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Haut-Canada
Le Haut-Canada fut une province de l'Empire britannique, créé en 1791 par l'Acte constitutionnel dont la principale conséquence fut la division de la colonie Laurentienne en Haut-Canada et Bas-Canada. Le Haut-Canada exista sur le plan légal et politique de 1791 jusqu'à l'adoption de l'Acte d'union en juillet 1840 réunissant à nouveau ces deux territoires. Elle sera toutefois reconstituée comme la Province de l'Ontario en 1867 lors de la Confédération canadienne.
Après la Guerre de l'Indépendance des États-Unis, quelque 50 000 colons américains qui étaient restés fidèles à la couronne britannique ou qui avaient rendu service militaire aux Britanniques dans des régiments loyalistes ont dû quitter la nouvelle république. Environ 6 000 de ces loyalistes furent installés dans les régions au sud-ouest de Montréal, sur les rives du fleuve Saint-Laurent et la rivière Niagara et au bord nord du lac Ontario. Cette population, de langue anglaise et de religion majoritairement protestant, voulait voir s'établir une colonie réglée par les lois et les institutions britanniques qui leur étaient familières[1].
Le Haut-Canada reçut plusieurs immigrants provenant des États-Unis pendant longtemps après la Guerre de l'Indépendance. De loyauté plus douteuse, ces nouveaux arrivants de la Nouvelle-Angleterre ou de New York furent attirés par les bonnes terres agricoles.
Le Haut-Canada joua un rôle important dans la Guerre anglo-américaine de 1812, étant sujet à plusieurs tentatives d'invasion par les Américains. La ville de York (aujourd'hui Toronto), la ville capitale, fut pillée et détruite en 1812 par l'armée américaine. Pourtant, les Britanniques, aidés par des milices du Haut-Canada, arrêtèrent les Américains à la bataille de Queenston Heights. La plupart des nouveaux colons américains restaient neutres pendant le conflit, quoique quelques individus aidèrent de façon active le côté américain.
Après la fin des guerres contre Napoléon la province reçoit une forte immigration d'Angleterre, de l'Écosse, et d'Irlande.
Sous le régime du gouverneur Simcoe, peu après sa création, le Haut-Canada devient en 1793 la première colonie britannique à passer une loi dans le but de restreindre l'esclavage, nommée Act Against Slavery (Un acte contre l'esclavage)[2],[3]. Entre 1830 et 1860 environs 30 000 esclaves africains-américains s'enfuirent par le chemin de fer clandestin pour se réfugier dans le Haut-Canada (et le Canada-Uni)[4].
Le Haut-Canada était caractérisé par son mode de vie anglais fidèle à la couronne britannique, où les lois civiles et criminelles étaient anglaises. Cette division finit par créer un froid entre les deux Canadas, où les cultures anglaise et française s'affrontaient. Ce « froid » entraîna des révoltes dans les années 1837-1838, bien qu'en Haut-Canada la révolte dirigée par William Lyon Mackenzie avait comme ses origines plutôt un désir d'arracher le contrôle des institutions du gouvernement des mains du family compact et l'établissement d'une assemblée plus démocratique organisée selon les principes de gouvernement responsable[5]. Le libéral anglais Lord Durham eut pour tâche d'enquêter sur ces évènements et conclut que « deux nations [étaient] en guerre au sein d'un même état » et que la seule solution était de réunir le Haut et Bas-Canada.
Notes et références
- ↑ L'encyclopédie canadienne, Roger Hall, Haut-Canada [1]
- ↑ L'encyclopédie canadienne John Graves Simcoe
- ↑ Karolyn Smardz Frost I've Got a Home in Glory Land: A Lost Tale of the Underground Railroad Thomas Allen Publishers, 2007
- ↑ Encyclopédie canadienne, Robin W. Winks, Chemin de fer clandestin
- ↑ Encyclopédie canadienne, William Lyon Mackenzie
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