- Genjō Kōan
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Genjō kōan
Le Genjô kôan (現成公案) ou Réalisation du kôan comme présence est le premier chapitre de la compilation originale du Shôbôgenzô ("Le Trésor de l'Œil de la Vraie Loi") le chef d'œuvre du Maître zen japonais Dôgen. Le Genjô kôan fut écrit en 1233 ("15 du huitième mois de la première année de Tenpuku") et intégré en 1252 ("dans la quatrième année de Kencho") dans le Shôbôgenzô.
Sommaire
Contenu
Le Genjô kôan n'est autre que l'introduction au Shôbôgenzô, mais il est bien plus pour Dôgen. Pour le maître zen il est l'essence même du bouddhisme.
L’illusion
"Fondamentalement, la Voie de Bouddha se transcende d'elle-même, et n'a que faire des notions telles que richesse ou pauvreté.[...] Lorsque les Bouddhas ont été certifiés, ils n'ont plus ce besoin de se sentir reconnus et de s'affirmer comme tels. Et pourtant, ils ont tous fait en sorte de réactualiser leur expérience, en poursuivant leur pratique.[...] Par notre corps et notre esprit - s'ils sont en harmonie et s'ils ne font qu'un - nous pouvons appréhender la vraie forme et entendre le vrai son des choses." [...]
"Il en va de même pour toutes choses de ce monde. Si l'on se réfère à notre point de vue, nous voyons les choses d'une manière sélective. Mais avoir une vue correcte des choses dépend plus de notre pratique que de notre point de vue."
- Ici le Genjô kôan expose le dépassement des concepts, l'enseignement du bouddha transcende les illusions de l'existence et l'enseignement lui-même est illusion. L'éveil n'est pas le but mais la pratique.
Le non-attachement
"Etudier la voie du Bouddha, c'est s'étudier soi-même. S'étudier soi-même, c'est s'oublier soi-même. S'oublier soi-même, c'est être éveillé par toutes les existences. Etre éveillé par toutes les existences, c'est dépouiller son propre corps et son propre esprit comme le corps et l'esprit de l'autre."
- Ainsi le bouddhisme c'est l'élimination des attachements envers l'égo et toutes choses. Le bouddhisme c'est le non-attachement.
L’impermanence
"Si nous essayons de comprendre la nature des phénomènes à partir de nos perceptions compliquées, nous pourrions commettre l'erreur de croire que notre nature est permanente. […] Dans l'enseignement de Bouddha, il n'a jamais été dit que la vie se transforme en mort. […] la vie et la mort ont leurs propres existences. […] La vie et la mort ont une existence propre et n'ont entre elles de rapport que celui qu'entretient l'hiver avec le printemps. N'allez surtout pas penser que c'est l'hiver qui se change en printemps ou le printemps en été. "
- Pour Dôgen tout a son moment d’existence, le moment ou il est, tout change mais ne devient pas autre chose pour autant.
Bibliographie
- Genjō kōan. Sur le site sotozentext-frenchproject.fr [1]
Voir aussi
Articles connexes
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