- Francois Caviglioli
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François Caviglioli
François Caviglioli (né à Lyon en 1937) est un journaliste, écrivain et scénariste français.
Biographie
Élevé dans une famille corse, il aspire dès l'adolescence au métier de « grand reporter » et porte, à cette fin, un vif intérêt à l'actualité internationale.
Parallèlement aux études de lettres qu'il suit à Lyon, il a l'occasion de publier ses premières piges au Progrès de Lyon. De cette expérience, il garde le souvenir d'un « rêve fracassé » par la réalité d'un travail consistant « surtout en des déjeuners de corporations »[1]. Il n'en abandonne pas pour le moins sa vocation et travaille dans divers journaux dont l'Écho de la Presse et de la Publicité, hebdomadaire spécialisé. Mais en 1960 il fait la connaissance, au hasard d'une rencontre, d'un des responsables de Combat, qui lui confie la chronique judiciaire.
Or, dans un contexte marqué par les procès de l'OAS et du général Salan, sa rubrique s'avère porteuse et lui donne l'occasion d'exprimer son talent. En 1967, il tire de sa couverture de l'affaire Ben Barka son premier livre, Ben Barka chez les juges (1967). Quittant Combat la même année, il travaille un temps au Nouvel Adam avant d'entamer, vers 1968, sa première collaboration au Nouvel Observateur. Il tire de sa collaboration aux deux titres du groupe Perdriel un recueil d'articles sous le titre Le Coup de la vie (1969).
Mais dès 1969, il préfère rejoindre Paris-Match, où on lui offre un poste de « grand reporter ». Car s'il publie La Grande cible, 1961-1964, les secrets de l'OAS (1972) qui relève de sa spécialité judiciaire, il trouve surtout l'occasion de matérialiser son rêve d'enfance : le reportage à l'étranger. Il a ainsi l'occasion d'assister à la chute de Saïgon (avril 1975) et au siège de Phnom Penh, qui constituent sa « plus grande satisfaction de reporter »[2]. Durant ses nombreux voyages dans la péninsule indochinoise, il attrape le « mal jaune » qu'il soigne par de fréquents séjours en Malaisie.
Mais le rachat du journal par Filipacchi provoque son retour, janvier 1977, au Nouvel Observateur. Rattaché au service « Notre Époque », sous la direction de Christiane Duparc, il peut se livrer à sa passion pour les faits de société de tout genre.
Journaliste très polyvalent, ayant rassasié son appétit de voyage, il manifeste un talent d'écriture exceptionnel que vient seulement entacher la tendance qu'il a de traiter de sujets sur le mode d'imagination plus que d'investigation. À l'exception des élections municipales de Paris qu'il couvre en février – mars 1977, il traite essentiellement des faits divers, de la police et des affaires. Après s'être attaché presque exclusivement à la couverture des régions (décembre 1979 - juin 1980), il traite avec attention de l'affaire Chaine (octobre 1980).
Il partage avec François Dupuis et Fabien Gruhier un goût immodéré pour les plaisirs de la table et de l'ivresse. Attiré à L'Express par Olivier Todd, il signe un contrat d'embauche avec ce dernier. Mais, au moment de partir, il choisit de rester au Nouvel Observateur sous la pression de Claude Perdriel. En 1979, il est promu grand reporter. À côté, il écrit aussi des scénarios pour le cinéma.
Il poursuit sa carrière de journaliste au Nouvel Observateur, et participe à l'écriture de nombreux films de Pascal Thomas.
Bibliographie
- Ben Barka chez les juges, Paris, La Table ronde, « Brûlots », 1967.
- Le Coup de la vie : Chroniques, Paris, Mercure de France, 1969.
- La Grande cible, 1961-1964, les secrets de l'OAS, Paris, Mercure de France, 1972.
- Un voyage en France, Paris, Seuil, 1981.
- Le grand absent : L'histoire secrète du père méditerranéen, Paris, Jean-Claude Lattès, « Lattès Document contemporain », 2007.
En collaboration avec Marc Francelet :
- Helena, la Grecque (roman), Paris, Librairie générale française, 1990.
- Master (roman), Paris, Éd. n° 1 - Filipacchi, 1990.
- Adieu l'espion (roman), Monaco, Le Rocher, 1994.
Références
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