Hilary Putnam

Hilary Putnam
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Hilary Putnam
Philosophe
Époque contemporaine
Hilary Putnam.jpg

Naissance 31 juillet 1926
Décès -
École/tradition Philosophie analytique, Pragmatisme
Principaux intérêts Philosophie de l'esprit, Philosophie du langage, Philosophie des sciences, Philosophie de la logique
Idées remarquables Cerveau dans une cuve, Expérience de la Terre jumelle, Externalisme Sémantique
Œuvres principales Raison, Vérité et Histoire, Représentation et Réalité, Le Réalisme à Visage Humain
Influencé par Emmanuel Kant, Charles S. Peirce, William James, John Dewey, Alan Turing, Ludwig Wittgenstein, John Langshaw Austin, Hans Reichenbach, Willard Van Orman Quine, Noam Chomsky, Nelson Goodman, Stanley Cavell
A influencé Jerry Fodor, Ned Block, Tyler Burge, Daniel Clement Dennett, David Kellogg Lewis, Donald Davidson, James F. Conant, Charles Travis

Hilary Whitehall Putnam (né le 31 juillet 1926, à Chicago, Illinois), est un philosophe américain. Il est une figure centrale de la philosophie occidentale depuis les années 1960, et ce particulièrement en philosophie de l'esprit, en philosophie du langage et en philosophie des sciences[1]. Il est connu pour appliquer le même degré de vigilance à l'égard de ses propres positions philosophiques qu'à l'égard de celles des autres, soumettant chacune d'entre elles à une analyse rigoureuse jusqu'à en exposer les insuffisances. Ce faisant, il a acquis la réputation de changer fréquemment de position[2],[3].

Son œuvre se déploie sur une part importante du champ philosophique : philosophie des sciences, de la logique et des mathématiques ; Philosophie de l'esprit, du langage, et de la connaissance ; métaphilosophie, éthique et politique.

En philosophie de l'esprit, Putnam est surtout connu pour avoir présenté un argument redoutable contre la thèse d'identité entre les états mentaux et les états cérébraux, argument fondé sur l'hypothèse de la réalisibilité multiple des propriétés du mental[4], et pour sa défense du fonctionnalisme, une théorie influente relativement au problème du corps et de l'esprit.

En philosophie du langage, avec Saul Kripke notamment, il a développé la théorie causale de la référence et a proposé une approche originale de la signification, nommée externalisme sémantique, et basée sur une des plus célèbres expériences de pensée, l'expérience de la Terre jumelle...

En philosophie des mathématiques il a développé avec son W. V. Quine la "thèse Quine-Putnam d'indispensabilité", un argument en faveur de la réalité des entités mathématiques[5].

En épistémologie il est surtout connu pour avoir présenté une expérience de pensée, l'expérience des cerveaux dans une cuve, destinée à répondre au scepticisme épistémologique.

En métaphysique il a d'abord défendu une position appelée réalisme métaphysique, position dont il est devenu ensuite l'un des critiques les plus sévères, défendant alors une autre position, nommée par lui réalisme interne[6], position elle-même abandonnée en faveur d'un réalisme pragmatiste (ou « ordinaire » ou « naïf ») hérité du réalisme direct de William James, des écrits du second Wittgenstein et de ceux de John Langshaw Austin. Selon cette dernière position il s'agit de renvoyer l'étude de la métaphysique à la manière dont nous faisons l'expérience du monde, au rejet de l'idée de représentation mentale, des sense-data et des autres intermédiaires entre l'esprit et le monde[7].

En dehors de la philosophie, Putnam a aussi fait quelques contributions en mathématiques et en informatique. Il a développé l'Algorithme de Davis-Putnam pour le Problème SAT, avec Martin Davis[8] et a aidé à démontrer l'impossibilité de résolution du dixième problème de Hilbert[9]. Il a par ailleurs en son temps été une figure politique controversée, et ce en particulier pour son engagement au sein du Progressive Labor Party, un parti maoïste, vers la fin des années 1960 jusqu'au début des années 1970.

