- Giovanni Morelli
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Giovanni Morelli (né le 25 février 1816 à Vérone - mort le 28 février 1891) est un critique d'art et une figure politique italienne du XIXe siècle.
Sommaire
Biographie
Giovanni Morelli effectue ses études de médecine en Suisse et en Allemagne, à Munich. À Berlin, il se lie d’amitié avec Alexander von Humboldt et séjourne ensuite à Paris. Il retourne en Italie pour combattre l’Autriche.
Il est élu député de Bergame en 1851 puis sénateur à vie lorsque les républicains gagnent la guerre. C'est un collectionneur fréquentant toute l’Europe. C’est lui qui attribua la Vénus Endormie, conservée à Dresde, à Giorgione (Giorgio da Castelfranco) alors qu’elle était exposée comme une copie de Titien.
Sa première publication date de 1874, elle concerne la Galerie Borghèse. Il écrit alors sous un pseudonyme russe : Yvan Lermolieff (il faut savoir qu’il était déjà sénateur à cette époque). Il va participer à développer, au XIXe siècle, l'attributionnisme[1] et le connoisseurship. Se distinguent deux méthodes d'attribution d'œuvres d'art à un peintre, la méthode synthétique qui se base sur la mise en rapport de l’ensemble des éléments d’un tableau (de Jonathan Richardson à Roberto Longhi) et la méthode analytique. C'est cette dernière que Morelli tâchera de mettre en valeur. Il s'agit de la technique du détail qui vise à distinguer la « manière » d'un artiste. Il estime que l'âme d'un peintre peut se copier mais pas les procédés matériels. Il s'agit d'une technique que l'on pourrait presque qualifier de scientifique. Il se méfie de l’impression générale et affirme qu'il faut au contraire isoler des détails pour effectuer une comparaison efficace de la morphologie humaine. Pour choisir ces détails, il faut sélectionner des objets qui offrent une certaine constance d’un tableau à l’autre. Il va alors s'attacher aux ongles et aux oreilles (détails qui ne sont pas appris en atelier comme peuvent l'être les yeux ou la bouche).
La postérité de Morelli a consisté à conserver la validité de l’enquête mais à bien préciser que ce n’en était qu’une partie. On a gardé l’idée que sa méthode était efficace, mais qu’elle ne donnait pas lieu à une interprétation qualitative ou à un jugement esthétique.
Ouvrages
- Le opere dei maestri italiani nelle gallerie di Monaco, Dresda e Berlino (1880)
- Studi di critica d'arte sulla pittura italiana (1890-1893)
Notes et références
- [1] Charlotte Guichard
Sources
Bibliographie
- Charlotte Guichard, Aux origines de l'expertise artistique, XVIIe-XVIIIe siècle
Articles connexes
Liens externes
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