- Francis Vanverberghe
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Francis le Belge
Francis Vanverberghe Surnom(s) Francis le Belge Naissance 3 mars 1946
Marseille (France)Décès 22 mars 2000 (à 54 ans)
ParisNationalité Française, Autres activités gangster, trafiquant de drogue Famille *François Vanverberghe (pére)
*Herminia Gomez (mére)
*Simone Vanverberghe (sœur)
*Sylvie Borel (fille)Francis Vanverberghe dit « Francis le Belge » (3 mars 1946 - 22 mars 2000) était un « parrain » du Milieu marseillais, mort assassiné en l'an 2000 à Paris, dans un café près des Champs-Élysées.
Sommaire
Biographie
Jeunesse
Francis le Belge naît à Marseille le 3 mars 1946 dans le quartier de la « Belle de Mai », fils de François Vanverberghe, un menuisier natif de Croix (Flandre française), et d'Herminia Gomez, une « pieds-noire » d'Algérie d'origine espagnole.
Francis Vanverberghe avait les qualités pour être footballeur professionnel. Cependant, à l'âge de 16 ans, il se blesse et voit ses rêves d'évoluer à l'OM s'envoler.
Après une première arrestation pour vol à la roulotte en 1962, le jeune Francis est condamné en 1965 à quinze mois de prison ferme pour proxénétisme aggravé. À 19 ans, il avait déjà une fille qui se prostituait pour lui dans le quartier de l'Opéra, dans le 1er arrondissement de Marseille.
Après sa sortie de prison, Le Belge prend la tête d'une bande de la « Belle de Mai ». Cette bande comprend Antoine Cossu, Robert Di Russo, Charles Filippi, Victor Funenia, Émile Chessa, Sebastiano Denartis, Emile et Jean Pardo, Daniel et Gérard Alesso.
Le 15 juin 1967, Le Belge est de nouveau condamné à un an de prison ferme pour coups et blessures pour s'être battu dans un bar du Vieux-Port contre des policiers venus arrêter Antoine Cossu dit « Tony l'Anguille », son beau-frère. Son père décède neuf jours après son incarcération, le 24 juin, tandis que sa fille, Sylvie, naît pendant son séjour en prison. Le Belge, ne voulant pas d'enfant, ne déclarera jamais sa fille. A sa sortie de prison, ce fait d'arme le fait remarquer auprès des Guérini. Ces derniers les présentent à Tany Zampa et Jacky Imbert, futurs parrains de la ville, qui évoluent sur Paris dans la « bande des Trois Canards ».
La même année, Antoine Guérini, parrain incontesté de Marseille, est assassiné au volant de sa Mercedes. Une nouvelle génération émerge.
En 1968, à l'âge de 22 ans, Francis le Belge est classé au Fichier du grand banditisme.
« French Connection » et trafic de drogue
Ambitieux, il se lance dans le trafic d'héroïne. il finit par s'opposer au parrain du moment, Tany Zampa qui l'escroque d'une cargaison d'une valeur de 600 000 Francs. Il s'ensuit une guerre qui aura son point culminant le 31 mars 1973 ; une fusillade éclata ce jour-là au bar du Tanagra et quatre personnes sont assassinées[1], dont deux pointures proche de Zampa. Il s'agit de Joseph Lomini dit le Toréador, l'un des trafiquants ayant escroqué le Belge et cible principal du commando, Ansan Bistoni dit l'« Aga Khan », poids lourd de la French Connection, Jean-Claude Napoletano, un petit truand, et la patronne du bar.. À la fin de la même année, Francis le Belge est de nouveau condamné à trois ans de prison ferme pour proxénétisme aggravé, détention d'armes et usage de faux papiers. Entre temps, il est condamné à 12 ans de prison ferme pour un trafic d'héroïne (1977) et à 5 ans d'interdiction de séjour en région parisienne, en région lyonnaise et en région PACA après l'arraisonnement par les stups du « Caprice des Temps ». Un crevettier qui transportait dans sa quille 425 kilos d'héroïne. Pour cette affaire, il purgera 7 ans à la centrale de Poissy. Il passera au total près de 11 années derrière les barreaux (1973-1984) jusqu'à sa libération pour bonne conduite en juin 1984.
Sorti de prison en 1984, c'est un homme changé qui retrouve la liberté. En prison, le Belge a énormément lu, notamment les philosophes, et a noué les derniers contacts qui lui manquaient. Il est désormais en quête d'honorabilité, se rapprochant du grand monde parisien, notamment dans l'univers de la mode, ainsi que du football dans le sud. Il essaye désormais de se faire le plus discret possible.
Interdit de séjour en PACA, ainsi qu'en région lyonnaise et parisienne, il va néanmoins reprendre ses affaires en main depuis l'extérieur. Installé dans le nord de la France, il redescend régulièrement dans le Sud, dans sa luxueuse villa de Vitrolles, où il organise des réunions avec ses hommes de confiance. Les rues marseillaises étant plus ou moins sous la houlette de Jacky le Mat, Francis le Belge va se rabattre sur le reste des Bouches-du-Rhône, principalement sur la région aixoise. Là, accompagné de ses anciens acolytes, Tony l'Anguille en tête, il met la main sur les établissements laissés vacants après la mort de Zampa, des bars branchés, des boîtes, des restaurants... On lui oppose peu de résistances. Il s'est entouré de nouveaux voyous, déterminés et très dangereux, capables de sortir leur arme à tout propos. Les plus importants sont Laurent Boglietti, dit "Lolo", Jean-Jacques Maillet, Noël Mariotti . Ensemble, ils n'auront pas de mal à prendre la contrôle de la région aixoise, même si des fidèles du clan Zampa implantés dans le monde de la nuit leur opposeront une forte résistance. Épaulé par Jacky le Mat, il fera taire ces foyers entre 1985 et 1987, laissant dix hommes à terre, dont Christian Betta (avec deux autres personnes) et Gérard Vigier, respectivement en mai 1986 et février 1987. Par ailleurs, en plus d'avoir établit un pacte de non-agression avec le Mat, Francis le Belge devient l'un de ses intimes. D'après les proches de Vanverberghe, Jacky le Mat aura été comme un second père pour Francis (17 ans les sépare).
