Godfried Danneels

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Godfried Danneels
Biographie
Naissance	4 juin 1933 à Kanegem (Belgique)
Ordination sacerdotale	17 août 1957 par Mgr Emiel-Jozef De Smedt
Évêque de l'Église catholique
Consécration épiscopale	18 décembre 1977 par le card. Leo Jozef Suenens
Dernier titre ou fonction	Archevêque émérite de Malines-Bruxelles (Belgique)
Évêque d'Anvers (Belgique)
Du 4 novembre 1977 au 19 décembre 1979
Jules-Victor Daem Paul Van den Berghe
Archevêque de Malines-Bruxelles (Belgique)
Du 19 décembre 1979 au 18 janvier 2010
Léon-Joseph Suenens André-Joseph Léonard
Cardinal de l'Église catholique
Créé cardinal	2 février 1983 par le pape Jean-Paul II
Titre cardinalice	Cardinal-prêtre de S. Anastasia
« Apparuit Humanitas Dei Nostri » (Tt III,4) « L'amour de notre Dieu pour les hommes nous est apparu »
(it) Notice sur vatican.va
(en) Notice sur catholic-hierarchy.org
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Godfried Danneels, né le 4 juin 1933 à Kanegem en Flandre-Occidentale (Belgique), est un cardinal belge, archevêque émérite de Malines-Bruxelles. Docteur en théologie, il a enseigné au séminaire de Bruges avant de devenir évêque d'Anvers en 1977 puis archevêque de Malines-Bruxelles deux ans plus tard. Il fut créé cardinal en 1983. Il a été admis à l'éméritat le 18 janvier 2010, M^gr André-Joseph Léonard devenant le nouvel archevêque de Malines-Bruxelles.

Éléments biographiques

Prêtre

Godfried Danneels est licencié en philosophie de l'Université catholique de Louvain et docteur en théologie de l'université grégorienne de Rome.

Il est ordonné prêtre le 17 août 1957 pour le diocèse de Bruges.

Évêque

Nommé évêque d'Anvers le 4 novembre 1977, il est consacré le 18 décembre suivant.

Deux ans plus tard, le 19 décembre 1979, il devient archevêque de Malines-Bruxelles et primat de Belgique. Il est ainsi le 19^e archevêque de Malines et le 2^e archevêque de Malines-Bruxelles (1979).

En outre, le 15 septembre 1980, il est nommé évêque aux armées belges.

Le 18 janvier 2010, ayant dépassé la limite d'âge, sa démission est acceptée par Benoît XVI qui nomme à Bruxelles M^gr André-Joseph Léonard à qui il confie également, quelques semaines plus tard, le diocèse aux armées belges.

Cardinal

Il est créé cardinal lors du consistoire du 2 février 1983 avec le titre de cardinal-prêtre de Sainte-Anastasie (S. Anastasia).

Le cardinal Danneels est président de la conférence épiscopale de Belgique et membre de la Congrégation pour la doctrine de la foi.

Prises de positions

Cardinal Godfried Danneels

Les vues du cardinal Danneels sont classées comme réformistes au sein du Sacré Collège^[1].

• Sexualité et maladies sexuellement transmissibles : s’il défend l'abstinence, il accepte l'utilisation du préservatif comme moyen de lutte contre le Sida. Il n'encourage donc pas le préservatif, mais il le reconnaît comme un moindre mal: si quelqu'un a un comportement sexuel inadéquat (adultère, ...), il vaut mieux qu'il mette un préservatif pour ne pas mettre sa vie ou celle d'autrui en danger ("Tu ne tueras pas."); mais ce serait mieux encore s'il était fidèle dans sa vie sexuelle ("Tu ne commettras pas d'adultère."); en cela, son point de vue ne diffère pas de celui de l'Église catholique^[2]
• Homosexualité : il considère l'homosexualité (au sens de tendance homosexuelle) comme un fait de nature et non un choix. L'acte homosexuel reste à éviter: en 1999, il a suspendu un prêtre homosexuel qui vivait avec son partenaire. ^{[réf. nécessaire]}
• Rôle des femmes dans l'Église : le cardinal Danneels est favorable à un rôle accru de celles-ci ; en cela, son point de vue ne diffère pas fondamentalement de celui de l'Église catholique . Il ne souhaite pas qu'il y ait des femmes prêtres dans l'Église, même s'il reconnaît que cela n'est pas explicable avec des arguments du monde moderne^[2].
• Organisation de l'Église : il prêche pour une décentralisation accrue de l'Église.^{[réf. nécessaire]}
• Il se serait opposé à un motu proprio libéralisant la messe tridentine^[3].

