- Hougoumont
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Hougoumont — ou Goumont — est le nom d'un lieu-dit situé sur le territoire de la commune de Braine-l'Alleud, dans la province du Brabant wallon en Belgique (Arrondissement de Nivelles). C'est sur ce lieu-dit qu'est établi un château-ferme, en grande partie ruiné aujourd'hui, qui joua un rôle capital lors de la bataille de Waterloo, le 18 juin 1815. C'est l'un des sites les plus dignes de visite du champ de bataille.
C’est, dit-on, en 1777, lors de la parution de la carte de Ferraris, que l’on vit apparaître le nom de Hougoumont. Avant cela, on disait Goumont ou Gomont. Cette modification serait due aux arpenteurs de Ferraris qui, interrogeant les habitants sur le nom de la propriété, auraient transcrit « château d’Hougoumont » pour « château du Goumont ». D’après Jacques Logie, qui ne cite pas ses sources, on rencontre le terme « Gomont » en 1358 dans un acte de la cour allodiale de Brabant. En 1386, il est fait mention de la « tenure et maison » de Gomont, sise à Wérissart[1] dans la seigneurie de Braine-l’Alleud[2].
fin 2010 - début 2011: le Christ de la Chapelle a été dérobé. La date du vol est inconnue puisque le site est aujourd'hui inhabité.
Sommaire
Histoire
Tarlier et Wauters[3] disent qu’en 1474, l’ordre de Saint-Jean de Jérusalem (l’ordre de Malte) procéda à la cession de 12 bonniers[4] de bois, dits le Goumont, et de 12 bonniers de bruyères contiguës pour la somme de 100 couronnes d’or. Il n’est pas question de la maison dans cet acte. L’acquéreur aurait été un certain Jean del Tour dit le Hyaumet, originaire de Bruxelles.
Avant 1536, le bien passa aux mains du père de Pierre du Fief, procureur général du Conseil de Brabant de 1523 à 1554, qui donna une extension notable au domaine. En 1562, le domaine appartenait à Pierre Quarré et resta dans sa famille jusqu’en 1637 quand il fut acquis par Arnold Schuyl, sire de Walhorn[5] . Ce doit être à cette époque qu’a été construit le château.
Après 1671, il passa à Jean d’Arazola de Oñate. D’après l’État de la noblesse de Bourgogne et des Pays-Bas, cette famille est originaire de la province de Guipuscoa, dans le pays basque espagnol. Juan (I) Arazola doit être arrivé dans nos provinces avec l’archiduchesse Isabelle dont il était repostero de camas (gentilhomme de la bouche). De son mariage avec Marie d’Arrechevalata sont issus trois enfants dont l’aîné, Jean (II), qui fut secrétaire de la chambre des archiducs. En 1611, ce dernier, né en Espagne et venu avec ses parents dans les Pays-Bas, épousa Beatrix Heath, une jeune anversoise d’origine anglaise. De ce couple, inhumé à Sainte-Gudule à Bruxelles, naquirent trois enfants dont l’aîné, Jean (III) de Arazola de Oñate, seigneur de Gomont, conseiller et commis des domaines et finances du roi aux Pays-Bas et son surintendant du Hainaut.
Tarlier et Wauters, suivis par Logie, affublent ce Jean Arazola du prénom de Jacques, on ne sait trop pourquoi. Or il s’agit bien de Jean puisque, mort le 15 septembre 1688, à l’âge de 73 ans, il est inhumé à Sainte-Gudule et que son épitaphe portait : « … Hic jacet corpus terrae datum D. Joannis Arazola de Ognate, cui paternae nobilitatis originem Biscaia, Maternae Anglia dedit… Obiit anno 1688, mense septembri, die 15._ » Jean (III) Arazola fut fait chevalier par lettres patentes en 1661. Ce Jean (et non Jacques) épousa en premières noces, Jeanne-Angélique de Maerselaer, dont il semble qu’il ait eu deux enfants[6], puis en secondes noces Anne-Isabelle de Renialmé, dite de Cordes, fille de Jean-Charles, seigneur de Wichelen, Klerskamp, Reet et Waarloos, adopté en 1607 et 1615 aux nom et armes de Cordes, et d’Isabelle de Robiano.
