- Herpestinae
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Herpestidés Mangouste jaune (Cynictis penicillata) Classification Règne Animalia Embranchement Chordata Sous-embr. Vertebrata Classe Mammalia Sous-classe Theria Infra-classe Eutheria Ordre Carnivora Sous-ordre Feliformia Famille Herpestidae Sous-famille Herpestinae
Bonaparte, 1845Retrouvez ce taxon sur Wikispecies
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sont disponibles sur CommonsLes Herpestinae forment la seule sous-famille des Herpestidae. Les Herpestidae constituent une famille de féliformes et portent pour noms vernaculaires mangoustes, suricates et même rats. La mangouste est parfois donnée comme animal totémique dans l'univers scout sous le nom de sifak, sans qu'il soit possible de déterminer l'origine du mot. Il est en revanche avéré qu'il ne s'agit pas d'une confusion avec le sifaka.
Sommaire
Morphologie
Les herpestidés ont une face et un corps allongés, des oreilles petites et rondes, des pattes courtes et une queue longue et effilée. La plupart sont tachetées ou grisonnantes ; un petit nombre a une fourrure bien marquée. Leurs griffes ne sont pas rétractiles et elles les utilisent surtout pour creuser la terre.
Moins diversifiées que les viverridés, cette sous-famille regroupe une trentaine d'espèces africaines et asiatiques vivant dans des habitats divers qui vont des forêts ouvertes aux savanes, aux régions semi-arides et aux déserts. Elles sont principalement terrestres, mais quelques-unes sont aquatiques ou semi-arboricoles.
Répartition
On les trouve en Asie, en Afrique, aux Caraïbes et en Europe du sud. Il existe plus de trente espèces, dont la longueur varie d'une trentaine de centimètres à un bon mètre. Les mangoustes sont carnivores, et se nourrissent d'insectes, de crabes, de lombrics, de lézards, de rongeurs et d'autres petits animaux. Elles n'hésitent pas à manger des œufs, des charognes et quelquefois des fruits. Certaines espèces, comme Herpestes edwardsii, la mangouste indienne, sont connues pour leur capacité à lutter contre des serpents venimeux comme les cobras et à les tuer (mais elles n'ont aucune attirance particulière pour leur chair). Elles en sont capables grâce à leur vitesse et à leur agilité mais également par une adaptation qui les immunise contre les venins neurotoxiques[1]. Si on les fait se battre contre des vipères ou d'autres serpents plus rapides que les cobras (et dotés de venins hémotoxiques), comme c'est souvent malheureusement le cas pour les jeux d'argent, c'est la mangouste qui perd en général.
Comportement
La mangouste égyptienne (Herpestes ichneumon) est quelquefois considérée comme un exemple de mangouste solitaire, bien que l'on ait remarqué qu'elles vivent parfois en groupes.
Le suricate (Suricata suricatta) vit en troupes de 2 à 3 familles, chacune comprenant un mâle, une femelle et de 2 à 5 petits, sur des territoires ouverts dans le sud de l'Afrique (Angola, Namibie, Botswana, Union Sud-Africaine). C'est un petit mammifère diurne qui chasse les invertébrés. Son mode de vie et sa petite taille (il pèse moins d'un kilogramme) le rend très vulnérable vis-à-vis des carnivores de plus grande taille et des rapaces. Pour protéger le groupe des prédateurs quand les autres sont en train de chasser, un suricate fait le guet, grimpant sur une position dominante pour repérer rapidement le danger. S'il aperçoit un prédateur il pousse un cri d'alarme pour prévenir ses congénères et indiquer si la menace vient de l'air ou de la terre. Si la menace est aérienne, chacun se précipite vers le trou le plus proche. Si elle est terrestre, la troupe fuit moins précipitamment car les suricates sont davantage capables d'échapper aux prédateurs terrestres qu'aux rapaces.
Systématique
Taxonomie
Suite à une étude de 2003[2], les espèces de la sous-famille des Euplerinae (anciennement partie des Viverridae) ont été regroupées avec une ancienne sous-famille des Herpestidae, les Galidiinae, au sein de la famille des Eupleridae. Ainsi, les Herpestinae étaient avant une des sous-familles des Hespertidae, l'autre étant Galidiinae, mais maintenant ils sont la seule sous-famille des Hespertidae.
Origine
Ces espèces appartiennent à une des quatre familles de mammifères félins terrestres descendues des viverrinés, qui étaient des mammifères ressemblant à la civette ou à la genette. Du point de vue évolutif, cette famille est étroitement reliée avec la famille des Viverridae dont elle était avant considérée comme un membre (elle est parfois encore considérée ainsi[3]), bien qu'elle présente des traits distinctifs quant à la morphologie et au comportement, tout en possédant la même formule dentaire de base que les viverridés. À la différence des viverridés, arboricoles et nocturnes, ces espèces sont plus souvent terrestres et beaucoup sont actives pendant la journée. La plupart sont des solitaires comme la mangouste égyptienne mais quelques-unes, par exemple les suricates, ont des systèmes sociaux bien développés.
