- Ahmed Tlili
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Ahmed Tlili (أحمد التليلي), né le 16 octobre 1916 à Gafsa[1] et décédé le 25 juin 1967 à Paris, est un syndicaliste et homme politique tunisien.
Biographie
Il naît dans le centre minier de Gafsa et y entame ses études primaires avant de rejoindre Tunis pour poursuivre ses études secondaires au prestigieux Collège Sadiki. Après avoir enseigné, il intègre la poste tunisienne et retourne à Gafsa, en 1944, où il participe, en collaboration avec Farhat Hached, à la constitution de l'Union des syndicats du Sud. Il y défend en particulier les ouvriers des mines[1].
Son rôle dans la création de l'Union générale tunisienne du travail (UGTT) est très important, ce qui lui vaut d'être élu membre de sa commission administrative au congrès constitutif de janvier 1946. Emprisonné à plusieurs reprises par les autorités du protectorat, il organise, en 1952, la lutte armée pour l'indépendance dans la région de Gafsa. Il soutient aussi le Front de libération nationale et d'autres mouvements de libération en Afrique[1]. Il est accusé de participer à l'Opération de Stah et arrêté le 13 février 1952 ; il est libéré en juillet 1954.
Après l'indépendance, il devient trésorier et membre du bureau politique du Néo-Destour de 1954 à 1963 et secrétaire général de l'UGTT de 1957 à 1963[1]. Tlili réussit à accéder aux instances de la Confédération internationale des syndicats libres (CISL) en jouant un rôle déterminant dans la création de l'Organisation régionale africaine de la CISL (ORAF). Il est également à l'origine de la création de plusieurs sociétés coopératives qui permettent à l'UGTT de disposer de moyens financiers propres pour consolider son autonomie et renforcer son rôle dans la société tunisienne.
Tlili se distingue également par ses prises de position courageuses en faveur de la démocratisation et du respect des droits de l'homme : en juillet 1965, il quitte discrètement la Tunisie pour l'Europe où il fait des déclarations hostiles au régime du président Habib Bourguiba. Le 18 novembre 1966, l'Assemblée nationale approuve le retrait de son mandat de député alors qu'il est contraint à l'exil en Europe[1]. Rentré à Tunis le 25 mars 1967, son état de santé se dégrade rapidement et il décède à Paris le 25 juin. Il est ensuite rapatrié et inhumé au carré des dirigeants historiques de la Tunisie indépendante du cimetière du Djellaz de Tunis.
Son fils, Abderrahmane, est une personnalité politique de l'opposition tunisienne. Dans le cadre du 42e anniversaire de son décès, une cérémonie de recueillement est organisée en présence d'Abdessalem Jerad, secrétaire général de l'UGTT, des membres du bureau exécutif de celui-ci, des cadres du syndicat, ainsi que des membres de sa famille[2].
Références
Précédé de :
Ahmed Ben SalahSecrétaire général de l'UGTT
1956-1963Suivi de :
Habib AchourCatégories :- Syndicaliste tunisien
- Personnalité politique tunisienne
- Élève du Collège Sadiki
- Naissance en 1916
- Décès en 1967
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