Fond national juif

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Fonds national juif

Arbre nouvellement planté en Israël

Le Fonds national juif (FNJ) ou Keren Kayemeth LeIsrael (KKL), en hébreu, est un fonds central du mouvement sioniste, destiné au rachat de terres en Palestine, à la préparation des futurs pionniers sur le terrain et à la plantation de forêts.

Il est mis en place en 1901, grâce à l'initiative du professeur Tzvi Herman Shapira, au vu de la décision du 5e Congrès Sioniste. La proposition faite alors par le professeur Shapira de racheter des terres qui constitueront le territoire de la nation future, amène ce dernier à participer à la Conférence de Katowice en 1884, ainsi qu'aux premier (1897), troisième et cinquième (1901) Congrès sionistes. Jusqu'à la fin de la Première Guerre mondiale, le KKL cible ses activités dans l'achat de terrains et simultanément, dans l'installation des pionniers. Avec la création du Keren Hayesod, le KKL ne limite plus ses activités qu'au rachat de terres.

Au départ, il est financé grâce à des fonds provenant, d'une part des dons introduits dans les fameuses « boîtes bleues », apparues dans la majeure partie des maisons juives du monde, et d'autre part de la vente de timbres-poste-KKL, qui remplissent en même temps une fonction pédagogique.

Le rachat des terres permet au projet sioniste d'avancer, et de fait, aura aussi des répercussions sur l'immigration et l'intégration. Le KKL s'occupe également de l'assainissement des terrains marécageux. À la veille de la naissance de l'État d'Israël, le KKL compte pour plus de 1 000 hectares de terres dont il est responsable. Aujourd'hui, c'est le directeur des terrains d'Israël, nommé directement par le ministère de l'agriculture, qui gère l'entreprise. À la tête de l'organisation se réunit un conseil public, composé de représentants gouvernementaux et de 6 membres du KKL.

Comme nous l'explique son Directeur, Yossef Weitz, le Fonds national juif ne cachait pas ses visées racialistes. Yossef Weitz écrivait dès 1940: "Il doit être clair pour nous qu’il n’y a pas de place pour deux peuples dans ce pays. Si les Arabes le quittent, il nous suffira (...) Il n’existe pas d’autre moyen que de les déplacer tous; il ne faut pas laisser un seul village, une seule tribu... Il faut expliquer à Roosevelt, et à tous les chefs d’États amis, que la terre d’Israël n’est pas trop petite si tous les Arabes s’en vont, et si les frontières sont un peu repoussées vers le nord, le long du Litani, et vers l’est, sur les hauteurs du Golan."[réf. nécessaire]

Yoram Ben Porath, dans le grand journal Israélien Yediot Aharonoth du 14 juillet 1972, était plus clair encore. Il rappelait avec force l’objectif à atteindre: "C’est le devoir des dirigeants Israéliens d’expliquer clairement et courageusement à l’opinion un certain nombre de faits, que le temps fait oublier. Le premier de ceux-ci, c’est le fait qu’il n’y a pas de sionisme, de colonisation, d’Etat juif, sans l’éviction des Arabes et l’expropriation de leurs terres."[1]

Avec la création de l'État d'Israël, l'ordre des priorités auto-fixées par le KKL s'en trouve modifié ; ce dernier concentre principalement ses efforts sur le reboisement des terres, la construction de routes, l'aménagement des zones désertiques et l'assainissement de terrains. Depuis la naissance de l'État d'Israël, le KKL a aménagé plus de 2 000 km de route en zone désertique, assaini 500 000 hectares de terre, aidé au développement des régions nouvellement habitées, planté 700 000 000 d'arbres sur une surface de 500 000 hectares, asséché 150 000 hectares de la Houla marécageuse.

Le KKL fait connaître son programme de rachat de terres grâce au slogan : « La Terre ne sera pas bradée car c'est ma Terre. » La « boîte bleue » et les timbres deviennent alors familiers de nombreuses familles juives de toute la Diaspora, ainsi que des différents mouvements sionistes.

Les comités du KKL sont présents dans 50 pays dans le monde, où ils servent de centre actif dans leur engagement pour Israël.

Notes et références

  1. Yediot Aharonoth, 14 juillet 1972

Liens externes

  • site Central Zionist Archives in Jerusalem: Collections of Keren Kajemeth
  • KKL France
  • Portail d’Israël Portail d’Israël
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