- Gérard Ambroselli
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Gérard Ambroselli, né le 30 mars 1906 à Paris et décédé le 20 novembre 2000 à Saint-Pierre-en-Port, était un peintre, graveur et sculpteur français.
Biographie
Gérard Ambroselli, est le fils de Léon Ambroselli, qui fut peintre, avocat, photographe, bibliophile, érudit latiniste, et directeur de la Nationale, et petit-fils d'Edouard Ambroselli, Ténor à la Société des concerts du Conservatoire, correspondant dramatique de l'Opéra en 1873. Après une licence de droit, Gérard Ambroselli intègre l'École nationale supérieure des beaux-arts (atelier d'Ernest Laurent) puis l'atelier d'Art sacré. Il étudie sous la tutelle de Maurice Denis, mais surtout de Georges Desvallières dont il épousera la fille, France, le 6 octobre 1932. Le couple a eu 15 enfants, dont plusieurs sont eux-mêmes artistes.
Il devient sociétaire au Salon d'Automne (1932)(voir fauvisme), y expose de nombreuses toiles. Il se forme à la gravure avec Joseph Hecht et avec Hayter, travaille pour les éditions Plon (histoire et art).
Il est mobilisé en septembre 1939 et devient l'aide de camp du Général de Lattre, qui lui confie une nouvelle fonction imagier de l'armée d'Alsace. Il effectue ainsi des dessins représentant Vauban ou le maréchal de Turenne. Ces images seront gravées à Strasbourg. Pour de Lattre, ces vignettes, distribuées en 1940 sous forme d'images à colorier, étaient destinées à réconcilier le peuple français et son armée.
Démobilisé fin juillet 1940, il rejoint la zone libre et installe sa famille en Limousin. Il se rend à Vichy réaliser un portrait du vainqueur de Verdun qui lui confie l'"imagerie du Maréchal". "L'Imagerie du Maréchal" regroupe plusieurs artistes et artisans qui obtiennent des lettres patentes du gouvernement et s'installent à Vichy, dans une boutique dont la devanture bleu ciel est parsemée d'étoiles d'or, de francisques et d'un coq jouant du cor de chasse. Sa première œuvre sera la vie du Maréchal Pétain. Par la suite, elle réalise des séries sur "les Saints Patrons", "Les Beaux Métiers de France"... se faisant l'écho des thèses régionalistes et corporatistes du nouvel État Français[1]. Après l'arrestation du Général de Lattre en novembre 1942, Gérard Ambroselli rentre dans la clandestinité sous le nom de Gabriel Audouin. Puis il rejoint de Lattre à Alger en 1943, où il est affecté à la 5e division blindée, sous le nom de Capitaine Gérard. Il débarque en Provence avec la première armée française et reprend sa fonction d'imagier. C'est lui qui dessinera l'insigne de l'armée Rhin et Danube. Il participe à la libération du camp de Dachau.
Démobilisé en 1946, il réalise ensuite de nombreuses fresques (Colmar, Cité st Pierre à Lourdes, Riaumont à Liévin) et s'essaye à la sculpture, notamment pour répondre à des commandes de commémoration de la libération de l'Alsace.
Collectionneur et marchand d'art, il collabore au Figaro littéraire sous le pseudonyme de Gabriel Angerval et enseigne à l'Institut des carrières artistiques.
Il se retire en Normandie, à Saint-Pierre-en-Port, où bien qu'immobilisé par la maladie, il continue à peindre jusqu'à son décès en 2000.
Œuvres
- Chemin de croix de l'église de la cité Ste-Barbe des Potasses d'Alsace à Wittenheim (collaboration avec Georges Desvallières)
- Sainte Claire d'Assise (Couvent des Clarisses de Mazamet)
- La Mort du héros (Eglise de Seine Port)
- Saint Thomas d'Aquin et Albert le Grand (Couvent des Dominicaines, rue Saint-Jacques à Paris)
- La Mariée du village
- Nature morte de chasse
- Paysage de Paris
- Vues de Venise
- Sainte Catherine de Sienne (Couvent des Dominicains)
- Paysage d'automne (Ville de Paris)
- Hommage à Géricault
- La Transfiguration, fresque (Eglise Saint-Jacques de Neuilly-sur-Seine)
- La Normandie bénédictine : dessins et gravures sur cuivre
- fresque pour la salle des catherinettes de Colmar
- Portrait en pied du Général de Lattre (siège de l'association "Rhin Danube")
- La libération de Colmar (siège de l'association "Rhin Danube")
- La traversée du Rhin (siège de l'association "Rhin Danube")
- dessins et gravures sur cuivre pour Les lettres de La Fontaine
- Le Christ, c'est le pain partagé : fresque (réfectoire de la cité secours de Lourdes)
- Mémorial national du Maréchal de Lattre de Tassigny
- Bienvenue à Jean Paul II bronze (abbaye du Mont Sainte-Odile)
- Mémorial du dernier combat de la cavalerie française les 11 et 12 juin 1940 (Ermenouville)
- Fontaine de l'Europe et de la Paix (abbaye bénédictine de Sankt Ottilien en Allemagne)
- Liberté, liberté chérie bronze (place de l'ancien hôpital, Colmar)
- La Résurrection, fresque (Abbaye de Fécamp)
Ainsi que de nombreux portraits, paysages, natures mortes...
Références
- http://presses.univ-lyon2.fr/index.php?q=node/67&type=contributor&id_contributor=169 Christian Faure, Le Projet culturel de Vichy, Folklore et Révolution nationale 1940-1944, Coédition Presses Universitaires de Lyon - , 1989, 336 p.:
Catégories :- Naissance à Paris
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