De ce second mariage sont issus sept enfants dont l’aîné, Jean-Philippe Arazola de Oñate, seigneur de Gomont, conseiller et maître de la chambre des comptes du roi, mort le 29 décembre 1729, épousa Françoise-Virginie de Ryckewaert, morte le 12 septembre 1746. De ce mariage sont issus quatre enfants dont l’aîné Philippe-Joseph Arazola de Oñate, seigneur de Tiberchamps, lieutenant au régiment des dragons de Ligne, mort célibataire. C’est donc son puîné Jean-André Arazola de Oñate, seigneur de Gomont, qui hérita du domaine à la mort de son père en 1729. Il épousa Anne-Eugénie-Josèphe de Vicq, fille de François-Philippe-Joseph de Vicq, baron de Cumptich, seigneur de Vissenaeken, Meulevelt, etc. Jean-André Arazola mourut sans enfant en 1791[7] et laissa le château à sa femme qui épousa en secondes noces, Philippe Gouret de Louville, major au service de l’Autriche. C’est ce dernier qui, en 1771, avait construit à Nivelles, la maison appelée depuis « hôtel d’Hougoumont »[8] et qui a longtemps été le siège régional de la FGTB.
Le chevalier de Louville n’habitait pas le château d’Hougoumont en 1815 ; la ferme était exploitée par Antoine Dumonceau tandis que le beau jardin à la française, auquel le chevalier semblait fort attaché, était entretenu par Jean-Joseph Carlier[9] . Après la bataille, faute de moyens, le chevalier de Louville, qui était âgé de 86 ans, fut dans l’impossibilité de restaurer son château et préféra le vendre, le 7 mai 1816, pour la somme de 40.000 francs, au comte François-Xavier de Robiano qui mit un point d’honneur à préserver les restes de la bâtisse. Par le jeu des héritages successifs, le domaine appartient maintenant à une branche de la famille d’Oultremont.
Toponymie
Quelle est donc l’étymologie de ce nom « Goumont » ? D’abord, il faut éliminer l’étymologie fantaisiste donnée par un journaliste d’antan, Le Mayeur, et qui voudrait que ce nom vienne de « Gomme-mont » parce que de grandes plantations de sapins fournissant de la résine (gomme) auraient existé à cet endroit. Cela semble en effet fort étrange : l’endroit ne se prête nullement à la culture des résineux[10]... On a cru pouvoir dire aussi que Goumont viendrait du roman Gaud (bois, bosquet) et – mont, ce qui voudrait donc dire le mont du bosquet [11]. L’ennui, c’est que le mot Gaud, qui voudrait dire bois ou bosquet, ne se rencontre nulle part dans l’étymologie des noms de lieux en Belgique, s’il faut, du moins, en croire Carnoy[12] . La plupart des auteurs qui ont abordé ce problème insoluble ont écarté d’un revers de la main quelque peu méprisant l’explication que donne Victor Hugo dans les Misérables : « C’était un château, ce n’est plus qu’une ferme. Hougomont, pour l’antiquaire, c’est Hugomons. Ce manoir fut bâti par Hugo, sire de Somerel, le même qui dota la sixième chapellenie de l’abbaye de Villers[13]. »
Or il semble bien que le grand Victor n’ait pas été très éloigné de la vérité puisque la plupart des auteurs semblent maintenant vouloir penser que l’étymologie de Goumont est bien à trouver dans un nom de personne : Godulphe ou Godulf. Goumont signifierait donc le « mont de Godulf » du nom d’un des anciens occupants du lieu. À vrai dire, nous ne voyons pas très bien le chemin parcouru par ce « Godulfmont » pour arriver à « Goumont » ou « Gomont ». À ce titre, nous pourrions citer d’autres prénoms d’origine germanique qui feraient aussi bien l’affaire : Gonthier – comme à Gonrieux – ou Gothon – comme à Gottignies. Ou même – pourquoi pas après tout ? – Hugo après aphérèse ! Bref, quel que soit le prénom, cette explication ne nous satisfait nullement mais en attendant mieux, c’est celle que nous accepterons provisoirement.
Hougoumont en 1815
Article détaillé : Bataille de Waterloo.Tel que nous le voyons maintenant, le domaine de Hougoumont est considérablement changé par rapport à ce qu’il était en 1815. Il nous faut tout d’abord, en imagination, reconstituer les environs de la ferme. Au sud, dès la sortie du château, se trouvait un bois de forme générale carrée de 250 à 300 mètres de côté dont le côté Ouest se maintenait à la cote 120 tandis que le côté Est descendait vers le fond où était stationné le corps de Reille. Ce bois, jadis entièrement bordé de haies, a disparu et a laissé la place à des prairies. Il était séparé du mur, qui subsiste, de l’ancien jardin, par une bande de terrain d’environ trente mètres de large. Cet espace découvert a été éloquemment surnommé par les Anglais, « the Killing Ground ». Le bois était traversé par un sentier qui, en se prolongeant, conduit encore aujourd’hui au lieu où se situe l’Aigle blessé. Au nord du jardin, clôturé par une puissante haie, se trouvait un petit verger d’une cinquantaine de mètres de large. Ce verger est actuellement remplacé par une prairie. Le long de la haie de ce verger, au nord, un chemin – dit par les Anglais « the covered way » ou « the Sunken Way », le chemin creux – courait, est-ouest, remplacé aujourd’hui par un creux prononcé. Au nord de ce sentier, où pousse actuellement un bois assez touffu, il n’y avait en 1815 que des prés et des champs. La crête, où se trouvaient les batteries Webber-Smith et Ramsey et où viendront s’arrêter les obusiers de Bull dans le courant de la journée, est actuellement dissimulée par ces bois. Du portail Nord de la ferme, part un chemin qui subsiste mais qui était bordé d’arbres et qui rejoignait la chaussée de Nivelles. À l’est du château, s’étendait en 1815, un beau grand jardin à la française, enclos à l’est et au sud par un mur de briques qui existe encore et au nord par une puissante haie. Ce jardin constitue aujourd’hui une prairie plantée de quelques très beaux platanes centenaires . À l’est de ce jardin, enclos de haies, le grand verger est devenu maintenant une prairie.
