- Henriette de Belgique (1870-1948)
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Henriette de Belgique
La princesse Henriette, Marie, Charlotte, Antoinette de Belgique (duchesse de Vendôme et Alençon) est née le 30 novembre 1870 dans le palais que ses parents, le comte Philippe et la comtesse Marie de Flandres (frère et belle-sœur du roi Léopold II de Belgique) possédaient rue de la Régence à Bruxelles, non loin de la place Royale.
La princesse Henriette est la sœur du roi Albert Ier et la tante du roi Léopold III, du régent Charles-Théodore et de la reine Marie-José d'Italie. Elle est également la nièce du roi Léopold II,de l'impératrice Charlotte du Mexique, du roi Charles Ier de Roumanie et la cousine germaine de la princesse Louise, de l'éphémère archiduchesse héritière d'Autriche Stéphanie et de la princesse Napoléon. Sa mère, née Marie Hohenzollern-Sigmaringen, est un membre de la Maison de Hohenzollern (branche aînée catholique et cousine de l'empereur allemand (le célèbre "Kaiser"), tout comme son beau-frère, époux de sa sœur Joséphine.
Le 12 février 1896, elle épouse à Bruxelles Emmanuel d'Orléans, duc de Vendôme, fils du duc d'Alençon et de la duchesse née Sophie-Charlotte en Bavière, sœur de l'impératrice d'Autriche (la fameuse « Sissi ») et de la ex-reine des Deux-Siciles .
Le couple s'installe à Neuilly-sur-Seine et aura quatre enfants : Louise (1896-1973), Sophie (1898-1928), Geneviève (1901-1983) et Charles-Philippe, « duc de Nemours » (1905-1970).
Le « duc » et la « duchesse de Vendôme » étaient des figures importantes de la vie mondaine parisienne au cours de la Belle Époque.Le 4 mai 1897, la duchessse de Vendôme est présente lors de l'incendie du Bazar de la Charité dans lequel sa belle-mère trouve une mort aussi sainte qu'héroïque.
Indésirable en France comme l'étaient, sous la IIIe république, les membres de la famille d'Orléans, la duchesse de Vendôme obtint néanmoins l'autorisation de se fixer à Lugrin, en territoire français, à la frontière avec le Valais suisse, dans le château de Tourronde dominant le lac Léman. Elle y vivait simplement, formant autour d'elle un petit cercle composé de gentilshommes savoyards et de personnalités de passage dans la région. Parmi eux, le vicomte Clément de Maugny qui a inspiré le personnage de Robert de Saint-Loup dans la Recherche et, peut-être, Marcel Proust. Selon toute vraisemblance, la duchesse de Vendôme qui était une amie intime de Maugny, pourrait avoir été un des modèles de la marquise de Villeparisis.
La princesse Henriette est décédée à Sierre (Valais suisse) le 28 mars 1948 et a été inhumée auprès de son époux dans la crypte de la chapelle royale de Dreux, le mausolée de la famille d'Orléans.
Aquarelliste de talent, elle a illustré plusieurs ouvrages :
- Fleurs des Alpes, cueillies dans mes excursions, Lausanne, Gonin et Cie, Libraires-Éditeurs, 1928 [1]
- Notre voyage en Afrique (Algérie, Tunisie, Maroc), Paris, Éditions de la "Gazette des Beaux-Arts", 1928, 2 volumes
- Les Croix des Alpes, Bruxelles, Éditions de la Société des Bibliophiles et des Iconophiles de Belgique, 1937
Elle est aussi l'auteur de : Madame Élisabeth de France, Paris, Flammarion, 1942, puis a publié et commenté le Journal de Marie-Amélie de Bourbon, duchesse d'Orléans, Paris, Plon, 1938-1943. Par la suite, elle a écrit : Les Pensées de Marie-Amélie, reine de France, Paris, La Bonne Presse, 1946. Elle a préfacé quelques ouvrages.- Portail de la Belgique
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