Genres et espèces
- Atilax F. G. Cuvier, 1826
- Bdeogale Peters, 1850
- Bdeogale crassicauda — mangouste à queue touffue
- Bdeogale jacksoni — mangouste de Jackson
- Bdeogale nigripes — mangouste aux pattes noires
- Crossarchus F. G. Cuvier, 1825
- Crossarchus alexandri — mangouste d'Alexandre, mangue du Congo
- Crossarchus ansorgei — mangouste d'Angola, mangouste d'Ansorgue
- Crossarchus obscurus — mangouste brune, crossarche brune
- Crossarchus platycephalus — mangouste à tête plate
- Cynictis Ogilby, 1833
- Dologale Thomas, 1926
- Galerella - parfois classé chez les Viverrinae
- Galerella flavescens — mangouste flavescente
- Galerella ochracea (J. E. Gray, 1848)
- Galerella pulverulenta — mangouste grise
- Galerella sanguinea — mangouste rouge, mangouste svelte
- Helogale Gray, 1862
- Helogale hirtula — mangouste naine orientale
- Helogale parvula — mangouste naine du Sud
- Herpestes Illiger, 1811
- Herpestes brachyurus — mangouste à queue courte
- Herpestes edwardsii — mangouste indienne grise, mangouste d'Edwards
- Herpestes ichneumon — mangouste ichneumon, rat des pharaons ou mangouste d'Égypte
- Herpestes javanicus — mangouste de Java, petite mangouste indienne
- Herpestes naso — mangouste à long museau, mangouste du Congo
- Herpestes palustris — mangouste des marais du Bengale
- Herpestes semitorquatus — mangouste à collier
- Herpestes smithii — mangouste roussâtre, mangouste de Smith
- Herpestes urva — mangouste mangeuse de crabes, mangouste crabière
- Herpestes vitticollis — mangouste à cou rayé
- Ichneumia I. Geoffroy Saint-Hilaire, 1837
- Liberiictis Hayman, 1958
- Mungos E. Geoffroy Saint-Hilaire et F. G. Cuvier, 1795
- Mungos gambianus — mangouste de Gambie
- Mungos mungo — mangouste rayée
- Paracynictis Pocock, 1916
- Rhynchogale Thomas, 1894
- Rhynchogale melleri — mangouste de Meller
- Suricata Desmarest, 1804
Les herpestidés et l'homme
Quelques unes de ces espèces peuvent être facilement domestiquées. Elles sont assez intelligentes et on peut leur enseigner des choses simples, c'est pourquoi elles servent souvent d'animaux de compagnie pour protéger la maison des nuisibles. Pourtant, elles peuvent être plus destructrices qu'on le souhaiterait ; quand on les a importées aux Caraïbes pour tuer les rats, elles ont détruit la plus grande partie de la petite faune vivant à terre. C'est pour cela que l'importation de la plupart de ces espèces est illégale aux États-Unis, en Australie et dans d'autres pays. Les mangoustes ont été introduites à Hawaii en 1883 et ont eu un impact important sur les espèces indigènes. Pour cette raison les mangoustes sont considérées quelquefois comme « les animaux les plus dangereux de la planète ».
À Okinawa, au Japon, il existe une attraction touristique qui consiste à faire se battre devant des spectateurs et dans un espace fermé une mangouste et un serpent venimeux local, le habu (une des espèces de Trimeresurus). La pression des associations pour les droits des animaux a néanmoins réduit le nombre de ces spectacles.
La mangouste a été popularisée auprès du public par le personnage de Rikki-Tikki-Tavi, créé par Rudyard Kipling dans Le Livre de la jungle.
Voir aussi
Liens externes
- Référence Mammal Species of the World : Herpestidae Bonaparte, 1845 (en)
- Référence Tree of Life Web Project : Herpestidae (en)
- Référence Catalogue of Life : Herpestidae (en)
- Référence Fauna Europaea : Herpestidae (en)
- Référence The Paleobiology database : Herpestidae Bonaparte 1845 (en)
- Référence ITIS : Herpestinae Bonaparte, 1845 Non Valide (fr) ( (en))
- Référence ITIS : Herpestidae Bonaparte, 1845 (fr) ( (en))
- Référence Animal Diversity Web : Herpestidae (en)
- Référence NCBI : Herpestidae (en)
- Référence UICN : taxon Herpestidae (en)
- Référence CITES : famille Herpestidae (sur le site de l’UNEP-WCMC) (fr+en)
- Quelques vidéos de Suricates (Naissance et Combat contre un Cobra) tirées de cette page
Notes et références
- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Mongoose » (voir la liste des auteurs)
- "Science: Mongoose's secret is to copy its prey"; New Scientist; 11 January 1997 Hedges, Stephen.
- Yoder, A., M. Burns, S. Zehr, T. Delefosse, G. Veron, S. Goodman, J. Flynn. 2003. Single origin of Malagasy Carnivora from an African ancestor. Nature, 421: 734-737.
- (en) Géraldine Veron, Marc Colyn, Amy Dunham, Peter Taylor et Philippe Gaubert, « Molecular systematics and origin of sociality in mongooses (Herpestidae, Carnivora) », dans Molecular Phylogenetics and Evolution, vol. 30, no 3, mars 2004, p. 582-598 [texte intégral (page consultée le 2010-02-01)]
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