Sommaire

Biographie

Hilary Whitehall Putnam est né à Chicago, Illinois en 1926. Son père, Samuel Putnam, était un journaliste et un traducteur pour le Daily Worker, une publication du Parti communiste des États-Unis d'Amérique. En raison de l'engagement communiste de son père, et ce bien que sa mère, Riva, soit de confession juive, le jeune Putnam a reçu une éducation laïque.

Princeton

Les Putnam vécurent en France jusqu'en 1934, date à laquelle ils retournèrent vivre aux États-Unis à Philadelphie, en Pennsylvanie. Il étudia les mathématiques et la philosophie à l'Université de Pennsylvanie où il reçut son BA et devint membre de la Philomathean Society, la plus ancienne des sociétés littéraires américaines.

MIT, Le grand dôme

Il poursuivit ses études de philosophie à Harvard puis à l'Université de Californie à Los Angeles où il obtint son Ph.D. en 1951 avec une thèse intitulée The Meaning of the Concept of Probability in Application to Finite Sequences.

Les professeurs de Putnam, Hans Reichenbach (son directeur de thèse) et Rudolf Carnap étaient des figures importantes du positivisme logique.

Après avoir enseigné brièvement à Northwestern, il enseigna les mathématiques à Princeton de 1953 à 1961, la philosophie des sciences au MIT de 1961 à 1965 puis la logique mathématique et la philosophie à Harvard jusqu'à sa retraite en 2000.

Il épousa en 1962 Ruth Anna Putnam, née en 1927 à Munich en Allemagne de parents activistes politiques opposés au parti Parti national-socialiste des travailleurs allemands et qui, tout comme Hilary, reçut une éducation athée.

Le Memorial Hall à Harvard

Les Putnam, en rebellion par rapport à l'antisémitisme dont ils firent l'expérience lorsqu'ils étaient jeunes, ont décidé d'élever leurs enfants dans un foyer juif traditionnel. Ils étudièrent les rituels juifs, l'hébreu et devinrent de plus en plus intéressés et actifs au sein de la communauté juive. En 1994, Hilary Putnam célébra un service de bar mitzvah. Ruth Anna en a fait une quatre ans plus tard.

Putnam était un professeur populaire à Harvard. Tout en conservant sa tradition familiale, il était politiquement engagé. Dans les années 1960 et au début des années 1970, il était un ardent défenseur du Mouvement afro-américain des droits civiques et un fervent opposant à la guerre du Vietnam. En 1963 il organisa l'un des premiers comités étudiants et enseignants du MIT contre la guerre. Après son affectation à Harvard en 1965 il organisa des mouvements de protestation sur le campus et commença à donner des cours sur le marxisme. Il devint un représentant officiel au sein du mouvement des étudiants pour une société démocratique et, en 1968, s'engagea au sein du Progressive Labor Party (PLP).

Après 1968 ses activités politiques étaient concentrées sur le PLP. L'administration de Harvard considérait ces activités comme subversives et tenta de censurer Putnam mais la procédure fut critiquée et interrompue. En 1972 Putnam mit fin à son engagement auprès du PLP.

En 1976, il fut élu président de l'American Philosophical Association. L'année suivante, il fut sélectionné comme Walter Beverly Pearson Professor of Mathematical Logic, en reconnaissance de ses contributions à la philosophie de la logique et des mathématiques. Tout en rompant avec son passé de gauchiste, Putnam n'a jamais abandonné la croyance selon laquelle les intellectuels ont une responsabilité politique et sociale envers la société. Il est aussi demeuré progressiste dans ses idées et sceptique à l'égard des bienfaits du capitalisme. Ses idées politiques peuvent être lues dans des textes tels que How Not To Solve Ethical Problems (1983) et Education for Democracy (1993).

Le professeur Putnam est Fellow of the American Academy of Arts and Sciences, et Corresponding Fellow of the British Academy. Il se retira de l'enseignement en juin 2000 et est désormais Cogan University Professor Emeritus à Harvard. Son corpus inclut 5 volumes de travaux collectés, sept livres, et plus de 200 articles.

Métaphysique et ontologie

Au cours de sa carrière, Putnam a d'abord défendu un réalisme métaphysique selon lequel les énoncés scientifiques ont une valeur de vérité, avant de changer sa conception pour un réalisme interne ou pragmatique.

