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Khaled Nezzar
Khaled Nezzar (arabe: خالد نزّار) (né le 27 décembre 1937, -) est un ancien ministre algérien de la défense et ancien homme fort du régime (junte militaire) entre 1990 et 1994. Retraité officiellement, il est dit de lui qu'officieusement, il est toujours actif au sein du pouvoir oligarchique des militaires algériens.
Né dans une famille chaoui des Aurès, fils d'un caporal de l'armée française, il rejoint en 1955 l’école militaire de Saint-Maixent. Il déserte l’armée française vers la fin 1958 et rejoint les rangs de l'ALN. Il restera en Tunisie jusqu’à l’indépendance, avant de devenir l'adjoint de Chadli Bendjedid.
Il mène ensuite une carrière militaire, qu'il achève au poste de ministre de la Défense. Il est responsable de la répression d’octobre 1988 qui fera plus de 500 morts lorsque l'armée tire sur des émeutiers qui manifestaient contre l'unipartisme et revendiquaient la démocratie.
Il sera l'artisan du coup d’état destituant le Président Chadli Bendjedid en janvier 1992 et sera membre du Haut Comité d’État (HCE) mis en place par l’armée qui fera appel à Mohammed Boudiaf en 1992 pour légitimer aupres du peuple la prise de pouvoir digne d'une république bananière. Il sera l'un des artisans de l'interdiction du FIS qui avait remporté les elections.
Il réchappe d'un attentat en 1993, suite auquel il se désengage petit à petit des postes publics. Il se retire de la vie politique à l'arrivée de Liamine Zeroual en 1994, mais reste très écouté.
Il publie en 2000 des Mémoires.
Il est accusé d'avoir largement couvert l'usage de la torture durant la période où il était ministre de la défense (1991 - 1993). Une plainte contre lui a été déposée au parquet de Paris en 2001[1], mais classée sans suite après le départ précipité du général pour l'Algérie. Une seconde plainte a été déposée en 2002.
L'ancien président algérien Chadli Bendjedid l'a accusé d'avoir été et d'être un "espion pour la France", ce que le principal intéressé a totalement réfuté.
Par ailleurs, le Général Nezzar a porté plainte[2] pour diffamation contre Habib Souaïdia, l'auteur d'un livre pamphlétaire et accusateur[3]. Il a été débouté[4] en juillet 2002 en vertu du principe de la liberté d'expression.
Bibliographie
- Journal de guerre - Éditions Publisud, Paris , 2004 (ISBN 2-8660-0835-9)
- Algérie : Echec à une régression programmée - Éditions Publisud, Paris, 2004 (ISBN 2-8660-0796-4)
Notes
- ↑ Algeria-Watch - Algeria-Watch - FIDH
- ↑ revue de presse Algeria-Watch
- ↑ Habib Souaïdia, La Sale Guerre. Le témoignage d'un ancien officier des forces spéciales de l'armée algérienne, 1992-2000, La Découverte, coll. « Cahiers libres », Paris, 2001 (ISBN 2707133582)
- ↑ Habib Souaïdia, Le procès de « La Sale Guerre », le général-major Khaled Nezzar contre le lieutenant Habib Souaïdia'' La Découverte, Paris, 2002 (ISBN 2707139009)
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