En 1815, pour reprendre la description du colonel Charras, « le domaine comprenait une vaste maison d’habitation, un logement de fermier, une chapelle et des bâtiments d’exploitation, rangés sur les quatre côtés d’un rectangle. Deux grandes portes y donnaient accès : l’une au sud, l’autre au nord. À l’est du château et y attenant se trouvait un grand jardin clos, du côté du nord, par une haie, et des autres côtés par des murs épais, hauts de plus de deux mètres. À l’est encore de ce jardin s’étendait un verger beaucoup plus grand… Un bois taillis, sous une futaie très claire, couvrait au sud, le verger, le jardin et le château, s’en approchant à une trentaine de mètres. » Ajoutons qu’à l’ouest, une petite porte s’ouvrait entre la remise et la maison du jardinier, donnant sur le potager. C’est ce que nous montrons sur le schéma suivant :
Projet de Wellington
Article détaillé : Bataille de Waterloo.Qu’avait en vue Wellington, lorsque le 17 au soir, il fait occuper et fortifier le château-ferme d’Hougoumont par des unités d’élite de l’armée britannique ? On constate que le front anglo-allié est protégé par quatre postes avancés : à gauche : le château de Fichermont ; au centre-gauche : les fermes de Papelotte et de La Haye ; au centre : la ferme de la Haye-Sainte ; au centre-droit : Hougoumont. Ces positions avancées joueront devant une offensive française le même rôle que des brise-lames. Les laisser aux mains de l’ennemi représenterait un danger réel, fournissant des bases commodes pour de puissants assauts contre la ligne anglo-alliée. Les ordres de Wellington à la garnison d’Hougoumont sont donc extrêmement simples et ne changeront jamais : tenir à tout prix.
À partir du 17 juin 1815, dans la soirée, des troupes britanniques occupent donc le château-ferme d’Hougoumont et entreprennent de le fortifier. Hougoumont représente déjà une forte position en soi-même. Le bois au sud cache les bâtiments à la vue des Français et fournit un bon couvert pour l’infanterie. De plus, comme, dans une moindre mesure, le grand verger, il empêche de tirer des boulets ou des boîtes à mitrailles directement sur les murs si ce n’est à partir de l’ouest où le bâtiment est dégagé. Résumons la suite des événements qui se succèdent à Hougoumont avant le début de la bataille.
- Le 17 juin, vers 19 h, la 1re division de la Garde britannique arrive à Mont-Saint-Jean.
- À 19 h 30, les quatre compagnies légères de cette division sont envoyées à Hougoumont.
- À son arrivée, Lord Saltoun a une escarmouche avec une patrouille de cavalerie française qu’il repousse.
- Le piquet placé au sud du bois et composé de quelques hommes du 2e bataillon du 3e Guards, sous les ordres du capitaine Evelyn, est renforcé par les 100 chasseurs de la 1re compagnie du Feldjäger Korps, appartenant à la 1re brigade hanovrienne (Kielmansegge). Deux détachements de 50 hommes chacun appartenant aux bataillons légers hanovriens de Lüneburg et de Grubenhagen viennent également occuper le bois.
- Vers 2 h du matin, nouvelle escarmouche contre des éléments de la cavalerie française qui s’aventurent devant le bois.
- Durant la nuit, sous une pluie battante, MacDonnell, qui commande le détachement des Coldstream, fait procéder aux travaux de mise en défense.
- Vers 6 h, visite du duc de Wellington qui fait remplacer la garnison par le 1er bataillon du 2e régiment léger de Nassau-Usingen (capt. Büschgen). Cette unité prend place dans le château-ferme, le jardin et le verger, tandis que les deux compagnies de MacDonnell prennent position à l’ouest des bâtiments. Les deux compagnies du 1er Guards remontent sur la crête au nord du château avec lord Saltoun.
