- Honneur de la police (résistance)
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Pour l’article homonyme, voir Honneur de la Police.
L'Honneur de la police est un des groupes clandestins de la Résistance intérieure française à l'occupation allemande, au sein de la Préfecture de police de Paris (PP), durant la Seconde Guerre mondiale. Le groupe est créé en mars-avril 1943 par le commissaire de police des services techniques Edmond Dubent. Cette création fait suite à la disparition du groupe Valmy de l'« Armée volontaire » de la police parisienne, dont le brigadier Arsène Poncey (« capitaine Lapeyrouse ») était le chef et Dubent l'adjoint. Presque tout l'état-major de l'AV est arrêté le 11 mars 1943 : Poncey mourra en déportation.
Dubent organise « L'Honneur de la Police » en épousant les structures de la Préfecture de police et lui donne un rapide essor. Il rapproche son groupe du mouvement « Résistance » de Jacques Destrées, du réseau « Noyautage des administrations publiques » (NAP), et du groupe d'action immédiate de Charles Porte, commissaire de la Sûreté nationale et ancien adjoint de Jean Moulin.
Porte, Dubent et quatre de leurs collaborateurs sont arrêtés dans la soirée du 28 décembre 1943, à la brasserie Zimmer, place du Châtelet, alors qu'ils préparent un attentat contre la Gestapo française de la rue Lauriston. Porte et Dubent sont déportés en Allemagne. Leurs adjoints s'enfuiront du convoi ferroviaire. Dubent mourra à Mauthausen. Le brigadier Adrien Peltier, futur Compagnon de la Libération, lui succède brièvement, avant de devoir rejoindre les maquis de l’Eure.
Le brigadier Armand Fournet prend la relève tant bien que mal alors qu'une autre branche, plus proche de la démarche de Dubent, suit l’inspecteur Léon Girardet. Alors que les Américains se rapprochent de Paris, les Allemands décident de désarmer les policiers qui se mettent alors en grève le 15 août 1944, suite à une réunion entre les représentants des groupes « L’Honneur de la Police », « Police et Patrie » et le « Front national de la police ». Yves Bayet, chef du réseau NAP Police pour la région parisienne, convient, le 19 août avec le brigadier Fournet, de renforcer le mouvement de grève policier. Les trois groupes réussissent à rassembler plus de deux mille grévistes en civil pour manifester devant la Préfecture de police sur le parvis Notre-Dame. Ils réussissent à pénétrer dans la Préfecture, par une porte entrebaillée par un garde mobile. Le colonel Rol-Tanguy avalise cette action et fait de la caserne de la Cité son point d’appui pour la Libération de Paris.
Le groupe « L'Honneur de la Police » connaît après-guerre une fin agitée par des querelles intestines et par l'implication de certains de ses membres dans l'affaire Joinovici. « L'Honneur de la Police » fut le plus important des trois groupes de la résistance policière parisienne.
Liens externes
- Allocution à l'occasion de la cérémonie du 19 août 2004 à la Préfecture de Police par Dominique de Villepin, ministre de l'Intérieur
- Dominique Simonnet, « “La Libération de Paris fut presque un chef-d'œuvre” », L'Express, 23 août 2004, entretien avec Robert Salmon, acteur de la libération de Paris
- « La libération de Paris vue d'un commissariat » (page non-officielle sans indication de sources)
- Gilles Primout, « 19-25 août 1944... La Libération de Paris »
- La Préfecture de Police : une Résistance oubliée - 1940 -1944 (pdf, 134 p., très détaillé) (Préfecture de Police, Service de la mémoire et des affaires culturelles, 2010)
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