Philosophie de l'esprit

Putnam est probablement plus connu pour ses contributions à la philosophie de l'esprit. Il a été l'un des précurseurs et l'un des plus fervents avocats du fonctionnalisme ou du computationnalisme (grossièrement, il s'agit de la conception de l'esprit humain en tant qu'analogue d'un ordinateur). Cependant, il a revu sa position dans Représentation et réalité, où il explique pourquoi, dans sa version revisitée, la conception fonctionnaliste ne peut pas marcher.

Philosophie du langage

L'une des contributions les plus importantes d'Hilary Putnam à la philosophie du langage est l'idée que la signification n'est pas juste dans la tête (meaning just ain't in the head), argument illustré par la célèbre expérience de pensée de la Terre jumelle.

Épistémologie

Un cerveau dans une cuve. Putnam utilise cette expérience de pensée pour démontrer l'impossibilité des scénario sceptiques.

Dans le champ de l'épistémologie, Putnam a critiqué, dans un article intitulé « Ce que les théories ne sont pas » [10], la dichotomie établie par Carnap, dans « Testability and Meaning » (1956), entre les « énoncés observationnels » et les « énoncés théoriques », ainsi que l'espoir de Carnap de construire un langage formel, précis, sans passer par des termes imprécis. Sa critique, qui porte un coup sérieux au projet du positivisme logique, repose sur deux points principaux :

  • les « énoncés observationnels » ne désignent pas des choses seulement publiquement observables, mais aussi des entités non observables; inversement, il y a des termes théoriques qui désignent des choses observables;
  • l'interprétation d'une expérience ne porte pas uniquement sur les « énoncés observationnels », mais aussi sur les « énoncés théoriques »: « la justification, en science, s'effectue dans toutes les directions possibles »; des énoncés observationnels sont justifiés par des énoncés théoriques et vice-versa.

Putnam est toutefois surtout connu pour expérience de pensée dite des « cerveaux dans une cuve » (une version modernisée de l'hypothèse cartésienne du Malin Génie). L'argument consiste à dire que nul ne peut dire de manière cohérente qu'il est un cerveau dans une cuve placé là par un scientifique fou.

Ceci est dérivé de la théorie causale de la référence. Les mots font toujours référence aux genres de choses pour lesquelles on les inventa afin qu'ils leur fassent référence, autrement dit le genre de choses dont leurs utilisateurs, ou leurs ancêtres, ont pu faire l'expérience. Dès lors, si une personne, Marie par exemple, était un "cerveau dans une cuve", dont chaque expérience était créée par des impulsions électriques ou autres actions d'un scientifique fou, alors l'idée que Marie se fait d'un "cerveau" ne ferait pas référence au "vrai" cerveau, dès lors qu'elle et sa communauté linguistique n'ont jamais vu une telle chose. Plutôt, elle a vu quelque chose qui ressemblait à un cerveau, mais qui était en fait une image qui lui a été transmise par impulsion électrique. De même son idée de "cuve" ne ferait pas référence à une "vraie" cuve. Dès lors si, en tant que "cerveau dans une cuve", elle en venait à dire "je suis un cerveau dans une cuve", elle dirait en fait "je suis une image de cerveau dans une image de cuve", ce qui est incohérent. D'un autre côté, si elle n'est pas un "cerveau dans une cuve", alors dire "je suis un cerveau dans une cuve" est toujours incohérent. C'est une forme d'externalisme épistémologique : la connaissance ou la justification dépend de facteurs en dehors de l'esprit et n'est pas seulement déterminée de manière interne.

Putnam a depuis précisé que sa véritable cible avec cet argument n'a jamais été le scepticisme mais le réalisme métaphysique[11]. Dès lors qu'un réalisme de ce genre assume l'existence d'un fossé entre la façon dont l'homme conçoit le monde et la façon dont le monde est réellement, les scénarios sceptiques tels que celui-ci ou celui du Malin Génie de Descartes présentent un défi formidable. Putnam, en montrant qu'un tel scénario est impossible, s'efforce de montrer que cette notion de fossé entre la conception humaine du monde et le monde tel qu'il est en soi absurde. L'homme ne peut pas avoir un point de vue de Sirius sur la réalité. Il est limité à ses schèmes conceptuels. Le réalisme métaphysique est donc faux, selon Putnam.

