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Narcisse jaune
Narcissus pseudonarcissusNarcisse jaune Classification classique Règne Plantae Classe Liliopsida Ordre Liliales Famille Amaryllidaceae Genre Narcissus Nom binominal Narcissus pseudonarcissus
L. 1753Classification phylogénétique Ordre Asparagales Famille Amaryllidaceae Classification différente selon APG II : Classification phylogénétique Ordre Asparagales Famille Alliaceae Sous-famille Amaryllidoideae D'autres documents multimédia
sont disponibles sur CommonsParcourez la biologie sur Wikipédia : Le narcisse jaune (Narcissus pseudonarcissus), appelé aussi narcisse trompette, est une plante monocotylédone du genre des narcisses et de la famille des Amaryllidacées. Toutefois la classification APG II les placerait plutôt parmi les Alliacées, dans la sous-famille probable des Amaryllidoideae.
C’est l’un des narcisses les plus communs en Europe, parmi les narcisses sauvages. Il pousse souvent en colonies importantes, dans les prés et les forêts. Comme pour beaucoup de narcisses, elle est fréquemment appelée « jonquille », nom qui devrait en principe être réservé à Narcissus jonquilla qui pousse en région méditerranéenne.
Sommaire
Description
Répartition et habitat
- Sa répartition en Europe est très hétérogène : il peut être très commun par endroits et très rare en d'autres. On considère souvent ce narcisse comme commun dans presque toute la France jusqu’à 2 000 m d’altitude. Sa cueillette est pourtant réglementée dans le Doubs, le Jura et la Haute-Saône entre autres. Il est protégé en Mayenne, par exemple, et dans quelques régions d’Allemagne.
- Une sous-espèce, Narcissus pseudonarcissus nobilis, est protégée en Hongrie.
- On rencontre le narcisse jaune autant dans les prairies que les forêts, dans les taillis et les bords des chemins. On le trouve dans les jardins également, après introduction de bulbes sauvages. Il est alors adventice ou peut rester assez longtemps si le terrain est assez humide.
- La floraison a lieu de mars à mai (elle dépend bien sûr aussi de la zone géographique)
Racine et tige
- Ce narcisse est une herbacée vivace grâce à un bulbe ovoïde. Ce bulbe est très vénéneux. Il est recouvert d'aiguilles d'oxalate qui causent des inflammations douloureuses.
- La tige est glabre. Elle est assez aplatie, deux angles sont visibles le long de la hampe.
- La plante fait généralement entre 20 et 40 cm de haut.
Les feuilles
- Les feuilles sont plates quoique plutôt charnues. Leurs extrémités sont arrondies.
- Elles sont toutes linéaires, larges de 4 à 15 mm. Elles dépassent parfois la tige en longueur.
- Elles sont regroupées par 2, 3, 4 ou 5, toujours à la base de la plante.
- Elles sont de couleur bleu-vert.
- La plante est assez polymorphe. Selon l’éclairement, le terrain, elle aura une touffe de feuilles plus ou moins dense, la fleur sera plus ou moins érigée haut.
La fleur
- Chaque fleur est solitaire. Normalement la fleur est jaune.
- Chacune est érigée à l'extrémité d'une longue hampe florale. Elle donne l’impression de pendre au bout de la tige.
- Une fleur est composée de 3 pétales et 3 sépales pétaloïdes, soient 6 tépales. Ceux-ci sont surmontés d’une paracorolle qui prend la forme d’un tube central évasé. Cet entonnoir a le contour dentelé ou lobé.
- Les 6 tépales sont soudés sur la moitié de leur longueur puis se déploient en étoile autour du tube central.
- Chaque pièce du périanthe, c'est-à-dire les tépales et le tube, ont même longueur : entre 15 et 25 mm
- Les 6 tépales sont d’un jaune plus pâle que le tube central. La bractée à la base de chaque fleur est de surcroît d’un jaune encore plus pâle.
- Enfin au cœur de la paracorolle, 6 courtes étamines attachées sont visibles. Le mince style et son stigmate sont assez réduits.
