrage devrait plutôt être Les Occupants de l'Hôtel de Beauharnais, l'auteur après trois pages sur l'histoire de l'hôtel présente les diplomates successifs.
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