- Front De Libération Du Jura
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Front de libération du Jura
Front de libération du Jura
FLJ, Front de libération JurassienClassification régionaliste Objectifs Création d'un canton du Jura et rassemblement avec le Jura bernois Statut inactif Victimes 1 membre de l'organisation Fondation Date de formation 1962 Pays d’origine Suisse Fondateur(s) Marcel Boillat, Jean-Marie Joset Force Nombre Une dizaine Zone d’opération suisse (Canton de Berne et canton du Jura) Dernière attaque 1993 Financement inconnu Filiation Chefs principaux Groupes reliés
Le Front de libération du Jura (FLJ) est un groupe de lutte séparatiste jurassien, dans le cadre de la Question jurassienne, en Suisse. Son slogan était : "Le Jura parle Français".Sommaire
Historique
Constitué en 1962, le FLJ s'est particulièrement fait remarquer par les incendies criminels de trois fermes franc-montagnardes, sur les territoires des communes des Genevez et de Lajoux. Quelques années plus tôt, ces domaines agricoles avaient été acquis par le Canton de Berne puis revendus à la Confédération. Le Département militaire envisageait alors dans un premier temps de transformer ces terrains en place d'exercice pour blindés puis en un centre pour chevaux de l'armée.
De fait, le FLJ ne comportait qu'un nombre très limité d'activistes - certainement moins d'une dizaine de personnes - mais, dans le contexte de la Question jurassienne, ces derniers bénéficiaient d'une très grande sympathie et sans doute de protections auprès d'une part importante de la population qui luttait alors pour l'autonomie de la partie francophone du Canton de Berne.
En 1964, le FLJ est démantelé. Le second FLJ, est très éphémère, et lui aussi, est démantelé en quelques semaines, en 1965, après son apparition. Marcel Boillat, l'acteur principal du FLJ a été arrêté et condamné par le Tribunal fédéral en 1964. Il s'est évadé de prison et réfugié en Espagne. Après expiration du délai de prescription, il est revenu au Jura, territoire qui avait entre-temps accédé au rang de vingt-troisième Canton suisse mais réside toujours et encore en Espagne et exerce des activités de peintre.
En 1984, les actions du FLJ reprennent plus sporadiquemant jusqu'en 1993, date à laquelle un jeune militant, Christophe Bader, explose avec sa bombe alors qu'il allait la déposer dans le centre-ville de Berne.
Listes des actions et des protagonistes
Listes d’attentats revendiqués ou attribués au FLJ
1er FLJ (1962-1964)
- 3 septembre 1962 : Détériorations et tags FLJ sur trois écussons Bernois et trois grands panneaux de signalisation à à Aesch, Brislach, Lucelle, sur la sentinelle des Rangiers et dans la vallée de Delémont.
- 4 septembre 1962 : Détériorations et tags FLJ sur deux panneaux de chantiers. La même nuit, des dégradations sont faites sur le monument historique de la Sentinelle des Rangiers.
- 21 octobre 1962 : Incendie de la baraque militaire N°63 au lieu-dit «Les Auges».
- 18 novembre 1962 : Nouveaux actes de vandalisme. (Détériorations et tags FLJ)
- 28 février 1963 : Nouveaux actes de vandalisme à à Courrendlin.
- Entre le 2 et 6 mars 1963 : Nouveaux actes de vandalisme.
- 26 mars 1963 : Incendie du baraquement militaire de Bourrignon.
- 26 avril 1963 : Incendie de la ferme des «Joux Derrière» aux Franches-Montagnes.
- 11 juillet 1963 : Vol d'un détonateur et d'une mèche à l’entreprise Laurent Membez.
- 12 juillet 1963 : Vol d’un drapeau bernois à Courtérelle, place de la Gare.
- 18 juillet 1963 : Incendie de la ferme «Sous-la-Côte».
- 5 octobre 1963 : Attentat à l’explosif contre le chalet du Mont-Soleil et contre la succursale de la Banque cantonale de Berne à Delémont. [1]
- 23 décembre 1963 : Attentat à l’explosif contre la scierie Houmard.
- 27 février 1964 : Attentat à l’explosif sur la voie des CFF à Studen.
- 12 mars 1964 : Attentat à l’explosif contre le bâtiment de la succursale de la Banque cantonale de Berne, à Delémont.
2e FLJ (1965)
- 5 mars 1965 : Cocktail Molotov contre un local de l’administration des impôts à Delémont.
- mars 1966 : deux pneus remplis de carburant sont jetés par une fenêtre dans l’Arsenal de Glovelier.
- avril 1966 : incendie du restaurant du Mont-Crosin.
- mai 1966 : incendie de l’hôtel du Cerf à Saignelégier.
- X X, incendie au jeu de quilles « l’aplaventriste » au Bémont.
- 1972, Arsenal de Glovelier. [2]
3è dit Nouveau F.L.J (1982-1993)
- 26 septembre 1982 : Un commando se réclamant d'une ALJ «Armée de libération du Jura» vole les urnes au bureau de vote de Vellerat.
- 1er juin 1984 : La Sentinelle des Rangiers, plus connue sous le nom de «Fritz», s’écroule sous l’explosion d’une bombe.
- 4 septembre 1985 : Tribunal du District de Moutier.
- 13 octobre 1986 : Fontaine de la Justice dans la vieille ville de Berne.
- 11 septembre 1987 : Incendie du dépôt de munitions des Reussilles.
- 2 octobre 1987 : Dépôt de munitions à Tramelan.
- X X, Scierie Houmard à Malleray.
- X X, Le pont de Büren.
- X X, La ferme du Dr Gehler.
- X X, Ferme à Bassecourt.
- X X, Ferme à Sur-le-Mont.
- X X, Ferme à Courtételle.
- 1992, Ecole de Montbautier.
- 7 janvier 1993 : Nydeggestalden à Berne. Christophe Bader, militant du Groupe Bélier, a été tué par l'explosion d'une bombe qu'il préparait.
- 7 janvier 1993 : A 4h00, Explosion à la Grand-Rue, à Courtelary, Berne.
Membres
- Imier Cattin
- Jean-Baptiste Hennin
- Lucien Meyrat
- Marcel Boillat
- Pierre Dériaz
- Jean-Marie Joset
- Christophe Bader
Bibliographie
- Marcel Boillat, Signé FLJ. Sans morts, l’émergence d’un Etat, 1998
- Collectif, Histoire et procès du Front de libération jurassien, Delémont, 1967, 260 p.
Notes et références
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