De telle sorte que, à 11 h 30, le 18, la garnison est composée comme suit :
Garnison du domaine d'Hougoumont Bâtiments Grenadiers 1/2 Nassau 135 Jardin 2 Cies du 1/2 Nassau 270 Grand verger 1 Cie du 1/2 Nassau 135 Bois 2 Cies du 1/2 Nassau, 1 Cie Feldjägern, 1 Dét. Bn Lg Lüneburg, 1 Dét. Bn Lg Grübenhagen 470 Potager 1 Cie Lg 2/C Guards1 100 W. de la grange 1 Cie Lg 2/3 Guards 100 Total 1210 Pour être complet, ajoutons que sur la crête au nord du château, deux batteries d’artillerie prennent position avant le début de la bataille : les batteries Webber-Smith et Ramsey. Cinq autres batteries, plus éloignées, sont néanmoins à portée de feu : Cleeve, Lloyd, Sandham, Kuhlman et Beane. Immédiatement au nord, à mi-chemin sur le versant, se trouvent les deux compagnies légères des 2e et 3e bataillons du 1er Foot Guards de Saltoun, arrêtées là par Wellington à 10 h 00, comme nous le verrons… Tels sont les acteurs du drame qui va se jouer le 18 juin, durant toute une longue journée.
Pas d’Anglais à Hougoumont !
Le lecteur attentif aura remarqué qu’à l’intérieur des bâtiments, dans le jardin, dans le grand verger ou dans le bois, il n’y a pas un seul soldat britannique. Les seuls Britanniques à être impliqués le 18 à 11.30 hrs dans le système défensif sont une compagnie légère des Coldstream et une compagnie légère du 3e (Scots) Guards qui, toutes deux ont pris position aux abords ouest des bâtiments. Cette étrange constatation n’a que très rarement été faite : elle implique que, lors de la première attaque d’Hougoumont – la plus dangereuse peut-être – aucun soldat britannique n’a pris part au combat, ce qui renverse absolument toutes les idées reçues. Elle nécessite donc une brève explication.
A 06.00 hrs environ, le duc de Wellington s’en vient inspecter la position et donne l’ordre de faire occuper le château et les environs par le 1er bataillon du 2e régiment de Nassau. A-t-il été mal compris ou était-ce son intention réelle, toujours est-il que, avant 10.00 hrs, lorsque les Nassauviens arrivent, les compagnies légères des 2e et 3e bataillons du 1er Guards, sous Lord Saltoun, évacuent le château et ses dépendances pour, en principe, rejoindre le gros de leur bataillon sur la crête au-dessus du domaine, tandis que les compagnies légères des Coldstream et du 2e bataillon du 3e Guards, sous Macdonnell, se postent dans le potager à l’ouest de la grande grange. On se doute que ces hommes ayant travaillé toute la nuit, sous une pluie battante, afin de mettre la position en défense, ne mâchèrent pas leurs mots lorsqu’on les fit évacuer… Adkin cite à ce propos les commentaires du capitaine Daniel Mackinnon, qui commandait la compagnie de grenadiers des Coldstream à Hougoumont et qui écrivit plus tard l’histoire officielle de son régiment :
« « A 10.00 hrs, les compagnies légères des Gardes furent relevées par un bataillon de 800 hommes des troupes légères de Nassau : des parties de ce corps dans les granges, les bâtiments, les cours et les dépendances ; le reste, avec les chasseurs hanovriens, qui étaient arrivés la nuit précédente, fut réparti dans le verger et le bois. Lord Saltoun rejoignit alors la deuxième brigade sur sa position (principale). Le lieutenant-colonel Macdonnell et ses compagnies firent mouvement vers le côté (ouest) du château[16]. » »
C’est au moment où, vers 10.00 hrs après avoir fait visiter la position au capitaine Büschgen, qui commandait le 1/2 bataillon de Nassau, et lui en en avoir remis le commandement, Lord Saltoun se met en marche vers son bataillon que survient le duc de Wellington lui-même. Le duc se montre fort étonné de trouver les deux compagnies de Saltoun à cet endroit et les arrête, leur ordonnant de rester sur place dans l’attente de nouveaux ordres. Il semble donc bien que Wellington, que le domaine d’Hougoumont préoccupait, n’ait jamais ordonné son évacuation par la garde britannique. Malgré quoi, néanmoins, il ne renvoie pas directement Saltoun à Hougoumont. Lorsque la bataille fut entamée, soit vers 11.30 hrs, un aide de camp vint ordonner à Saltoun, très exposé au feu de l’artillerie, de rejoindre sa brigade. Lorsqu’il y arriva, il fut renvoyé de toute urgence vers Hougoumont, les Nassauviens étant sur le point de perdre le verger.