Mais en mai 1986, le Belge est de nouveau balancé pour l'héroïne, cette fois-ci par François Scapula, dit Scapu la Balance. En cavale, le Belge est rattrapé en 1988 et va passer quatre ans en détention préventive, avant d'être relaxé.
La sanglante « guerre des boites »
Le caïd à l'ombre, certains ne vont pas hésiter à sortir le revolver. C'est ainsi que commence la sanglante « guerre des boîtes », qui durera de 1988 à 1994. Il ne s'agit pas d'une guerre où s'affronte deux équipes, mais d'un ensemble de règlements de compte qui s'entremêlent, tous liés aux boîtes de nuit de la région aixoise et marseillaise. Trois groupes surnagent néanmoins : celui de Francis le Belge (soutenu, semble-t'il, par Jacky le Mat), celui de Raymond « le Chinois » Mihière, l'un des nouvel homme fort de la région, et celui de Souhel Hanna-Elias, dit "Joël le Libanais", l'autre valeur montante.
Le premier meurtre concernant le clan Vanverberghe survient le 1er septembre 1989. C'est José Vanverberghe qui tombe, le frère de Francis le Belge, n'étant pourtant que très peu impliqué dans le Milieu. Son assassin, Bernard Bousquel, un braqueur à l'ambition un peu trop démesurée par rapport à son envergure, disparaît deux jours plus tard. En plus de la vingtaine d'assassinats qui auront lieu, des boîtes seront plastiquées. Le 4 décembre 1992, après 4 ans et 8 mois de détention, Le Belge est relaxé et remis en liberté après le paiement d'une caution de 1 500 000 Francs (225 000 €). Il semble vouloir s'en prendre à Maridet et ses amis, des indépendants qui avaient prévu de racheter des boîtes aixoises. Mauvaise idée. En 1993, ils sont cinq à tomber sous les balles du « groupe de feu » du Belge (composé de Boglietti, Maillet, Mariotti et de Fontana). Henri Maridet est le premier, assassiné le 8 juin à Marseille. Suivent tour à tour Robert Dahan, son fils Mickaël (dont le seul tort aura été d'avoir annoncé qu'il vengerait son père), Jean-Pierre Jativa et Dominique Fontana. Ces meurtres ne sont pas les seuls à impliquer Francis le Belge et son équipe. La « guerre des boîtes » va se terminer en 1994 grâce à une vaste opération de police visant le Milieu des boîtes. Ainsi seront arrêtés, entre autres, Jacky le Mat et Francis le Belge. Le 25 novembre 1993, le Belge est mis en examen dans le cadre de la « guerre des boîtes ». Le 14 décembre 1994, il est libéré faute de preuves.Il est toujours en contact avec Richard Baque une autre figure du grand banditisme , personnage tres violent, surnommé " le boucher" ou le "gitan" qui gère les machines à sous, et la sécurité des boites de nuit du grand sud , condamné pour un double assassinat de 2 proxénètes turcs .
L'exil parisien
Puis Le Belge abandonne Marseille et cède la plupart de ses intérêts à Le Mat par l'intermédiaire de sa nouvelle femme Lydie Fleury, qu'il connaît depuis 1985, actionnaire minoritaire du First, un bar à hôtesse dans le VIIIe.
Le 22 mars 1996, il se marie avec Lydie Fleury, sa seconde femme.
Francis le Belge vit dans un appartement rue Lord Byron sur les Champs-Élysées à Paris. Il vit confortablement du business de machine à sous clandestine et de la prostitution sur les Champs-Élysées et la place de l'étoile appelé « Le Triangle d'Or ».
Le 22 mars 2000, Le Belge est arrêté pour proxénétisme aggravé, il sera relaché le 16 mai 2000 après le paiement d'une caution de 800 000 euros.
Assassinat
Il meurt le 27 septembre 2000, assassiné par une équipe de tueurs à moto dans un café de course de standing « L'Artois Club », dans le VIIIe arrondissement de Paris, de 7 balles de 11,43. Boualem Talata est bientôt arrêté puis relâché, la police concluant par la suite qu'il n'était pas impliqué. Cependant, ce dernier sera assassiné. Les frères Hornec furent un temps aussi soupçonnés du crime.
Le 15 octobre 2002, deux neveux du Belge sont assassinés dans les Bouches-du-Rhône, mettant fin au clan Vanverberghe.
Bibliographie
- Mon père Francis le Belge, de Sylvie Borel, Éditions Jean-Claude Lattès, 2005, ISBN-10: 2709625490 ; ISBN 978-2709625494[2]
Film documentaire
- Francis le Belge, de Thierry Aguila (auteur-réalisateur) et François Thomazeau (auteur) ; Production/Diffusion : Comic Strip production, France 3, 26 minutes, 2007, HDV[3][4]
Articles connexes
Liens externes
- « Grand banditisme: la mort de Francis le Belge », Le Nouvel Observateur, 05/10/2000
- « L'exécution de Francis le Belge », Marianne2, 02/07/2001
- Francis Le Belge (chronologie)
Notes et références
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