Hara-kiri (journal)

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Hara-Kiri (journal)

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 Hara-Kiri
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Pays France
Langue(s) Français
Périodicité mensuel
Genre Presse satirique
Diffusion jusqu'à 250 000 ex. (1965-1966)
Fondateur Georges Bernier
François Cavanna
Date de fondation septembre 1960
Date du dernier numéro décembre 1985
Ville d’édition Paris

ISSN -

Hara-Kiri était un magazine, créé en 1960 à l'initiative de François Cavanna et du professeur Choron, entre autres. Ce journal satirique de tendance cynique, parfois grivoise, bénéficia d'un soutien télévisé discret de la part du réalisateur Jean-Christophe Averty (dont l'émission Les raisins verts participait du même esprit) et connut un succès relativement important en France, à l'histoire riche en publicités radiophoniques provocantes (« Si vous ne pouvez pas l'acheter, volez-le ») et entrecoupée de quelques interdictions. Le magazine est d'abord vendu par colportage sur les trottoirs pour atterrir dans les kiosques à la fin de la même année.

Une lettre irritée arrive un jour au courrier des lecteurs, qui dit en substance : « vous êtes bêtes. Et non seulement vous êtes bêtes, mais vous êtes méchants ». Le sous-titre du magazine est immédiatement adopté : « Hara-Kiri, journal bête et méchant ». Dans chaque numéro, le professeur Choron (le siège est au 4 rue Choron) proposera le jeu bête et méchant du mois.

Sommaire

Historique

  • septembre 1960 : Création du magazine Hara-Kiri, mensuel. Il sera interdit deux fois, en 1961 puis en 1966.
  • février 1969 : Hara-Kiri crée, sans supprimer le mensuel, un hebdomadaire qu'il nomme alors Hara-Kiri Hebdo. Cavanna y indique dans son éditorial que le but est de mieux coller à l'actualité et que le journal a failli se nommer Vite fait, vite lu ou Hara-Kiri vite fait. Le journal est en vente en kiosque (et parfois même par colportage, boulevard Saint Michel. Peut-être pour écouler un numéro interdit à la vente en kiosque soit en 1969, soit 1970) pour 1 franc, prix modeste qui contribuera d'ailleurs à son succès. Ce premier numéro montre le déjà célèbre petit bonhomme de Wolinski s'esclaffer en citant divers sujets, dont les « pendus de Bagdad ».
  • mai 1969 : Le journal crée un hebdomadaire L'hebdo Hara-Kiri.Le mensuel continuant à paraître

Cavanna raconte l'histoire du journal dans toute la deuxième partie de son livre Bête et méchant.

Interdiction de l'hebdo

En novembre 1970, l'hebdo Hara-Kiri sort avec pour couverture : « Bal tragique à Colombey : 1 mort » suite à la mort du général de Gaulle.

Ce choix de titre faisait référence à un fait divers du 1er novembre de la même année : l'incendie d'un dancing, le « Cinq-Sept », à Saint-Laurent-du-Pont (Isère) où 146 personnes moururent. Ce fait divers avait été la semaine précédente rebattu par une presse plus préoccupée de spectacle que d'information. Elle employait unanimement le terme de « bal tragique » repris de façon parodique par Hara-Kiri.

Une rumeur veut que le ministre de l'Intérieur de l'époque, Raymond Marcellin, ait alors interdit la parution du journal[réf. nécessaire]. Une autre, plus sceptique sur les délais de réaction réels des ministères, veut que la procédure d'interdiction, déjà en cours, ait simplement abouti par coïncidence cette semaine-là.[réf. nécessaire]

La relève immédiate

Une semaine plus tard est lancé Charlie Hebdo. Le prénom Charlie dans le titre serait une référence à Charles de Gaulle selon Georges Wolinski (cf L'Écho des Savanes n° 239). En fait, les Éditions du Square éditaient alors un mensuel de bandes dessinées nommé Charlie et dont le rédacteur en chef était Wolinski. Or on remarque que :

  • Les premiers numéros de Charlie Hebdo contiennent des bandes dessinées (et justement Charlie Brown dans les Peanuts) sur une page à fond de couleur, comme pour signaler en somme qu'elles sont surajoutées au journal.