Le premier coup de canon
A quelle heure fut tiré le premier coup de canon à Waterloo ? Qui le tira ? Et que visait-il ? En ce qui concerne l’heure, la première question serait de savoir quels sont les officiers britanniques qui eurent, selon Houssaye, le réflexe de consulter leur montre. Houssaye, qui cite pourtant toujours ses sources, ne nous en dit rien. Il cite Siborne (I, 384), Kennedy (102), le colonel Gawler (Waterloo Letters, 192) qui écrivent tous 11.30 hrs. Dans ces références, une voix discordante : celle du capitaine Yalcott qui, lui, dit 11.20 hrs [17]. C’est à cette dernière heure que s’arrête Mark Adkin : « 11.20 a.m. At least five french batteries open fire. » Adkin, dans la foulée, situe l’avance des tirailleurs français à 11.30 hrs et l’avance des bataillons de Bauduin à 11.35 hrs[18].
Première attaque
Donc, après une très courte - et inefficace - préparation d’artillerie sur le bois, la 1ère brigade de la 6ème division s’ébranle. Nous avons là le 4ème bataillon du 2ème régiment d’infanterie légère qui s’avance en tirailleurs, suivi, en formation, par les trois bataillons du 1er régiment d’infanterie légère et les trois autres bataillons du 2ème léger. Le tout est commandé par le général Bauduin.
Cette brigade s'engage dans le bois. Le combat est très violent. Les Nassauviens et les Hanovriens, embusqués derrière chaque arbre, font subir un feu d’enfer aux Français. Mais ils sont submergés par le nombre et reculent lentement vers le grand verger. Les Français sont arrêtés par le grand mur du jardin[19]. Ils ont mis à peu près une heure pour conquérir le bois.
Vers 12.15 hrs, le gros de la brigade, commandée maintenant par Cubières, bute devant le mur du jardin, ou, plus exactement, sur l’espace dégagé d’une trentaine de mètre qui sépare l’orée du bois du mur. Les deux compagnies du 2ème régiment de Nassau qui sont postées derrière le mur empêchent absolument le passage. Dès lors, les Français de droite continuent à repousser dans le verger les Nassauviens et les Hanovriens qui trouvent refuge dans le chemin creux qui borde celui-ci au nord. Ils ont la satisfaction d’y retrouver les deux compagnies de gardes de Lord Saltoun (2ème et 3ème compagnies légères du 1st Foot Guards) qui sont redescendus en catastrophe de la crête. Sans désemparer, Saltoun rallie les Nassauviens et les Hanovriens et franchit la haie pour repousser les Français jusque dans le bois.Simultanément, du côté gauche, les Français tentent de pousser jusqu’au portail Sud qu’ils atteignent, malgré le feu nourri des Nassauviens postés derrière le mur, et se heurtent à la compagnie légère du 2ème bataillon du 3ème Guards britannique (Wyndham) et à la compagnie légère du 2ème bataillon des Coldstream (Dashwood), qui débouchent du potager où Macdonnell les avait postées. Les Français n’ont d’autre ressource que de reculer à l’abri du bois.
Deuxième attaque
Vers 12.30 hrs, l’ensemble de ces bataillons repart à l’assaut. Cubières lui-même prend la tête d’une attaque – au cours de laquelle il sera gravement blessé – vers l’ouest du château. Les deux compagnies de Gardes de Macdonnell reculent devant le nombre et s’engouffrent dans la cour du château, par le portail nord. Ils n’ont pas le temps de refermer les vantaux de la porte que déjà le sous-lieutenant Legros, du 1er léger, et une trentaine d’hommes sont sur eux, forcent la porte et parviennent à s’introduire dans la cour. Les hommes de Macdonnell se jettent sur les intrus et les taillent en pièce, ne laissant indemne, dit-on, qu’un jeune tambour. La porte est soigneusement verrouillée.
Entre-temps, le mouvement de la brigade de Soye n’est pas passé inaperçu du duc de Wellington qui se rend compte que la position est menacée. Or, il y tient beaucoup… Il ordonne donc au commandant de la 2ème brigade britannique du 1er corps, le général major sir John Byng, d’envoyer du monde pour renforcer la garnison. En même temps, il charge la batterie du major Bull d’arroser le bois du feu de ses six obusiers de 6 pouces .
Byng fait donc descendre trois compagnies du 2ème bataillon des Coldstream qui nettoient le terrain devant eux et repoussent les Français au sud de la ferme. Ces trois compagnies sont suivies du reste du 2ème bataillon des Coldstream, soit quatre compagnies, qui entrent dans la ferme pour renforcer Macdonnell et les Nassauviens qui tiennent toujours leurs postes sur les murs. Il est à ce moment-là dans les environs de 13.15 hrs.
