- Gilles Johanet
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Gilles Johanet, né le 22 mai 1950 à Paris, est un haut fonctionnaire français, spécialiste des secteurs de la santé, de tendance libérale.
Après des études à l’IEP puis à l’ENA, il entre à la Cour des comptes en 1977. Il est directeur de cabinet de Georgina Dufoix au secrétariat d’État à la Famille dans le gouvernement socialiste, en 1981-1983. Il est ensuite chargé de mission pour les questions de santé, maladie et retraite auprès de Pierre Mauroy, en 1983-84. Il est nommé à la tête de la CNAMTS en 1989-1993 et de juillet 1998 à février 2002. Entre ces deux postes, il est président du Centre de sécurité sociale des travailleurs migrants, secrétaire général de la Cour des comptes et directeur du régime social des marins. En 2002, démissionne de son poste de Directeur de la CNAMTS, face au refus de Martine Aubry d'accepter son plan stratégique pour la Sécurité sociale, comprenant, notamment, le conventionnement sélectif des médecins en fonction des besoins géographiques.
Tout comme d’autres personnes ayant eu des responsabilités dans le système de soins solidaire (Jean de Kersvadoué, Claude Évin), il recommande la mise en concurrence du secteur de la santé[1], annonçant même en 1999 l’effondrement du système de Sécurité sociale français dans les trois ans[2].
Il occupe également le poste de conseiller maître à la Cour des comptes.
Directeur général adjoint jusqu'en 2006, à la tête de la branche santé et assurances collectives des AGF (septembre 2003), il propose en avril 2006 une réduction de la cotisation à l’assurance santé maison contre des preuves d’achat du yaourt Danacol™ de Danone, et une complémentaire santé dite Excellence santé à 12 000 € par an et par personne, donnant accès aux meilleurs médecins de France. Un réseau de 200 médecins, dont Pierre Godeau (président de l’Institut Servier), est déjà constitué[3]. Les soins plus lourds (comme la chirurgie) restant à la charge de la Sécurité sociale. Face au tollé général, le projet ne verra jamais le jour. Il quitte AGF devenu Allianz en 2007 et retourne à la Cour des Comptes.
Le 18 février 2011, il est nommé président du CEPS, en remplacement de Noël Renaudin[4].
Bibliographie
- Santé: Dépenser sans compter : des pensées sans conter. Santé de France, 1995.
- Sécurité sociale, l'échec et le défi. Seuil, 1998, où il estime que la Sécurité sociale coûte 100 milliards de francs de trop par an (édition du Seuil)
Notes et références de l'article
Catégories :- Haut fonctionnaire français
- Élève de l'École nationale d'administration (France)
- Naissance en 1950
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