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Franqus
Franqus, pour Français québécois : usage standard[1], est un projet universitaire, en collaboration avec l’Office québécois de la langue française (OQLF), qui consiste en l’élaboration d’un dictionnaire du français standard en usage au Québec, qui sera intitulé Dictionnaire de la langue française - Le français vu du Québec[2]. Celui-ci sera le premier dictionnaire général de langue française basé essentiellement sur des corpus linguistiques québécois.
Le dictionnaire devrait comporter environ 50 000 mots et sera enrichi de quatre-vingts articles encyclopédiques[1]. Les marques d’usage (UQ) et (UE) seront utilisées pour indiquer les mots et les sens caractéristiques du français du Québec et du français d'Europe, respectivement.
Le dictionnaire est destiné aux étudiants des niveaux secondaire, collégial et universitaire, ainsi que tous ceux qui ont besoin de consulter un dictionnaire de langue, dans le cadre de leur vie sociale ou professionnelle. Il sera utile autant pour les gens du Québec, que pour les gens du Canada et ailleurs dans la francophonie[3].
Selon ce qu'indique le site du groupe Franqus, la version provisoire du dictionnaire pourra être consultée en ligne, gratuitement, dès septembre 2009[4]. La publication définitive du dictionnaire, en version papier (publiée par Les publications du Québec) et électronique (en ligne et sur cédérom), était prévue pour 2008[2],[5] ou pour l’automne 2009[1].
Le projet Franqus est dirigé par Hélène Cajolet-Laganière, Pierre Martel et Chantal-Édith Masson, professeurs à l’Université de Sherbrooke. L'équipe Franqus a « établi une convention de collaboration scientifique » avec le Trésor de la langue française (TLF), ce qui permet à son dictionnaire d’utiliser légalement des définitions du TLF pour des mots d’ordre général, comme triangle[6].
Sommaire
Particularités du dictionnaire
Le dictionnaire Franqus est un ouvrage particulier, dans le sens que ce sera le premier dictionnaire général de langue française à être créé entièrement en dehors de la France. Il sera aussi le premier dictionnaire à être élaboré uniquement sur la base de corpus linguistiques québécois. (D'autres dictionnaires destinés au marché québécois, et ayant pour objet le français en usage au Québec, ont été produits au Québec. Mais ils l'ont été en prenant comme base des dictionnaires produits en France.). Les emprunts à l’anglais critiqués y seront référencés, mais une note informera la personne que cet emprunt est critiqué et lui proposera des termes neutres[7]. En ce qui concerne les jurons, ils seront laissés de côté pour éviter qu’un élève dise à son enseignant : « C’est bon, c'est dans le dictionnaire ». Ces derniers seront référencés seulement comme des objets de culte, mais renverront vers un article encyclopédique sur les jurons[1]. Les connecteurs oraux (exemples : « genre », « pis », « tu », « faque », « tsé », « ben ») ne feront également pas partie de la nomenclature du dictionnaire, mais seront étudiés dans un des quatre-vingts articles encyclopédiques compris dans le dictionnaire.
Symboles
Le dictionnaire de la langue française — Le français vu du Québec utilise des symboles pour des raisons diverses[8].
Symbole Signification ⇒ Renvoie à un ou des synonymes ⇑ Renvoie à un ou des génériques (hyperonymes) ⇓ Renvoie à un ou des spécifiques (hyponymes) ↺ Renvoie à un mot ou à un élément de formation qui relève de la même famille mais dont la forme est différente [ ] Regroupent deux autres catégories de mots-renvois OPPOSÉ À Opposition partielle ∎ OPPOSÉ À Opposition globale SOUTENU Associé au registre soigné ou soutenu FAM. Associé au registre familier TRÈS FAM. Associé au registre très familier FQ FE Cas de variation géolinguistique VIELLI Emplois vieillissants vx (vieux) Emplois déjà sortis de l'usage ANCIENNT (anciennement) Mots qui réfèrent à des réalités anciennes LITTÉR. Emplois associés au style littéraire (DANS LE LANGAGE ENFANTIN) Emplois associés au discours enfantin PAR PLAIS. Emplois motivés par le désir d'amuser IRON. Emplois ironiques PÉJ. Emplois péjoratifs VULG. Emplois vulgaires ⊗ / CRITIQUÉ Emprunt critiqué FQ CRITIQUÉ Emprunt utilisé au Québec, mais critiqué FE CRITIQUÉ Emprunt utilisé en Europe, mais critiqué FE CRITIQUÉ AU QUÉBEC Emprunt utilisé en Europe, mais critiqué au Québec FQ CRITIQUÉ AU QUÉBEC Emprunt utilisé au Québec, mais critiqué au Québec CRITIQUÉ AU QUÉBEC Emprunt utilisé autant en Europe qu’au Québec, mais critiqué au Québec REM Remarques, souvent en lien avec des recommandations officielles ou des usages critiqués L’équipe du projet
Direction éditoriale
Direction informatique
- Chantal-Édith Masson