Simultanément à cette attaque, les bataillons de Soye s’en prennent au verger où se trouvent toujours les deux compagnies du 1st Foot Guards de Saltoun et les débris des compagnies du 2ème régiment de Nassau et des chasseurs hanovriens. Saltoun tient le coup jusque vers 13.15 hrs, quand interviennent de nouvelles troupes françaises : il s’agit de la 1ère brigade de la 9ème division (Foy), composée des 92ème et 93ème régiments de ligne (au total, quatre bataillons) et commandée par le colonel Tissot. Saltoun est obligé de céder le verger et se réfugie derrière la haie du chemin creux. Les Français parviennent alors à mettre en batterie un obusier le long de la haie sud du verger. Tout cela se passe très vite puisque dès 14.00 hrs, Saltoun, qui, entre-temps, a été rejoint par deux compagnies du 3rd (Scots) Guard, tente une contre-attaque afin de s’emparer de l’obusier français. Cette contre-attaque échoue et Saltoun rejoint sa position de départ dans le chemin creux. Les Français de Tissot reprennent le verger avec l’aide d’un nouvel acteur : la 2ème brigade de la 9ème division, sous le commandement de Jamin. Il y a là trois compagnies du 4ème léger et trois compagnies du 100ème de ligne.
Les compagnies de Saltoun qui ont été durement éprouvées lors de ces actions sont relevées par le reste du 2ème bataillon du 3rd Guards, sous Hepburn, et se voient autorisées à se retirer vers le gros du 1st Guards, toujours derrière la crête. Hepburn se trouve donc avec l’ensemble du 3rd Guards dans le chemin creux. Il doit être 14.45 hrs. Pendant ce temps-là, les Français se cassent toujours les dents sur le mur Sud du jardin où se sont maintenant installés les Coldstream, tandis que les Nassauviens se concentrent sur le mur Est d’où ils tirent sur les Français comme à l’exercice. À partir de cet instant, les assauts français vont se succéder sans interruptions.
Pas d’arrêt dans l’action ! A peine formé dans le chemin creux, Hepburn avec l’ensemble du 3rd Guards, part à l’assaut du verger et en chasse les Français qui se voient rejeter au-delà de la haie dans la prairie au sud du verger. À 15.00 hrs, ou peu après, la situation est claire : la division Jérôme est fixée dans le bois et la division Foy dans les prairies à l’est de celle-ci. Elles ne cesseront d’assaillir les positions alliées sans jamais parvenir à faire un pas en avant. La garnison risque cependant de se trouver à court de munitions. Entre 15.00 et 16.00 hrs, toutefois, un chariot de munitions parvient à descendre et entre dans la cour de la ferme.
Assauts suivants
C’est à peu près à cette heure-là que Jérôme se rendit enfin compte qu’il serait vain de vouloir s’emparer de la ferme et du château si on ne les soumettait pas à un tir d’artillerie efficace. Quelques obusiers se mettent alors à tirer sur le domaine, mettant feu aux granges et aux bâtiments. Si cet incendie rendit la situation très inconfortable pour les défenseurs, il n’eut aucune influence réelle sur la suite des événements : une suite d’attaques sporadiques contre le verger ou le mur du jardin, aussitôt repoussées. Précisons que la 2ème brigade (Campi) de la 5ème division (Bachelu) amorça vers 15.00 hrs un mouvement offensif contre le verger d’Hougoumont mais que l’artillerie anglaise, très habilement dirigée, l’en dissuada et qu’elle n’insista pas.
Vers 19.00 hrs, trois bataillons brunswickois (Leibbatalion, 1er léger et Avant-garde), par l’ouest, le 2ème bataillon KGL et le bataillon de Landwehr de Salzgitter, par l’est, viennent dégager le domaine et nettoient le verger et le bois. La garnison du domaine leur emboîte. le pas pour poursuivre les débris des unités de la garde impériale qui ont manqué leur assaut sur la ligne anglo-alliée.
Résumé des événements
Le tableau qui suit offre l’ensemble des événements qui se sont déroulés à Hougoumont :
17 juin 1815
- 17.00 : Les 1ère et 2ème brigades des Guards britanniques arrivent à Mont-Saint-Jean
- 19.00 : Les compagnies légères du 1st Foot occupent le verger
- 19.00 : Les compagnies légères du 2nd Cold-stream occupent la ferme, le château et le jardin. Travaux de mise en défense.
- Soirée : Des patrouilles de cavalerie françaises sont écartées
- Soirée : Des détachements du 3rd Foot Guards sont postés dans la forêt
18 juin 1815
- Aube : Dans le verger, Saltoun est relevé par des Nassauviens et des Hanovriens
- Tôt dans la matinée : Wellington vient inspecter Saltoun. Il ordonne aux Nassauviens et Hanovriens d’avancer et d’occuper le bois et au 3rd Foot Guards d’avancer du jardin vers l’allée
- 10.00 : Wellington stoppe Saltoun sur le versant de la crête au nord d’Hougoumont
- 11.00 : Le 1/2 Nassau remplace les Anglais dans la ferme, le château et le jardin. Les compagnies légères détachées du 1st Foot se remettent en route vers leur gros.
