- Ahmosé II
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Amasis
Articles de la série Pharaon Classements alphabétique - chronologique Dynasties 0 - Ire - IIe - IIIe - IVe - Ve - VIe - VIIe - VIIIe - IXe - Xe - XIe - XIIe - XIIIe - XIVe - XVe - XVIe - XVIIe - XVIIIe - XIXe - XXe - XXIe - XXIIe - XXIIIe - XXIVe - XXVe - XXVIe - XXVIIe - XXVIIIe - XXIXe - XXXe - XXXIe - Les Ptolémées Amasis (ou Ahmès II, Iâhmes II ou encore Ahmosis II) est un pharaon de la XXVIe dynastie de la Basse époque égyptienne, régnant de -571 à -526.
Sommaire
Titulature
Nom de Nesout-bity Hiéroglyphe
Codage ( N5 W9 G17 F34 ) Translittération (Unicode) Ḫnm-jb-Rˁ Translittération (ASCII) khn.m (i)b-ra ou Xnm-ib-ra Transcription Khnemibrê ou Henemibrê Traduction « Celui qui embrasse le cœur de Rê » Nom de Sa-Rê Hiéroglyphe
Codage ( N12 F31 R24 G39 ) Translittération (Unicode) Jˁḥ-ms Sȝ-N.t Translittération (ASCII) jaH-msi sA-Nt Transcription Iah-mesi sa-Neith Traduction « Amasis fils de Neith » Nom grec Transcription Amasis (d'après Manéthon) Règne
Amasis Période Basse époque Dynastie XXVIe dynastie Prédécesseur Apriès Prise du pouvoir Assassinat d'Apriès Dates de règne -571 à -526 Successeur Psammétique III Amasis, général des mercenaires libyens (berbère), et d’origine libyenne lui-même, s'est couvert de gloire dans l'expédition contre les Kouchites organisée par Psammétique II. Après l'expédition désastreuse que son prédécesseur et chef Apriès envoya à Cyrène pour limiter l'expansion grecque en Cyrénaïque, Amasis est envoyé par le pharaon pour calmer la foule ; mais celle-ci, au lieu de s'apaiser, convainc Amasis de prendre le pouvoir et de chasser Apriès, ce qu'il fait.
Nabuchodonosor II, roi de Babylone, menace tout le Proche Orient dans son expansion ; ayant déjà attaqué en vain l'Égypte par deux fois sous Apriès (en -601 et -582), il reçoit le pharaon déchu à sa cour et le place à la tête d'une puissante armée pour réessayer de conquérir l'Égypte. Mais à la bataille finale, en -567, Amasis écrase Apriès et celui-ci est lui-même tué.
Babylone ayant conquis toute la Judée (de là date l'exil des Hébreux à Babylone), Amasis mène ostensiblement une politique étrangère radicalement antibabylonienne. À la mort de Nabuchodonosor II, il reconquiert le Proche Orient, et va même envahir Chypre, qu'Apriès avait attaquée pour se replier en cas d'échec au Liban. C'est donc la première et seule fois avant les Ptolémées que Chypre appartient au pharaon égyptien.
Amasis est alors le maître incontesté de l'Égypte, de Napata en Nubie, jusqu'à Byblos au Proche Orient et enfin de Chypre, du moins jusqu'en -545 : la renaissance saïte est alors à son apogée, et Amasis a donc réussi à élever l'Égypte presque au niveau de ce qu'elle était au Nouvel Empire, en étant parti de peu de chose et dans un contexte très défavorable.
Son long règne est propice à une intense activité architecturale. Dans le delta, outre à Saïs et son grand temple de la déesse Neith, dont Amasis se déclare le fils dans sa titulature, il fait bâtir un temple à Athribis et accorde à Naucratis un statut particulier lui autorisant à fonder et à construire des temples[1]. Il intervient également à Memphis et procède à l'enterrement d'un Apis en l'an 23 de son règne au Sérapéum de Saqqarah. Il fait reconstruire le sanctuaire d'Osiris en Abydos et édifie une chapelle dans l'enceinte d'Amon-Rê de Karnak conjointement avec sa fille Nitocris, qu'il fait adopter par Ânkhnesnéferibrê comme divine Adoratrice d'Amon. Au sud de la première cataracte des traces de son intervention sur l'île de Philaé suggèrent que dès l'époque saïte ce lieu sacré avait déjà reçu des monuments dédiés à la grande déesse Isis[2]. Il est également réputé avoir fondé ou en tout cas agrandit le temple oraculaire de l'Amon de l'oasis de Siwa, sanctuaire dont la célébrité ira grandissante par la suite.
Amasis entretient de bons rapports avec les Grecs. Allié à Cyrène, à Crésus de Lydie, à Polycrate de Samos, il envoie des offrandes à Delphes et finance la reconstruction du temple d'Apollon détruit par un incendie en -548, noue de nombreux contacts avec les cités grecques et accueille de nouveaux contingents ioniens et cariens[3]. Ayant obligé Chypre à se soumettre à l’Égypte, il dispose aussi d'une flotte commerciale considérable. Son action philhelléne ne se limite pas a des actions militaires ou commerciale car il est réputé avoir invité à la cour de grands penseurs, philosophes ou mathématiciens grecs tels Thalès de Milet et Pythagore.
S'opposant à l'hégémonie perse, il va jusqu'à s'allier à son mortel ennemi, Babylone, pour les contrer. Cette alliance est officialisée dans un traité entre Babylone, Pharaon et Crésus, roi de Lydie. Malgré ses efforts et son réseau d’alliances, même avec l’ancien rival babylonien, il ne peut contenir l’expansion perse et peu à peu tous ses appuis disparaissent, à commencer par Crésus, battu par Cyrus, roi des Perses, et finalement Babylone.
Pour alimenter cette subtile politique d'alliance, Amasis fait lever des impôts, notamment en prélevant une part des revenus du clergé ce qui lui attire une certaine animosité et la défiance d'une partie importante de la société égyptienne.
Quelques mois avant sa mort a lieu une bataille perdue par l'Égypte contre les Perses en -526, et un an plus tard est porté le coup fatal et final essuyé par son successeur.
Personnage haut en couleurs d'origine plébéienne il fut un souverain novateur et réformateur. Il conçoit un grand nombre de lois régissant le droit privé auxquelles on continua à se référer des siècles plus tard.
Psammétique III lui succède de -526 à -525.
Sépulture
Amasis Type Tombeau Emplacement Nécropole royale de Saïs On sait par Hérodote que la tombe d'Amasis était située dans l'enceinte du grand temple de Neith à Saïs, où l'auteur grec affirme l'avoir vue[4]. Il aurait été violé par les perses suite à la victoire de Cambyse sur le fils d'Amasis, Psammétique III, victoire qui ouvre la première occupation du pays par l'empire achéménide.
De son viatique funéraire, seuls quelques débris d'oushebtis à son nom sont apparus sur le marché des antiquités ou ont été trouvés lors des fouilles sporadiques qui ont eu lieues sur le site de Saïs. L'une de ces statuettes funéraires fragmentaires est exposée au Musée Petrie à Londres.
Le sarcophage du roi n'a jamais été retrouvé jusqu'à ce jour.
Notes
Bibliographie
- Hérodote, L'Enquête, vol. L.II ;
- Gerhard Haeny, « A short acrhitectural history of Philae », dans BIFAO, no 85, 1985 ;
- Nicolas Grimal, Histoire de l'Égypte ancienne.
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