Le journal tire un parti comique de la situation :

  • « Comme l'avait signalé notre malheureux confrère L'hebdo Hara-Kiri, dont nous déplorons la disparition »
  • « L'Hebdo Hara-Kiri est mort. Lisez Charlie Hebdo, le journal qui profite du malheur des autres »

Les rubriques sont rebaptisées de façon à rester parfaitement identifiables. Ainsi « Je ne l'ai pas lu, je ne l'ai pas vu, mais j'en ai entendu causer » devient « Si ce n'est pas vrai, je suis un menteur ». Certaines ne le sont même pas comme « Les lundis de Delfeil de Ton » ou « le petit coin de la culture » du même.

L'humour de Charlie Hebdo ne sera pas du goût de tout le monde, surtout des esprits fonctionnant au premier degré. Lors de la visite surprise du président égyptien Anouar el-Sadate à Tel-Aviv, sa couverture mentionne la rencontre en termes argotiques qui lui vaudront un procès intenté par une organisation antiraciste. Les positions antiracistes bien connues et largement affichées de Charlie Hebdo, ainsi que quelques témoignages prestigieux, feront débouter la demande. Les couvertures de Charlie Hebdo sont alors si grinçantes que le journal publie en prime toutes celles qui ont été envisagées, toujours irrévérencieuses, souvent très drôles, dans le journal, en petit format.

L'arrivée au pouvoir de la gauche en 1981, conjointe à peu de chose près à celle de Siné dans le journal, semble avoir été fatale à Charlie Hebdo première manière, qui disparaît en 1982 pour cause d'irrégularité des ventes. Ironie du sort : les premiers numéros du journal disaient : « Vous pouvez vous abonner, mais on aimerait mieux pas parce que ça nous oblige à vous l'envoyer ».

Charlie Hebdo reparaît en 1992, sous le direction de Philippe Val.

Un baroud d'honneur aura pourtant été réalisé au préalable : « Charlie matin », quotidien qui dès le départ avait été conçu pour ne durer que trois numéros... et provoquer un battage médiatique à sa création comme à son arrêt de parution.

Hara-kiri mensuel

Continuera à paraître jusqu'en 1986.On y retrouve tous les collaborateurs de l'hebdomadaire (y compris Delfeil de Ton qui avait quitté l'hedomadaire en 1975). Avant gardiste, Hara-Kiri ouvre ses pages régulièrement à des auteurs ou dessinateurs non conformistes, à l'humour absurde, noir ou outrancier, souvent rejetés par les autres publications ou tout simplement impubliables à l'époque. Les détournements salaces de publicités ou de tableaux de maître feront la gloire du journal, lequel multipliait des images et photos à caractère pornographique mais sous couvert de dérision, à l'instar de L'Écho des savanes.

Le journal aura été très innovant, profitant de l'espace de liberté que la troupe avait toujours révé. On peut voir le premier journal avec le cadeau gadget, les premiers détournements photos,...

Le titre était la propriété de Georges Bernier (le professeur Choron). Celui-ci, se sentant trahi par la création du "Charlie-Hebdo" nouvelle manière - qui ne lui proposa pas de poste à sa convenance -, et suivi par Vuillemin, tenta sa propre aventure avec un Hara-Kiri hebdomadaire qui ne durera que quelques semaines. Il vend en fin de compte le titre Hara-Kiri à des acheteurs extérieurs qui conduiront rapidement le magazine à la faillite.

Le journal reparaît en mars 2000, sous la direction d'André Bercoff qui avait racheté le titre en 1998, contre l'avis de François Cavanna mais avec le soutien de Choron[1]. Cependant le journal sera arrêté au bout de 4 numéros sans donner d'explication.

En mai 2002, la justice reconnaît la paternité des titres Charlie Hebdo et Hara-Kiri à François Cavanna, au détriment de Choron.

Participants

Textes

Dessins

Photos

  • Beauvais
  • Chenz
  • Cinello
  • Foulon
  • Lépinay

Voir aussi

Notes et références

Liens externes

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