- Germaine Krull
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Germaine Krull, née le 20 novembre 1897 à Wilda Poznań, en Pologne et morte le 31 juillet 1985 à Wetzlar, en Allemagne, était une photographe allemande.
Sommaire
Biographie
Fille de parents allemands, Germaine Krull est éduquée par des précepteurs.
En 1916, elle étudie la photographie à la "Lehr-und Verschanstalt für Photographie" à Munich. Elle fréquente la bohème munichoise et rencontre un anarchiste russe, Towia Axelrod, qu'elle épouse en 1919. L'assassinat de Kurt Eisner, secrétaire du Parti social-démocrate indépendant d'Allemagne (USPD), engendre une féroce répression. Arrêtée et condamnée à mort, Germaine Krull échappe in extremis à son exécution. Elle s'enfuit à Berlin.
Elle ouvre un atelier de portrait près du Kurfürstendam. Elle poursuit ses activités politiques, vend sous le manteau des portraits de Lénine et fréquente les dadas berlinois et les expressionnistes. Elle rencontre le cinéaste Joris Ivens avec qui elle s'installe aux Pays-Bas. Elle expérimente la photographie d'architecture et collabore aux revues "i-10" et "Filmliga".
En 1925, Germaine Krull quitte tout pour s'installer à Paris. Son approche « objective » de la photographie, sa fascination pour la machine et son « détournement poétique et graphique », l'architecture métallique et le monde industriel et la modernité de ses sujets lui vaut le surnom de « la Walkyrie de fer » ou « la Walkyrie de la pellicule »[1]. La Nouvelle Revue française publie alors une petite monographie dans une collection intitulée « Photographes nouveaux ». Influencée par le photographe László Moholy-Nagy, elle fréquente les surréalistes et rencontre Eli Lotar et Florence Henri.En 1940, Germaine Krull quitte la France pour les États-Unis, puis, elle rejoint Brazzaville (Congo) où elle dirige le service de propagande de la France libre. Après un passage à Alger, elle accompagne le 6e Army-Group lors du débarquement des Alliés en Provence (août 1944), puis la 1ère armée française jusqu'à la fin de la guerre. Ses photos paraissent dans l'ouvrage « La Bataille d'Alsace » avec un texte de Roger Vailland.
En 1946, elle part en Indochine comme correspondante de guerre. Parcourant l'Asie du sud-est, elle en rapporte plus de 2 000 photos sur l'art bouddhique. Germaine Krull entreprend également des recherches sur la photographie en couleurs. Elle appelle ses réalisations des « silpa-grammes[1] ».
En 1967, André Malraux, alors ministre de la Culture et son ami de longue date, lui consacre une exposition au Palais de Chaillot, à Paris.
Après avoir vécu en Inde dans un ashram, elle rentre en Allemagne en 1955.
Se confiant rarement, Germaine Krull n'a laissé aucun recueil d'entretien ni de souvenirs. Quand on lui a demandé pourquoi elle faisait des nus : « parce que c'est beau depuis toujours et qu'un matin d'été ça m'a plu. »[1]
Publications
. Recueil de photographies avec des textes de Jean Cocteau, Paul Morand, Georges Simenon et André Suarès :
- « Métal », 1927
- « Le Valois »
- « 100 x Paris », 1929
- « Études de nus », 1930
- « La Route-Paris-Biarritz », 1930
- « La Folle d'Itteville », 1931
- « La Route-Paris-Méditerranée »
- « La Bataille d'Alsace », texte de Roger Vailland
- « Bangkok. Siam City of Angels », texte de Dorothea Melchers, Londres, 1964
- « Tales from Siam », texte de Dorothea Melchers, Londres, 1966
Bibliographie
- Alessandro Bertolotti « Livres de nus », Éditions de la Martinière, Paris 2007, ISBN 978-2732435886
- Christian Bouqueret « Germaine Krull. Photographies 1924-1936 », 1988, catalogue d'expositon, Musée Réattu, Arles
- Pierre Mac Orlan « Germaine Krull », 1931, Gallimard, Paris
- Elvire Perego « Germaine Krull », in "Beaux-Arts magazine" n°68, mai 1989, page 108
- « Germaine Krull », 1967, publication de la Cinémathèque Française
Notes
- Elvire Perego, op. cité
Liens externes
- (fr) Notice biographique
- (fr) Krull sur fluctuat.net
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