- Gohier
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Blaison-Gohier
Pour les articles homonymes, voir Gohier (homonymie).Blaison-Gohier Administration Pays France Région Pays de la Loire Département Maine-et-Loire Arrondissement Angers Canton Ponts-de-Cé Code Insee abr. 49029 Code postal 49320 Maire
Mandat en coursJocelyne Cœur Intercommunalité C.C. Loire Aubance Site internet Site officiel de la ville de Blaison-Gohier Démographie Population 1 038 hab. (2006[1]) Densité 48 hab./km² Gentilé Blaisonnais, Blaisonnaise Géographie Coordonnées Altitudes mini. 18 m — maxi. 91 m Superficie 21,45 km² Blaison-Gohier est une commune française, située dans le département de Maine-et-Loire et la région Pays de la Loire.
Sommaire
Géographie
Histoire
Le peuplement de Blaison-Gohier trouve ses origines à la préhistoire, suite à quelques traces trouvées d'un habitat très ancien. Les deux noms de la communes tirent leurs origines de l'Antiquité. Blaison viendrait du gallo-romain Blasius, et Gohier du langage germanique. Blaison devient une place connue à l'époque gallo-romaine. Une villa y est présente, sur la route reliant Angers à Coutures. C'est une place commerciale active. Une église paroissiale dédiée à Saint Sauveur est édifiée en 540 par l'abbaye de Saint-Maur.
On retrouve la trace de ce qui est devenu un bourg, appelé villa Blazonis, par le don de son propriétaire le roi Charles le Chauve au chapitre Saint-Jean-Baptiste et Saint-Lézin d'Angers, en 874. Une motte ancienne atteste d'une première forteresse en bois édifiée à l’époque féodale. Une nouvelle église est bâtie en 1020 par Foulques Nerra qui établit le chapitre de Saint Aubin, originellement composé de 4 chanoines et 10 chapelains. Le seigneur de Blaison, premier des chanoines, collecte l’impôt.
Un château est ensuite construit en pierre, avec enceinte et douves aux environ de l’an 1020, c’est-à-dire contemporain de l’église. Il est ensuite l'objet de destructions, de reconstructions, d'incendies. Les Anglais le "désarment" pendant la guerre de Cent Ans. Il appartient à cette époque à la famille de Rais. Gilles de Rais ne l’habite pas mais participe à des chasses sur ses terres. Il vendit la seigneurie en 1430 à Guillaume de la Jumelière qui reconstruit le château au XVe siècle, dont on peut encore voir la tour Est et la façade Nord.
Vers 1570, une partie des biens du chapitre est aliénée au profit du Trésor Royal. Les registres paroissiaux remontent à 1591 et font état d'une population vieillissante. Au XVIe siècle, le corps de logis principal du château est aménagé. La Révolution constitue l'occasion de grands incendies, mais la partie détruite est remise en état.
Vers la fin du XVIIIe siècle, Blaison est le siège éponyme d'une petite société savante dite des "Thesmophories" (du nom de fêtes agraires dans l'antiquité) qui se voue à l'agriculture et à l'étude de questions économiques et sociales. Les Thesmophores répètent à l’envi un engagement qui est bien conforme à l’esprit du siècle des Lumières. Leur société a un caractère "patriotique", elle a pour vocation d’être "utile" et espère entraîner le "public" dans son entreprise. La société publie en 1776 et 1777 des programmes composés de "Questions" soumises à qui voudra répondre. L’esprit de la société est bien manifesté dans ses programmes : «attachés à la Patrie par des emplois différents, qui occupent leur temps fructueusement, ils se font plaisir de lui dérober un jour, tout les mois, pour se livrer à l’amitié, et à la culture des talents vraiment utiles. Tel est l’objet de la société de Blaison, qui, en faisant des Questions, a cru les devoir faire d’une utilité générale, pour ne point se cantonner à son seul district [...] L’économie rurale est toujours le premier objet de la société des Tesmophories, qui se permet aussi quelquefois de jetter des regards sur tout ce qui peut coopérer au bien public...». La société tente aussi d'obtenir des financements royaux pour faire réaliser des travaux d'assèchement. Les Thesmophores disparaissent après 1777, ayant laissé une vingtaine de mémoires et une correspondance qui sont aujourd'hui déposés aux Archives départementales de Maine-et-Loire. De tels cercles ont été nombreux au XVIIIe siècle. Mais jusqu'à preuve du contraire, il s'agit de la seule société d'agriculture non-royale qui ait laissé de telles traces de son activité[2].
En 1961, le vicomte de Chemellier fit rebâtir la tour est du pont-levis qui était en ruines. C’est le château tel qu’on peut le voir aujourd’hui. La fusion avec Gohier s’est effectuée en 1974.Administration
Liste des maires successifs Période Identité Parti Qualité mars 2001 2008 Jocelyne Cœur mars 2008 Dominique Léon Démographie
Évolution démographique
(Source : INSEE[3])1962 1968 1975 1982 1990 1999 608 690 658 800 863 951 Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes Lieux et monuments
- Château** XIIe siècle, reconstruit entre le XVe siècle et le XVIe siècle, récemment restauré.
- Présence d'un vieux logis de chanoines.
- Château de Chemant XVIe siècle
- Château de La Giraudière
- Château de La Boutonnière du XVIIIe siècle
- Manoir de Jouralan du XVIe siècle
- Moulin à Raindron.
- Église du Moyen-Age, constituée d'éléments entre le XIIe siècle et le XVe siècle.
Personnalités liées à la commune
Voir aussi
Notes et références
- ↑ populations légales 2006 sur le site de l’INSEE
- ↑ FOLLAIN, Antoine, « Les comptes fantastiques des Thesmophores de la société d’agriculture de Blaison en Anjou », Les fruits de la récolte. Études offertes à Jean-Michel Boehler, Strasbourg, Presses universitaires de Strasbourg, 2007, 492 p. (p. 119-134). Une étude complète de la Société des Thesmophories est en cours et sera signalée sitôt sa parution
- ↑ Blaison-Gohier sur le site de l'Insee
Liens externes
- Site officiel de la ville de Blaison-Gohier
- Blaison-Gohier sur le site de l'Institut géographique national
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Catégorie : Commune de Maine-et-Loire
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