- Félix de Mérode
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Le comte Félix de Mérode, né à Maastricht le 13 avril 1791, mort à Bruxelles le 7 février 1857, était un homme politique belge, frère de Frédéric de Mérode.
Il vécut à Paris sous le Premier Empire, où il fut élève (1808-1810) à la Maison d'éducation de la rue Notre-Dame-des-Champs (futur Collège Stanislas), fondée par l'abbé Liautard[1].
À la veille de l’entrée des troupes du prince Guillaume-Frédéric d’Orange-Nassau dans Bruxelles lors du soulèvement de 1830, Félix de Mérode faisait partie du Comité de salut public, constitué à la hâte par la garde bourgeoise. Deux jours plus tard, il faisait partie de la délégation venue présenter au souverain à La Haye, les doléances de la bourgeoisie belge. Chrétien et libéral, il rêvait d’une synthèse entre les traditions religieuses et les institutions démocratiques.
Cependant, le jour de l’affrontement entre l’armée royale et les insurgés, le 23 septembre 1830, comme la plupart de ses collègues, il s’éclipsa au château de Solre-sur-Sambre. Le sort des armes semblant favorable aux insurgés, il revint à Bruxelles et fut nommé membre du Gouvernement provisoire. Dès le 4 octobre, celui-ci proclama l’indépendance des provinces belges, chargea un Comité central de rédiger une constitution et décida de convoquer un Congrès national en vue de l’adopter. Une fois constitué, après le vote censitaire de 30.000 citoyens, le Congrès national reçut la démission du Gouvernement provisoire et choisit, au terme de débats animés, le régime de la monarchie constitutionnelle.
Après avoir soutenu la candidature d’Othon de Bavière et du duc de Nemours, fils de Louis-Philippe, au trône de Belgique, Félix de Mérode se rallia à celle du prince Léopold de Saxe-Cobourg. Il prit part à la délégation envoyée à Londres pour sonder les intentions du futur roi.
Élu député, Félix de Mérode obtint successivement les portefeuilles ministériels de la Guerre, des Affaires étrangères et des Finances. Proche du roi Léopold Ier, il fut nommé ministre d'État en 1831, mais démissionna en 1839 pour ne pas signer le traité de Londres, qui entraînait la cession par la Belgique d'une partie du Luxembourg et du Limbourg.
Il épousa en 1809 Rosalie de Gramont, fille du marquis de Gramont et de Mlle de Noailles, belle-sœur du marquis de La Fayette. Ils eurent trois enfants :
- le comte Xavier de Merode, ministre du pape Pie IX ;
- Anna de Merode, épouse du comte de Montalembert, dont Félix de Mérode soutint les vues politiques catholiques libérales ;
- le comte Werner de Merode, homme politique français.
Aujourd'hui, ses descendants vivent au château de Rixensart, une commune du Brabant wallon.
Bibliographie
- Théodore Juste, Le comte Félix de Mérode, d'après des documents inédits, C. Muquardt (Bruxelles), 1872.
- Jean Joseph Thonissen, Vie du comte Félix de Mérode, C. J. Fonteyn (Louvain), 1861.
Références
- Collège Stanislas renfermant la liste des anciens élèves, Paris, Impr. Œuvre de Saint-Paul, 1880, p. 30. Dyptiques du
Catégories :- Maison de Mérode
- Ministre belge
- Ministre d'État (Belgique)
- Membre du Congrès national de Belgique
- Collège Stanislas
- Personnalité du règne de Léopold Ier de Belgique
- Naissance en 1791
- Décès en 1857
- Naissance à Maastricht
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