- François Du Castel
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François du Castel
Issu d'une famille parisienne et d'une lignée de polytechniciens, François Étienne du Castel (connu sous le nom de Ducastel) est entré à l'X durant la guerre, en 1943. Il y constitue un groupe de Résistance qui le conduira dans les maquis de Sologne, avant de participer à la libération de Paris. Il s'engage alors dans la 2e division blindée de Leclerc, jusqu'à ce que l'X l'y retrouve, après la libération de Strasbourg. Une croix de guerre reconnaitra ces actions.
À la sortie de l'X, il choisit le corps des ingénieurs en télécommunications et il tente de mener de front l'ENST et l'École des Sciences Politiques. Son classement s'en ressent qui ne lui laisse que le service des bâtiments et transports, et il rejoint la direction régionale des PTT de Rouen en 1949.
En 1951, il est affecté au Laboratoire National de Radioélectricité, à Bagneux. C'est au LNR qu'il commence à s'intéresser à la propagation des ondes radioélectriques. Le LNR étant intégré au Centre national d'études des télécommunications en 1954, il participe à la création du département Propagation dans le service des transmissions. La propagation troposphérique et ses applications aux faisceaux hertziens transhorizon constituent le thème central de ses recherches. Dans l'interprétation de ces phénomènes nouveaux, il acquiert avec l'équipe du CNET une bonne renommée mondiale, appuyée sur des expériences originales, d'abord entre le continent et la Corse, puis en Afrique. François du Castel traduit cet acquis dans un livre publié en 1960 dans la Collection du CNET.
En 1959, il participe à la création au sein du CNET d'un nouveau département de recherche spatiale, RSR. Il prend une part active à tous les succès obtenus, en particulier en tant que responsable du projet de satellite franco-soviétique Roseau, premier satellite à ordinateur embarqué.
Cette part importante dans les succès du CRPE (laboratoire commun CNET-CNRS) lui vaut d'être proposé par ses collègues géophysiciens aux élections à la Section d'astronomie et géophysique du Centre national de la recherche scientifique, section dont il est élu président en 1966. À la fin de son mandat de président de section au CNRS, en 1971, le directeur du CNET lui propose de participer à la direction scientifique du centre. En 1974, il est chargé de la responsabilité du Secteur composants.
En 1977, il est chargé d'une fonction d'audit et mène alors une réflexion prospective sur les télécommunications.
En 1981, suite aux répercussions sur les télécommunications du changement de majorité, le directeur général des télécommunications, Jacques Dondoux, envisage avec le ministre Louis Mexandeau de le faire nommer à la tête du CNET ; mais finalement, il n'en sera que directeur adjoint.
Il est Chevalier de la Légion d'honneur.
Bibliographie
- Propagation troposphérique et faisceaux hertziens transhorizon, Chiron, 1960
- Télécommunications objectif 2000, Dunod, 1980
- L'ordre communicationnel, La Documentation Française, 1989
- L'Europe des communications
Catégories : Naissance en 1924 | Ancien élève de l'École polytechnique (France) | Scientifique français | Chevalier de la Légion d'honneur
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