- Giuliano da Sangallo
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Pour les autres membres de la famille, voir : Da Sangallo.
Giuliano da Sangallo, né Giuliano Giamberti, à Florence vers 1445, mort à Rome en 1516, est un ingénieur florentin qui, outre de nombreuses fortifications participe, à la demande des Médicis, puis de deux papes, à la construction de plusieurs édifices civils et religieux en Toscane et à Rome.
Sommaire
Biographie
Chez les Médicis
Le père de Giuliano, Francesco Giamberti, est un menuisier au service de Cosme de Médicis, dont les deux fils, Giuliano et Antonio dit Antonio da Sangallo l'Ancien (1453-1534), optent pour la carrière militaire en devenant ingénieurs des fortifications. Giuliano entre d'abord au service de Laurent le Magnifique, dont il devient rapidement l'architecte préféré. À sa demande, il construit à partir de 1485 une villa médicéenne à Poggio a Caiano, entre Florence et Pistoia. Il modernise les fortifications de Florence, de Castellana et d’autres places fortes. Laurent le Magnifique lui commande en outre un monastère pour les Grands Augustins[1], hors les murs de Florence, en face de la porte Saint-Gall, édifice qui vaut à Giuliano et à son frère le nom d'artiste da Sangallo qui fera lignée comme son fils nommé Francesco da Sangallo.
Le défi de Notre Dame de Lorette
Da Sangallo est encore au service de Laurent le Magnifique lorsqu'il visite Naples, où il est récompensé pour différents projets. À la mort de son mécène, en 1492, il part pour Lorette et obtient l'adjudication des travaux de la coupole de la basilique de la Santa Casa. Mais il doit adopter des dispositions particulières, car les appuis de la coupole, construits antérieurement, présentent des écrasements localisés. Afin d'améliorer la maçonnerie de la coupole, il fait venir de la pouzzolane depuis Rome pour obtenir un mortier à haute résistance.
Au service de la papauté
C'est à l'invitation du pape Alexandre VI qu'il part ensuite pour Rome, et dessine le plafond à caissons de Sainte Marie Majeure. Il travaille ensuite longuement pour le pape Jules II, tant aux fortifications du château Saint-Ange que pour le palais jouxtant l'église de Saint-Pierre Captif, dont le pape avait été cardinal titulaire.
Sa déception de se voir préférer Bramante pour la construction de la basilique Saint-Pierre est telle qu'elle le détermine à retourner à Florence, et à y reprendre ses fonctions d'ingénieur militaire, car la guerre faisait alors rage avec Pise.
Jules II, voulant s'adjoindre ses talents de poliorcète pour assiéger Bologne, parvient à le faire revenir à Rome en 1514 en l'associant à Michel-Ange pour parachever la construction de Saint-Pierre de Rome : da Sangallo remplit cet office encore un an et demi mais est emporté par la maladie.
Œuvres
La plupart de ses œuvres sont visibles à Florence, comme par exemple le palais Scala. On lui attribue aussi le palais Cocchi-Serristori sur la place Santa Croce, mais il y a surtout lieu de citer la villa de Poggio a Caiano, ainsi que l'élégante et sobre église de Santa Maria delle Carceri à Prato, son chef d'œuvre inauguré en 1485 : sur un plan en croix grecque se greffe, à la croisée du transept, une attique carrée qui soutient un tambour portant lui-même une coupole ajourée d'une tour-lanterne à son sommet. Le plan s'étend sur une base octogonale : c'est l'une des premières églises de la Renaissance conçues sur un plan en croix grecque ; les parements extérieurs sont revêtus de marbre en référence aux Romains, référence appuyée surtout par les fenêtres et les portes à tympans, les pilastres accouplés par paires, et le tympan au-dessus de l'entrée. L'intérieur, par ses pilastres, sa trabéation, ses frises et sa chapelle, est d'inspiration brunelleschienne.
La villa de Poggio a Caiano constitue, elle, le prototype de la villa italienne de la Renaissance. Commandée par Laurent le Magnifique en 1480, cette construction exprime la magnificence, le prestige politique et social de son propriétaire. La pureté des lignes de cet édifice rectangulaire à deux niveaux avec un plan en forme de H inscrit dans un carré, s'élève sur un portique qu'il entoure sur toute la largeur. La villa est unique par l'originalité de sa conception et les références à l'architecture antique, référence manifeste dans le fronton de temple ionique au centre de la façade. L'allusion à la forme « temple » fut encore soulignée davantage par la suite par la présence dans l'architrave d'une frise en céramique qui illustre, au moyen d'une série de symboles et d'allégories traitant de la mythologie antique, le thème de l'inéluctable fuite du temps et le retour de l'Âge d'or, avec une allusion explicite à la paix et au bien-être que le règne de Laurent le Magnifique a apportés à Florence. Cette caractéristique fait de la villa de Poggio a Caiano une première dans l'histoire de ce type d'architecture : elle annonce très directement la villa-temple à la Palladio.
Le palais Gondi à Florence (1490-1501), ou les éléments de la basilique Saint-Pierre réalisés en commun avec Raphaël comptent également au nombre de ses œuvres les plus significatives. Mais Sangallo fut surtout le plus grand ingénieur militaire de son temps, par ses contributions décisives au développement de la trace italienne, notamment dans les différentes déclinaisons du front bastionné, comme en témoignent de nombreuses citadelles encore intactes : Pise, Sansepolcro, Nettuno, Livourne, Arezzo, Colle di Val d'Elsa, etc.
Articles connexes
• Giorgio Vasari le cite et décrit sa biographie dans Le Vite :
Page ?? - édition 1568Notes
- ce monastère disparut au cours du siège de la ville par les Impériaux en 1530.
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- Date de naissance inconnue (XVe siècle)
- Décès en 1516
- Architecte cité par Vasari dans Le Vite
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