Fort d'Aubervilliers

Batterie prussienne dirigée sur Paris durant l'insurrection de la Commune de Paris depuis le fort d'Aubervilliers

Le fort d'Aubervilliers au début du XX^e siècle, lorsque ses glacis servaient de villégiature

Le fort d'Aubervilliers, sur la carte d'État-Major de 1888

Le fort d'Aubervilliers est une ancienne fortification de Paris, construite en 1843 à Aubervilliers, en limite de Pantin et de Bobigny, afin de contrôler le passage sur la Route de Flandre, actuelle RN 2.

Il fait partie des ouvrages décidés en 1840 par Thiers afin de protéger la capitale et, et le cas échéant, mater ses rebellions.

Aujourd'hui il est ceint de jardins ouvriers et jouxte le cimetière parisien de Pantin. Il donne son nom à une station de la ligne 7 du métro de Paris ouverte en 1979

 Ce site est desservi par la station de métro Fort d'Aubervilliers.

Histoire

Le fort d'Aubervilliers est un fort érigé de 1840 à 1845 afin de défendre Paris des invasions. Il était destiné, jusqu'à la fin du siècle XIX^e siècle, à la sauvegarde des parisiens et à prévenir une arrivée ennemie. La ceinture parisienne édifiée vers 1840 possède de nombreuses fortifications ceinturant complètement Paris. Chaque ensemble fortifié est distant de 5 à 10 km de Paris. Pendant le siège de Paris de 1870, le fort jouera un rôle relativement important.

Pollution radioactive

Frédéric et Irène Joliot-Curie ont travaillé sur la radioactivité au fort d’Aubervilliers. Evelyne Yonnet, maire-adjointe de d'Aubervilliers et conseillère générale déclare en 2004 : « Il ressort, des informations officieuses, que le site a abrité quelques expériences de Frédéric et Irène Joliot-Curie ». La Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité rapporte dans un document datant de 2006 : « D’après les pièces consultées, Irène et Frédéric y ont effectué des manipulations sur des sels de radium 226 dans les années 1920 à 1930. »^[1].

Plus tard, les expériences sur la radioactivité pratiquées par le ministère des Armées, en marge des essais nucléaires menés dans le désert algérien a gravement contaminée le fort.

Une dépollution du site a été amorcé en 1999 par l'Agence Nationale de gestion des Déchets Radioactifs (Andra), cependant 61 fûts radioactifs remplis de césium 137 et de radium 226 eainsi que 60 m3 de terre contaminée sont encore stockés dans le fort^[2], faute de crédit^[3].

Une contre-expertise relayée par Dominique Voynet, a confirmé la présence de radioactivité et révélé de nouvelles zones de contamination sur le site. Un article du Parisien datant du 18 juin 2006, révéle une certaine recrudescence des cancers dans la zone, notamment quatorze institutrices du même établissements scolaires qui ont contractées un cancer^[4],[5].

Usages actuels

Il est partagé entre la gendarmerie mobile qui utilise l'entrée du fort et dont on peut apercevoir encore l'ancienne porte et les deux postes de garde intacts, malgré les nouvelles constructions utilisées pour la caserne et les logements des gendarmes. La partie arrière du fort est utilisée par une fourrière automobiles et quelques PME.

Par ailleurs Bartabas s'y installe en 1989 pour y présenter certains spectacles du théâtre Zingaro, spectacles dont les "acteurs" sont des chevaux. Une partie de l'emprise est utilisée par une fourrière automobile.

Projets

Le site du fort a fait l'objet de nombreuses études en vue de sa requalification urbaine, mais aucune n'a encore abouti à des réalisations, à cause de la pollution radioactive.

Références et notes

48°54′39″N 02°24′22″E / 48.91083, 2.40611

• Portail de l’architecture et de l’urbanisme
• Portail de l’histoire militaire
• Portail de la Seine-Saint-Denis