L'effondrement de la dichotomie fait-valeur (2002)

Dans The Collapse of the Fact/Value Dichotomy (2002; traduit en 2004), Putnam s'attaque à la dichotomie fait-valeur, fondatrice du projet du Cercle de Vienne et très présente dans Language, Truth, and Logic (1936) d'Alfred Ayer, sans pour autant souscrire aux thèses plutôt relativistes soutenues par Richard Rorty dans Objectivisme, relativisme et vérité (1994) [12]. Si Putnam critique l'émotivisme d'Ayer d'une part, et l'intuitionnisme de G.E. Moore d'autre part, il maintient toutefois la distinction fait-valeurs [12].

D'une part, il affirme qu'on ne peut distinguer entre des concepts factuels et des concepts axiologiques, mais seulement entre des fonctions descriptives et prescriptives des concepts. Il s'appuie pour cela sur les « concepts éthiques épais » (thick ethical concepts), qui mêlent fonction descriptive et prescriptive[12]. La cruauté illustre ces concepts qui ne peuvent être classés ni parmi les jugements de faits exclusifs, ni parmi les jugements de valeurs exclusifs. C'est un concept éthique épais qui possède simultanément une fonction descriptive et prescriptive[12]. À propos de ces concepts, Putnam rejette la solution de R.M. Hare, visant à départager contenu descriptif et contenu prescriptif[12]. Il adopte enfin une position pragmatiste inspirée par John Dewey, afin de pouvoir obtenir une relative objectivité en éthique[12]

Anecdote sur la reception de Putnam en France

Dans son ouvrage Cent philosophes : la vie et l'œuvre des plus grands penseurs du monde, Peter King, professeur de philosophie à Oxford, a consacré deux pages à Hilary Putnam. Dans la version française, l'éditeur a, sans l'accord de l'auteur, et sans aucune mention dans le texte, remplacé ces deux pages par une présentation de Derrida[1].

Notes et références

  1. Tiercelin C., Hilary Putnam, L’héritage pragmatiste, Paris, PUF, Philosophies, 2002. ISBN 978-2-13-052911-8
  2. Jack Ritchie, « TPM:Philosopher of the Month », June, 2002. Consulté le 2006-08-01
  3. Daniel Dennett, « "Hilary", in The Philosophical Lexicon »
  4. Pascal Ludwig, « Le Problème du corps et de l'esprit. Approches contemporaines » in Côté Philo, n°4, juin 2004.
  5. Colyvan, Mark, "Indispensability Arguments in the Philosophy of Mathematics", The Stanford Encyclopedia of Philosophy (Fall 2004 Edition), Edward N. Zalta (ed.), http://plato.stanford.edu/archives/fall2004/entries/mathphil-indis/
  6. Putnam, H. Realism with a Human Face. Edited by James Conant. Cambridge, Mass.: Harvard University Press, 1990.
  7. Putnam, H.. The Threefold Cord: Mind, Body, and World. New York: Columbia University Press, 1999.
  8. Davis, M. and Putnam, H. "A computing procedure for quantification theory" in Journal of the ACM, 7:201–215, 1960.
  9. Yuri Matiyesavic, Hilbert's Tenth Problem, MIT, Cambridge, 1993.
  10. Putnam, « Ce que les théories ne sont pas », traduit et publié dans De Vienne à Cambridge. L'héritage du positivisme logique, prés. par Pierre Jacob, éd. Gallimard, 1980, p.241-261
  11. Wright, C. (1992), “On Putnam's Proof That We Are Not Brains-in-a-Vat”, Proceedings of the Aristotelian Society 92.
  12. a, b, c, d, e et f Antoine Corriveau-Dussault (Université Laval), Putnam et la critique de la dichotomie fait/valeur, Phares, vol. 7, 2007.

Bibliographie

  • Bibliographie la plus complète à ce jour : John Shook, A Bibliography of Publications by Hilary Putnam
  • Voir aussi quelques éléments d'autobiographie dans Putnam, Hilary, "A Half Century of Philosophy, Viewed from Within", in Daedalus: Proceedings of the American Academy of Arts and Sciences 126.1 (Winter 1997), 1997, p. 175-208.