- 11.30 : 1ère attaque française, du sud vers le bois. Premiers coups de canons
- 11.50 : Nassauviens et Hanovriens évacuent le bois pour se réfugier dans le verger. Saltoun redescend vers le chemin creux
- 11.50 : Réoccupation entière du verger par Saltoun
- 12.00 2ème attaque française, par le côté ouest contre le portail nord et par l’est contre le verger. Les Coldstream se réfugient dans la cour.
- 12.30 : Fermeture du portail
- 12.45 : 3ème attaque française : contre le verger
- 13.00 : Contre-attaque par le 2ème bataillon de Coldstream qui entre alors dans la ferme. (La grande batterie ouvre le feu)
- Après 13.00 : Un tombereau de munitions arrive
- 13.30 : Contre-attaque dans le verger par deux compagnies du 3rd Guards.
- 13.30 : Débuts du bombardement par un obusier. Saltoun tente en vain de museler les obusiers.
- 14.00 : 4ème attaque française : contre le verger en venant de l’est. Saltoun et ses compagnies légères évacuent le verger et sont relevées par 3 compagnies du 3rd Guards. (Attaque du 1er Corps français (d’Erlon)
- 14.00 : Le verger est repris par le 3rd Guards.
- 14.00-15.00 : 5ème attaque française : contre le verger venant du sud-est, stoppée par le feu de l’artillerie (Campi)
- 15.00 : Les bâtiments prennent feu
- 16.00 : 6ème attaque française : contre le verger, venant du sud-est. Contre-attaque immédiate du 3rd Guards qui reprend le verger. Hepburn reprend le commandement de la 2ème brigade de la garde britannique que Byng, son commandant, quitte, ayant repris celui de la 1ère division après la grave blessure de Cooke. Home reprend le commandement du 3rd Guards.
- 18.30 : 7ème attaque française : contre le verger, venant du sud-est. Contre-attaque des 3rd Guards Foy
Home.(Prise de la Haye-Sainte par les Français)
- 19.30 : (Attaque de la Garde impériale)
- 20.15 Avance générale alliée
Hougoumont après la bataille
On imagine avec peine l’état du domaine d’Hougoumont le lundi 19 juin. La plupart des bâtiments étaient en ruine ou incendiés. Les corps des victimes gisaient partout dans le sang et la boue. Beaucoup d’entre eux étaient nus : ils avaient été victime des pillards qui s’étaient répandus sur le champ de bataille dès la fin des combats et sévissaient encore le lendemain. Au sud de la ferme, on érigea un bûcher où l’on commença à brûler les cadavres sans autre cérémonie[20]. Victor Hugo raconte que l’on jeta environ 300 cadavres dans le puits. C’est évidemment une légende. L’eau est rare à cet endroit et on imagine mal les paysans chargés de relever les morts « pourrir » un puits aussi précieux.
Les murs des quelques bâtiments encore subsistants étaient parsemés d’éclats d’obus ou de trous de balles. Le feu n’était pas entièrement éteint. Les arbres étaient dans un état lamentable : troncs déchiquetés, branches et feuilles arrachées. Le verger, selon des témoins qui rendirent visite les jours suivants au champ de bataille, ressemblait à une scène de l’enfer de Dante : des tas – au sens littéral du mot « heap » – de morts, toutes nationalités confondues, couvraient toute la surface du verger dont les pommiers avaient été à ce point malmenés qu’ils ressemblaient à des saules. Le fermier d’Hougoumont, revenu tôt le 19 juin, se promenait hagard au milieu de ce champ de carnage et de dévastation.
Le château, complètement ruiné, était évidemment inhabitable et les habitants du pays se servirent de ses pierres pour construire, notamment, le Café des Ruines[21], le long de la chaussée de Nivelles . À l’heure actuelle on ne peut plus voir du château lui-même que ses fondations. La grande grange fut reconstruite et la maison du jardinier restaurée. C’est elle qui sert maintenant d’habitation. Nous avons dit que le comte de Robiano, dès qu’il eut pris possession du domaine, mit son énergie au service de la préservation de ce qui restait des bâtiments. De très nombreux visiteurs ont rendu visite aux ruines d’Hougoumont et c’est sans doute cet endroit qui attire le plus les pèlerins britanniques. Ils avaient d’ailleurs pris la détestable habitude d’écrire leur nom sur les murs de la chapelle. On pouvait ainsi voir ceux de Byron ou de Shelley jusqu’en 1848, lorsque les murs furent repeints et les graffitis effacés.
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Notes et références
- Remarquons, au passage, que ce mot « Wérissart » ne revient plus jamais dans la toponymie locale. Même si, tel quel, le nom « Wérissart » fait penser qu’il pourrait s’agir d’un lieu défriché (sart) appartenant à un certain Wéry (nom de personne), il est impossible de ne pas le rapprocher du terme ancien de « werixhas » qui désignait à l’époque féodale un terrain vague laissé en libre pâture.
