- Gaëtan Rondeau
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Gaëtan Rondeau, né le 7 décembre 1873 à Gorron (Mayenne) et mort le 10 octobre 1971, est un homme politique français, maire de Nantes de mars 1941 à octobre 1942.
Son mandat est marqué par la crise des « Cinquante Otages »[1].
Sommaire
Biographie
Carrière
Il fait ses études secondaires au lycée de Nantes, puis des études de droit. Avocat, il est d'abord inscrit au barreau de Paris (1896-1900), puis à celui de Nantes (1900-1906), avant d'être nommé juge de paix suppléant pour le 2e Canton de Nantes.
Il devient secrétaire général de la Ville à partir de 1908[2] (municipalités Sarradin, Guist'hau et Bellamy). En 1925, il est nommé receveur municipal, poste qu'il occupe jusqu'à sa mise à la retraite le 31 mai 1936[3].
Il participe à la vie culturelle de Nantes à travers la Revue nantaise et Ouest-Artiste. Il est membre de la commission de surveillance du musée des Beaux-Arts ; en 1919, il participe à la fondation de la Société d'initiative et de documentation artistique, dont le premier président est Marc Elder ; cette association a pour but de faire entrer l'art moderne au musée[4].
Maire de Nantes
Sous l'Occupation, il est nommé maire de Nantes le 1er mars 1941[5] par le secrétaire d'Etat à l'Intérieur du gouvernement de Vichy. Les membres du nouveau conseil municipal sont nommés le 22 avril 1941 et installés le 5 mai[6] ; pour la première fois, le conseil comprend une femme, Jeanne Lalouette ; les adjoints sont nommés le 16 mai par le secrétaire d'Etat à l'Intérieur : parmi eux se trouvent Abel Durand (premier adjoint) et Henry Orrion[7].
Le 20 octobre 1941, le Feldkommandant Karl Hotz, commandant des troupes d'occupation de Loire-Inférieure, est abattu par un groupe de résistants communistes, ce qui entraîne le 22 l'exécution de 48 otages à Châteaubriant (27), à Nantes (16) et au Mont-Valérien (5). Durant les journées de la fin d'octobre, Gaëtan Rondeau est au premier plan pour essayer de limiter les représailles, puisque l'exécution d'un deuxième groupe de 50 otages était prévue, mais n'a finalement pas eu lieu. Le 5 décembre 1941, date du retour à la normale, les conseillers municipaux votent une adresse de remerciement pour son attitude pendant cette crise[8]
Il démissionne le 10 octobre 1942[9], suivi le 20 par l'ensemble du conseil municipal.
Chevalier de la Légion d'honneur en 1921, il est promu officier par le général de Gaulle le 20 août 1958.
Hommages
- Rue Gaëtan Rondeau à Nantes (Ile de Nantes, quartier Beaulieu)
Voir aussi
Bibliographie
- Fernand Soil, Le Livre doré de l’hôtel-de-ville de Nantes, Supplément 3, Imprimerie du Commerce, 1958, pages 81-83.
- Jean Guiffan, Joël Barreau et Jean-Louis Liters dir., Le Lycée Clemenceau. 200 ans d'histoire, Editions Coiffard, Nantes, 2008. [ISBN 9782910366858] : Fiche biographique page 449 (ancien élève du lycée).
Liens externes
- Archives municipales de Nantes : [1]
Notes et références
- Nom retenu officiellement ; les Allemands voulaient fusiller 50 otages, mais seulement 48 l'ont été le 22 octobre.
- Livre doré, page 83.
- Livre doré page 75.
- Cf. Guiffan, p. 449.
- Ibidem. et Livre doré page 83
- Livre doré, page 81
- Livre doré, page 86.
- Livre doré, pages 84-85.
- Guiffan, p. 449
Précédé par Gaëtan Rondeau Suivi par Edmond Prieur
Maire de Nantes
mars 1941 - octobre 1942Henry Orrion Catégories :- Personnalité de la Troisième République
- Maire de Nantes
- Personnalité politique nantaise
- Personnalité de Nantes
- Naissance en 1873
- Décès en 1971
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