Œuvres et articles traduits

  • Philosophie de la logique, éd. de l'Eclat, 1993 (éd. or. 1971)
  • Raison, vérité et histoire, Paris, Minuit, 1984 - Gallimard, « Tel », trad. Claudine Tiercelin, 2011 (trad. A. Gerschenfeld; éd. or. 1981)
  • Représentation et réalité, Paris, Gallimard, NRF-Essais, 1990 (trad. Claudine Tiercelin-Engel; éd. or. 1988)
  • Le Réalisme à visage humain, Paris, Seuil, 1994 (trad. Claudine Tiercelin-Engel; éd. or 1990)
  • Définitions Pourquoi ne peut-on pas «naturaliser» la raison (entretien avec Christian Bouchindhomme, éd. de l'Eclat, 1993)
  • Fait/Valeur : la fin d'un dogme - et autres essais, Combas, Éditions de l'Éclat, 2004 (trad. Marjorie Caveribière et Jean-Pierre Cometti; éd. or. 2002)
  • Deux articles dans De Vienne à Cambridge. L'héritage du positivisme logique, prés. par Pierre Jacob, éd. Gallimard, 1980
    • « Ce que les théories ne sont pas », p. 241-261
    • « Explication et référence », p. 337-365
  • « Les significations ne sont tous simplement pas dans la tête » (extrait de « The meaning of "meaning" »), in Pascal Ludwig (ed.), Le langage, Flammarion (GF Corpus), 1997 (p. 124-134)

Œuvres les plus importantes

  • Mathematics, Matter and Method. Philosophical Papers, vol. 1., Cambridge, Cambridge University Press, 1975. 2de ed., 1985
  • Mind, Language and Reality. Philosophical Papers, vol. 2., Cambridge, Cambridge University Press, 1975.
  • Reason, Truth, and History, Cambridge, Cambridge University Press, 1981
  • Realism and Reason. Philosophical Papers, vol. 3., Cambridge, Cambridge University Press, 1983.
  • The Many Faces of Realism, La Salle, Open Court, 1987.
  • Representation and Reality. Cambridge, (E.U.), MIT Press, 1988.
  • Realism with a Human Face, ed. by James CONANT, Cambridge, (E.U.), Harvard University Press, 1990.
  • Renewing Philosophy, Cambridge (E.U.), Harvard University Press, 1992.
  • Words and Life, ed. by James CONANT, Cambridge, (E.U.), Harvard University Press, 1994.
  • Pragmatism: An Open Question, Oxford, Blackwell, 1995.
  • The Threefold Cord: Mind, Body, and World, New York, Columbia University Press, 1999.
  • The Collapse of the Fact/Value Dichotomy and Other Essays, Cambridge, (E.U.), Harvard University Press, 2002.
  • Ethics Without Ontology, Cambridge, (E.U.), Harvard University Press, 2004.

Quelques commentaires

  • Ben-Menahem, Yemina, Hilary Putnam, Cambridge, CUP, Contemporary Philosophy In Focus, 2005.
  • Clarck, Peter, & HALE, Bob, (eds.), Reading Putnam, Oxford, Blackwell, 1994.
  • Conant, James & ZEGLEN, Urszula M., Hilary Putnam: Pragmatism and realism, London, Routledge, Studies in twentieth-century philosophy, 2002
  • Hill, C.S., (ed.), "The Philosophy of Hilary Putnam", Fayetteville, Arkansas 1992.
  • Jacob, Pierre, (ed.), De Vienne à Cambridge, Paris, Gallimard, 1980. (Bibliothèque des sciences humaines)
  • Jacob, Pierre, L'empirisme logique, ses antécédents, ses critiques, Paris, Minuit, 1980. (Propositions). (ISBN 2-70730-303-8).
  • Pessin, Andrew & SANFORD C., Goldberg, (eds.), The Twin Earth Chronicles, New York, Paragon House, 1995.
  • Tiercelin, Claudine, Hilary Putnam, L’héritage pragmatiste, Paris, PUF, Philosophies, 2002. (ISBN 2-13052-911-9).
  • Valore, P., "Rappresentazione, riferimento e realtà. Studio su Hilary Putnam", Thélème, Torino 2001.

Articles connexes

Liens externes


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