- Jacques Logie, Waterloo, l’évitable défaite, Paris-Gembloux, Duculot, 1984, p. 102-103.
- Tarlier et Wauters – La Belgique ancienne et moderne. Géographie et histoire des communes belges. Province de Brabant. Arrondissement de Nivelles, t. 2 – Bruxelles Decq & Duhent, 1859-1873, p.104 et sq.
- Le bonnier est une mesure de surface qui représente 1 ha 2166
- Plancenoit. Cette vente donna lieu à une contestation : voir
- Les sources se contredisent : la Suite du Supplément au Nobiliaire des Pays-Bas, années 1630 à 1661, dit que Jean de Arazola n’eut pas d’enfant de ce premier mariage alors que les Fragments généalogiques lui en donnent deux : Léopold, mort sans alliance, et Béatrix-Angeline, épouse de Philippe-Michel de Marotte.
- C’est du moins ce qu’affirme Jacques Logie (Evitable défaite, p. 103). Le chevalier de Louville était né en 1729, il aurait donc eu 62 ans lors de son mariage… Cette date, 1791, semble bien tardive. Il faut sans doute lire « 1771 », date à laquelle Gouret de Louville vient s’installer à Nivelles
- Rue de Namur au numéro 24. A noter qu’on a toujours connu cet hôtel sous le nom d’hôtel d’Hougoumont et jamais par celui « de Gomont » ou « de Goumont ». On ne peut évidemment pas être affirmatif, mais voilà qui met une bonne dose de plomb dans l’aile de la théorie qui consiste à attribuer le nom de « Hougoumont » aux géomètres de Ferraris.
- Jean Bosse in Glanures au fil du temps - Bulletin de l'Association du Musée de Braine-l'Alleud, n° 42, 1999, pp. 1 à 4
- XIIe ou XIIIe siècle le pin maritime ou le pin d’Alep dont la résine fournit la gomme… Le pin forestier n’était que fort peu exploité dans ces contrées. On commença à s’y intéresser et à introduire de nouvelles essences de résineux à croissance plus rapide lorsque le besoin de bois de mine se fit sentir, besoin accru lorsque l’on entreprit la création d’un réseau de chemin de fer. En 1939, les chemins de fer belges consommaient normalement, en une année, près d’un million de traverses en bois… Logie – Evitable défaite, p. 103. C’est d’autant plus fantaisiste qu’il aurait fallu introduire sous ces latitudes dès le
- Id., ibid.
- A. Carnoy – Origine des noms de lieux des environs de Bruxelles – Bruxelles, Bieleveld, s.d
- V. Hugo, op. cit., p. 277.
- d'après I.G.N., Carte n° 39/3 – 1/10.000. Altitudes en mètres, équidistance : 2,50 m., 1955-1983
- D’après F. Bonaert, Patrimoine monumental de la Belgique – Brabant-Nivelles – Liège, Soledi, 1974, p. 69, fig. V : Braine-l’Alleud. Ferme de Goumont. Plan-masse.
- Cité par Adkin, p. 342.
- Houssaye, p. 329
- Adkin, p. 338 et passim
- Il semble que c'est alors que Bauduin soit tombé au pied du mur d’enceinte du jardin. En témoigne la plaque commémorative posée sur ce mur (voir infra). Il fut remplacé à ce moment par le colonel Despan-Cubières, jusque-là, commandant du 1er léger.
- La plupart des morts d’Hougoumont ont été brûlés ou enterrés à cet endroit et, aussi, sur la petite esplanade devant le portail Sud. On n’a jamais estimé utile de leur rendre hommage d’une manière quelconque…
- Le bâtiment du Café des Ruines a disparu lors de la construction de l’autoroute.
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- NAPOLEON – Correspondance (en particulier le t. XXVIII) – Paris, Librairie Plon et Dumaine, 1869
- NAPOLEON – Mémoires pour servir à l’Histoire de France, 2° éd.(t.. IX) – Paris, Librairies Bossange et Dufour, 1830
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- SPEECKAERT (Georges) et BAECKER (Isabelle) – Les 135 vestiges et monuments commémoratifs des combats de 1815 en Belgique – Waterloo – Relais de l’Histoire a.s.b.l., 1990
- TARLIER (Jules) et WAUTERS (Alphonse) – La Belgique ancienne et moderne. Géographie et histoire des communes belges. Vol. 2 : Province de Brabant, arrondissement de Nivelles, canton de Genappe – Bruxelles, Decq et Duhent, 1859.
- THIERS (Adolphe) – Histoire du Consulat et de l’Empire, t. XX - Paris, Lheureux et Cie, éditeurs, 1862. (B.N.F., Gallica)
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