- Les fleurs sentent plus ou moins. L’odeur est entêtante, même si on ne s’en rend compte qu’après coup.
Habitat en France
Le fruit
- Le fruit est une capsule trigone un peu charnue.
- La dissémination est barochore. Les graines tombent au pied de la plante. Cela explique la formation de touffes denses de plantes.
Utilisation par l’homme
- Le narcisse jaune est principalement employé pour l'ornementation, la décoration. En intérieur, on utilise des fleurs coupées de plantes sauvages ou cultivées. En extérieur, on peut planter des bulbes de provenance sauvage. La réussite est alors conditionnelle.
- On cultive plus généralement dans les jardins, des espèces dérivées ou des hybrides, plus grands, plus robustes et de couleurs plus variées. Ces variétés sont plus ou moins odorantes.
Toxicité
Ce narcisse est toxique et même urticant pour certaines personnes.
- Les fleurs, feuilles et tige sont toxiques. Mais c’est le bulbe qui est, comme dit précédemment, la partie la plus toxique de la plante. Les animaux comme les humains sont concernés.
La toxicité du bulbe ingéré se signale par des douleurs abdominales, des vomissements, des étourdissements ou des frissons. Le vomissement permet généralement le rejet des morceaux de bulbe ingéré, ce qui atténue le danger. Sinon les symptômes peuvent être plus graves.
- Les personnes fragiles peuvent avoir des dermites au contact de tout organe de la plante.
Étymologie
- La désignation Narcisse jaune est bien sûr due à la couleur ordinaire de la fleur. Le terme de Trompette provient de la paracorolle évasée.
- On dit souvent que le mot Narcisse est un hommage direct au Narcisse mythologique.
Cela dit le nom grec de la plante soulignait déjà la faculté à l'assoupissement de la fleur : narkaô signifiant assoupir.
Remarques
- Il ne faut pas le confondre avec Narcissus bicolor L., autrefois nommé Narcissus. pseudonarcissus L. ssp. bicolor Baker. Ce narcisse est souvent plus grand et le contraste de couleur entre le tube central et les tépales est encore plus grand.
- Le parfum de ce narcisse est plus ou moins discret au nez mais il est en réalité entêtant et endormant. La présence d’un bouquet de narcisse jaune dans une pièce close est malsaine donc déconseillée. Cette faculté à l'assoupissement n'est pas utilisée en médecine, a priori
Noms vernaculaires
Comme déjà dit, ce narcisse peut être fréquent dans certaines zones, voire envahissant. Il en résulte que la plante a un nombre très important de noms vernaculaires. Parmi les plus fréquemment utilisés, citons :
- Aillault ou Ailault, en référence à l'ail.
- Bonhomme.
- Chaudron, sans doute à cause du tube central évasé.
- Clochette des bois, pour la même raison que précédemment.
- Coucou ou Fleur de coucou, les fleurs ressemblent à d'énormes fleurs de primevère officinale.
- Jeannette jaune (« Jeannette » simplement désignera plutôt le narcisse des poètes)
- Jonquille. La jonquille est normalement Narcissus jonquilla. Cela dit, le mot jonquille est autant utilisé pour le narcisse jaune, peut-être même plus pour celui-ci.
- Narcisse des bois, Narcisse des prés, Narcisse sauvage … Pourtant le narcisse jaune n’a pas le monopole d’un terrain …
- Narcisse faux Narcisse ou Faux narcisse. Cette désignation n’est pas meilleure que les autres.
- Narcisse trompette.
- Porillon.
Liens externes
- recensement des stations de jonquilles en Franche-Comté
- Référence Tela Botanica (France métro) : Narcissus pseudonarcissus L., 1753 (fr)
- Référence ITIS : Narcissus pseudonarcissus L. (fr) ( (en))
- Référence NCBI : Narcissus pseudonarcissus (en)
- Référence GRIN : espèce Narcissus pseudonarcissus L. (en)
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