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François Cogné
François Cogné est un sculpteur français né le 10 août 1876 à Aubin dans l'Aveyron, décédé le 9 avril 1952. Il a réalisé maints portraits officiels, deux de ses œuvres sont célèbres : la statue de Georges Clemenceau, avenue des Champs Elysées, et le modèle de la borne de la Voie de la Liberté.
Durant la sombre période de Vichy et de l'Occupation, il fut le sculpteur officiel de l'État français, il fit le voyage de Berlin comme membre du comité Arno Breker.
Sommaire
Iconographie
Le peintre russe Serge Ivanoff fit son portrait[1]. Il est représenté avec un modèle de la statue du maréchal Lyautey installée depuis la fin du protectorat dans les jardins du consulat de France de Casablanca[2].
Œuvres
Outre le modèle de la Voie de la Liberté, la statue équestre du maréchal Lyautey à Casablanca, ainsi que sa statue en pied (copie en bronze à Nancy, ville natale du maréchal), on lui doit :
- Une statue en pied du Maréchal Pétain, cette effigie était destinée à remplacer la statue de Marianne, dans les mairies. De fait le choix de cette substitution de symbole fut laissé à l'appréciation des maires.[3]
- La statue de Georges Clemenceau[4] au rond-point de Champs-Elysées, près du Petit-Palais à Paris[5] ;
- Un buste du maréchal Joffre en céramique ;
- Le monument à la mémoire de Georges Mandel, érigé en bordure de la route nationale 7 entre Fontainebleau et Nemours ;
- Un buste de Mussolini exposé en 1929 ;
- Le Monument aux Morts du lycée Carnot à Paris (XVIIe).
- quelques bas-reliefs situés sur les façades d'immeubles parisiens, notamment à Montmartre.
La vente de son atelier eut lieu le 16 juin 1961, à Paris, Hôtel Drouot.
Extrait d'un livre de mémoires de Pierre-Barthélemy Gheusi
« "Le statuaire officiel du Maréchal et de l'amiral Darlan, François Cogné, qui a sculpté les bustes ou les médaillons de nombre de notabilités actuelles du pape à Alphonse XIII et de Mussolini à Lyautey, en passant par Loti, Caillaux, Pierre Laval, Clemenceau, Barthoud, Rabaud et cent autres encore, doit tailler dans le marbre une image du chancelier Hitler et se rendre en Allemagne pour y travailler.Quand on a demandé son prix, Cogné a répondu qu'il ne voulait point être payé en argent et qu'il proposait seulement la libération de dix prisonniers français.
- Ce n'est pas dix prisonniers qui seront libérés sur vos indications, lui a-t-on fait répondre aussitôt : vous serez autorisé à en demander cent dans nos stalags". »— Pierre-Barthélémy Gheusi, Revivre, l'increvable politique, p. 209.
Bibliographie
Notice de G. Lelièvre dans le 20e tome du dictionnaire artistique Saur, Allgemeinen Künstlerlexikon, pages 151-152.[6]
Notes et références
- ↑ Serge Ivanoff, Portraits
- ↑ La statue de Lyautey à casablanca
- ↑ Cf le livre de Stéphanie Corcy : La vie culturelle sous l'occupation, Paris Perrin, 2005, p. 291. Un photographie de Cogné posant près de cette statue figure en première de couverture de l'ouvrage cité.
- ↑ Les mauvaises langues disent que Le Tigre tourne le dos à l'ennemi.
- ↑ Dont des réductions en terre cuite ont été produites Statue de Clemenceau
- ↑ Saur, Allgemeines Künstlerlexikon Internationale Künstlerdatenbank
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