Le cardinal Godfried Danneels a été désigné comme rapporteur du synode extraordinaire convoqué par Jean-Paul II pour célébrer le vingtième anniversaire de la clôture du concile Vatican II. En 2005, il participe au conclave qui élit Benoît XVI.

Enquête sur les abus sur mineurs dans l'archidiocèse

Dans le cadre d'une enquête sur des affaires de pédophilie dans l'Eglise Belge, une large perquisition est menée le 24 juin 2010 dans les établissements de l'Archidiocèse de Malines-Bruxelles^[4],[5],[6]. La raison de cette opération est une instruction ouverte à charge d'inconnu pour des attentats à la pudeur commis sur mineurs d'âges^[5]. Le palais archiépiscopal de Malines est fouillé, ainsi que la crypte de la Cathédrale Saint-Rombaut de Malines, le domicile du cardinal Godfried Danneels, ancien archevêque, et les locaux de la Commission pour le traitement des plaintes pour abus sexuels dans une relation pastorale, instituée en 2000. Du matériel informatique et des dossiers sont saisis, dont ceux traités par la Commission^[5]. L'ordinateur personnel de Godfried Danneels est également enlevé.

Le mardi 6 juillet 2010, le cardinal est auditionné, comme témoin, pendant plus de dix heures par la justice^[7],[8], mais ne fait pas l'objet d'une inculpation^[9]. L'enquête, fortement médiatisée, est marquée par des risques d'irrégularités^[10] et plusieurs violations du secret de l'instruction, des informations non vérifiées étant données régulièrement à la presse^{[11],[12],[13],[14],[15]}. Le 13 août 2010, le parquet général estime que les perquisitions menées au sein de l’Eglise en juillet 2010 étaient entachées d'irrégularités : « elles furent trop générales, dépassaient la saisine du juge d’instruction », a expliqué l'avocat du cardinal Danneels^[16]. Les perquisitions menées dans la Commission sont déclarées nulles et les dossiers doivent lui être rendus^[17],[18]. Le 9 septembre 2010, la chambre des mises en accusation de Bruxelles conclut que les perquisitions ordonnées en juin au palais épiscopal de Malines et au domicile du cardinal Danneels étaient illégales. Toutes les pièces qui avaient été enlevées devront être restituées^[19].

En septembre 2010, plusieurs médias ont reproché au cardinal Danneels de n'avoir pas encouragé la démission de l'évêque de Bruges, Roger Vangheluwe, lorsqu'il a été mis au courant, le 8 avril 2010, des abus commis par ce dernier entre 1973 et 1986. Ayant accepté un rôle de médiation entre la victime et Roger Vangheluwe, alors que les faits n'étaient pas encore publics, M^gr Danneels, a semblé vouloir protéger la réputation de l'évêque de Bruges^[20]. Le cardinal Danneels, dans une interview donnée à la Libre Belgique le 7 septembre 2010, a reconnu avoir commis une erreur de jugement en ne réclamant pas immédiatement la démission de M^gr Vangheluwe^[21],[22].

Devise

« Apparuit humanitas Dei nostri » (« Notre Dieu s’est manifesté à tous les hommes », Liturgie de Noël, citation d’après la lettre de saint Paul à Tite ch. 3, v. 4).

Œuvres

• L'humanité de Dieu, Paris, Desclée de Brouwer, 1994.
• Nous sommes tous des orphelins, 1999.
• Figures bibliques, Cerf, Paris, 2001.
• Franc-Parler (entretiens avec le cardinal Danneels), Desclée de Brouwer, Paris, 2002.
• Godfried Danneels. Confidences d'un cardinal (entretiens), Racine, Bruxelles, Belgique, 2009
• La résurrection, ill. de Kim En Joong, Éditions du Cerf, Paris, 2010

Liens internes

• Composition actuelle du Collège cardinalice

Notes et références

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