Les collaborateurs
- Jean-Claude Boulanger
- André Marquis
- Louis Mercier
- Michel Théoret
Les consultants
- Marcel Bellavance
- Jean-Yves Dugas
- Denis Dumas
- Louise Péronnet
- André Thibault
Rédaction
- Colène Bergeron
- Catherine Briand
- Jeannine de L'Étoile
- Mireille Elchacar
- Caroline Émond
- Chantal Fontaine
- Frédérick Gagné
- Marcia Gendron
- Nathalie Guillo
- Laure Guitard
- Geneviève Labrecque
- Geneviève Lachapelle
- Lucie Lahaie
- Marie-France Langlois
- Francis Lapointe
- Anna Malkowska
- Isabelle Saint-Germain
- Dolorès Savoie
- Ginette Thiffault
- Steeve Tremblay
Révision
- Marie-Nicole Cimon
- Serge D'Amico
- Geneviève Labrecque
- Doris Pilote
- Nadine Vincent
Informatique
- Dominic Marcotte
- Benoit Mercier
- Katherine Pérusse
- Patrick Turcotte
Comité scientifique
Membres québécois
- Lucie Auger, directrice des Services linguistiques de l’OQLF
- Colette Baribeau, professeure chercheure, UQTR
- Guy Bertrand, conseiller linguistique, Société Radio-Canada
- Jean-Claude Corbeil, linguiste et directeur linguistique chez Québec Amérique
- Pierre Georgeault, directeur de la recherche et de l’administration, Conseil supérieur de la langue française
- Jacques Lacoursière, historien
- André Lapierre, professeur, Université d'Ottawa
- Monique Lebrun, professeure chercheure, UQAM
- Denise Lussier, professeure chercheure, Université McGill
- Jean Nicolas, professeur chercheur, ingénieur, Université de Sherbrooke
- Lise Ouellette, responsable des programmes de français, ministère de l'Éducation
Membres européens
- Bruno de Bessé, professeur, terminologue (Suisse)
- Jean Pruvost, professeur, spécialiste des dictionnaires (France)
- Alain Rey, linguiste, coauteur des dictionnaires Robert (France)
- Josette Rey-Debove (1929-2005), coauteur des dictionnaires Robert (France)
- Lothar Wolf, professeur, linguiste, spécialiste de la francophonie et du français québécois (Allemagne)
Consultants européens
- Michel Francard, linguiste, lexicographe, Louvain-la-Neuve (Belgique)
- Bernard Quemada, linguiste, directeur du Trésor de la langue française (France) de 1977 à 1994
Retards de Franqus
Le projet Franqus a connu quelques retards depuis son commencement :
- Le 15 mars 2008, on annonçait le lancement de Franqus dans la revue L'actualité à l'occasion du congrès de la Fédération internationale des professeurs de français, à Québec, soit en juillet 2008[1]. Le lancement de la version papier devrait se faire pour l'automne 2009.
- Vers la fin de 2008, on annonçait le lancement de la version préliminaire de Franqus pour janvier 2009. En date du mois de mars, la publication n'a toujours pas eu lieu.
Notes et références
- ↑ a , b , c , d et e Jean-Benoît Nadeau, « Parlez-vous Franqus? : Un autre dictionnaire célébrant le joual, diront certains. À tort. Le Franqus est plutôt le premier ouvrage recensant le français standard en usage au Québec. », dans L’actualité, 15 mars 2008, p. 50 [texte intégral (page consultée le 4 août 2008)] :
« Le Franqus (pour Français québécois : usage standard) promet une petite révolution, car la plupart des francophones cultivent depuis longtemps l’idée qu’il n’existe qu’un « bon français » : celui des dictionnaires parisiens. »
- ↑ a et b Courriel reçu le 4 août 2008 de Lucie Auger, représentant l’OQLF : « Bonjour, / J’ai lu avec intérêt votre courriel. Vous serez sûrement content d’apprendre que l’Université de Sherbrooke et son groupe de recherche appelé FRANQUS travaille présentement à un dictionnaire de langue générale intitulé Dictionnaire de la langue française - Le français vu du Québec. L’OQLF collabore à ce dictionnaire dont le lancement aura lieu cet automne. J’espère que ce dictionnaire répondra à vos attentes et je vous félicite pour l’intérêt que vous portez à la langue française. / Mes salutations cordiales, / Lucie Auger / Directrice générale adjointe / Direction générale des services linguistiques / Office québécois de la langue française »
- ↑ Le public cible, Franqus. Consulté le 4 août 2008.
- ↑ Site de Franqus. Consulté le 2 juin 2009.
- ↑ Les étapes de la création du dictionnaire. Consulté le 4 août 2008.
- ↑ Une collaboration particulière avec le Trésor de la langue française (Nancy), Franqus.
- ↑ Le Franqus, dictionnaire du français québécois standard sur Canal Académie (émission de radio française et texte). Consulté le 4 août 2008.
- ↑ La méthodologie, Franqus. Consulté le 5 août 2008.
Voir aussi
Articles connexes
- Office québécois de la langue française
- Grand dictionnaire terminologique
- Banque de dépannage linguistique
Liens externes
- Site du projet Franqus
- Les mots du Franqus, extraits du dictionnaire sur L’actualité
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