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François Schaller
François Schaller (né le 3 décembre 1920 à Porrentruy et mort le 18 février 2006 à Lausanne) est un économiste suisse.
Sommaire
Carrière
Détenteur d'un double doctorat en économie et en sciences sociales et politiques, il a travaillé pendant près de vingt ans dans l’industrie (horlogère en particulier).
Nommé professeur à l'Université de Berne en 1953 (à temps partiel), puis à l'Université de Lausanne en 1963, François Schaller assume les deux enseignements simultanément jusqu'à sa retraite en 1985. Il est reconnu comme un grand analyste francophone des problèmes économiques de son époque, en particulier l'inflation. Son talent de vulgarisateur et son goût du débat public et politique lui valent d’être fréquemment invité à la radio et à la télévision de Suisse romande. En 1970, il joue un rôle considérable dans le rejet de l’initiative populaire pour le contingentement de l'immigration (initiative dite Schwarzenbach). Parallèlement à ses activités académiques, il a exercé de multiples mandats au sein de commissions fédérales ou cantonales.
Passionné d'histoire de la pensée économique (David Ricardo, Karl Marx et John Maynard Keynes en particulier), François Schaller a publié une thèse intitulée « De la charité privée aux droits économiques et sociaux du citoyen » qui fait encore référence aujourd'hui. Il est également l'auteur d'un « Essai critique sur la notion de productivité » en 1966 qui montre l'impossibilité de mesurer de manière crédible ce que travail et capital produisent. Il signe un commentaire d'actualité toutes les deux semaines, pendant quinze ans, à la une du Journal de Genève. Par la suite, il tient une rubrique mensuelle jusqu'en 2005 de critique de livre dans le quotidien économique l'Agefi.
Engagement politique et économique
François Schaller est resté foncièrement keynésien, même si la lutte contre l'inflation l'a converti au monétarisme à la fin des années 1970. Président du Conseil de la Banque nationale suisse de 1986 à 1989, il est également membre de plusieurs commissions fédérales (Commission conjoncturelle notamment). Son dernier grand engagement politique remonte à 1992, contre l'adhésion de la Suisse aux instituions de l'Espace économique européen.
Dans le domaine des entreprises, François Schaller siège entre autres au conseil du groupe Ciba à Bâle, ou encore de Nestec, filiale de développement du groupe Nestlé, à Vevey. Il préside le groupe lausannois Castolin et l'entreprise de machines-outils Bechler à Moutier. Il est à l’origine de la fusion régionale des constructeurs de machines-outils qui a donné l'actuel groupe Tornos.
Voir aussi
Ouvrages
- (fr) La notion de productivité (Droz, 1974) ISBN B0000DLNFG
- (fr) Essai critique sur la notion de productivité (Droz, 1966) ISBN B0000DLNVO
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