- Giorgio Valla
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Giorgio Valla (né à Plaisance (Italie) en 1447, † à Venise en 1500) était un humaniste italien de la Renaissance, un écrivain et un mathématicien, surtout connu pour son encyclopédie, De expetendis et fugiendis rebus (Sur ce qu'il faut rechercher et ce qu'il faut fuir), la première à être imprimée.
Sommaire
Biographie
Fils d'Andrea Valla et de Cornelia Corvini, cousin de Lorenzo Valla, il étudia à Piacenza, puis à Milan, sous la direction de Costantino Lascaris. Lié à Gian Giacomo Trivulzio, il fut un temps le précepteur de Francesco Sforza. Il rejoignit alors l'université de Naples puis celle de Pavie, complétant sa formation sous la direction d'Andronic pour le grec et de Giovanni Marliani pour les mathématiques et la médecine. Il fit la connaissance de Leonardo Da Vinci et enseigna par la suite la rhétorique à Milan, Pavie (1466-1467 et 1475-1476), Gênes (1476-1479).
Il avait repris ses cours à Pavie lorsqu'en 1485 l'historien Giorgio Merula, professeur énergique et bien en cour auprès du sénat de la Sérénissime République, lui proposa de venir enseigner le grec à Venise : en effet, l'activité diplomatique croissante de cette République avec le Levant nécessitait un nombre accru de fonctionnaires lettrés. Il y occupa une chaire d'éloquence, où il fut le commensal de Filippo Buonaccorsi et le maître de Gasparo Contarini et de Valériane.
Dans cette ville, Valla se mit également à l'étude des sciences, car le hasard l'avait mis en possession d'un manuscrit d'Archimède (le « codex A », aujourd'hui perdu), dont furent publiés des extraits dans son encyclopédie posthume. Son œuvre mathématiques était connue de Guillaume Gosselin[1]. Il traduisit également les Éléments d'Euclide en latin et publia des commentaires sur Pline l'Ancien, Ptolémée et Cicéron (le De oratore et le Brutus).
Jeté en prison à l'instigation de Ludovic le More en 1496, à cause de ses liens d'amitié pour Trivulzio, il ne retrouva la liberté, après huit mois d'incarcération, que pour peu de temps. Un matin, ses élèves, inquiets de ne pas le voir monter en chaire à l'heure accoutumée, se rendirent chez lui et le trouvèrent mort dans son lit[2]. Son sépulcre se trouve dans l'église Santa Maria della Carita.
Œuvres
Traités
- De orthographia (1495), Vienne
- De expedita ratione argumentandi (1498, réimpr. à Bâle en 1529) consultable sur Gallica.
- Logica (1498), Venise. Consultable sur Gallica - Bibliothèque nationale de France
- De simplicium natura (1528) Strasbourg : un traité de pharmacologie
- De expetendis et fugiendis rebus (1501, 40 livres en 2 vol.), impr. d'Aldo Manuce, Venise. Encyclopédie mathématique posthume.
Commentaires, éditions critiques et traduction
- Galeni introductorium ad medicinam Georgio Valla interprete (1491), impr. Bartholomaeus de Zanis, Venise
- Opus magnorum moralium Aristotelis (1522), avec trad. latine de Girardo Ruffo Vaccariensi, Paris. Consultable sur Gallica - Bibliothèque nationale de France
- Juvenalis cum tribus commentariis (1485, réimpr. 1495), Venise. Consultable sur Gallica - Bibliothèque nationale de France
- M. Tullii Ciceronis epistolae familiares (1505), Lyon Consultable sur Gallica - Bibliothèque nationale de France
- Préface au Commentaire sur Juvénal d'Antonio Mancinelli (1494), Venise. Consultable sur Gallica - Bibliothèque nationale de France
Sources
Notes et références
- Guillaume Gosselin : L'Arithmétique
- Hoefer : Nouvelle biographie universelle
Catégories :- Naissance à Plaisance (Italie)
- Personnalité de la Renaissance
- Écrivain italien du XVe siècle
- Humaniste italien
- Philologue italien
- Mathématicien italien
- Universitaire italien
- Professeur à l'université de Pavie
- Professeur à l'université de Gênes
- Traducteur italien
- Traducteur depuis le grec ancien
- Traducteur vers le latin
- Helléniste
- Latiniste
- Renaissance italienne
- Naissance en 1447
- Décès en 1500
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