- Flavius Julius Valens
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Valens
Pour les articles homonymes, voir Valens (homonymie).Valens Empereur romain Monnaie à l'effigie de Valens. Règne 26 mars 364 - 9 août 378 (~14 ans) Période Valentiniens Prédécesseur(s) Jovien Co-empereur(s) Valentinien Ier (jusqu'à 375)
puis Gratien (depuis 367)
et Valentinien II (depuis 375)Usurpateur(s) Procope (365 – 366)
Firmus (370 – 372/375)Successeur(s) Gratien, Valentinien II et Théodose Biographie Naissance c.328 - Cibalae (Pannonie) Nom originel Flavius Iulius Valens Décès 9 août 378 (~50 ans)
Andrinople (Thrace)Père Gratien l'Ancien Consort(s) Albia Dominica Descendance (1) Valentinianus Galates
(2) Carosa
(3) Anastasia{{{liste souverains}}} Liste des empereurs romains
Série Rome antiqueFlavius Julius Valens (latin : Imperator Caesar Flavius Iulius Valens Augustus), né vers 328 et mort au combat le 9 août 378, co-empereur romain de 364 à 378, d'abord avec son frère Valentinien Ier (jusqu'au mois de novembre 375), puis avec ses neveux Valentinien II et Gratien.
Son frère lui confie le gouvernement de la partie orientale de l'empire, avec Constantinople pour capitale. Il peut donc être considéré aussi comme empereur byzantin.
Sommaire
Biographie
Ses origines
Valens est né vers 328 à Cibales en Pannonie (latin : COLONIA AURELIA CIBALAE, actuellement Vinkovci en Croatie), une ville située à environ 80 km à l'est de Sirmium. Il est le deuxième fils de Gratien l'Ancien, Comes Africae puis Comes Britanniarum. Il a vécu dans les contrées administrées par son père. Dans sa jeunesse, Valens remplit les fonctions d'officier au palais de l'empereur Julien. Ce dernier ne réussit pas à lui transmettre sa passion des lettres. Il ne réussit pas mieux dans l'armée.
Son accession au pouvoir
Le 28 mars 364, son frère Valentinien l'associe au pouvoir dans la ville d'Hebdomon (actuellement Bakırköy près d'Istanbul), un mois après avoir lui-même accédé au trône, sur la demande de l'armée, sachant que l'Empire est trop étendu pour être dirigé par une personne seule. Deux mois après cette investiture, les deux frères s'en vont dans leur province natale d'Illyrie. À l'écart de la ville de Naissus (actuellement Niš en Serbie), ils se partagent les fonctionnaires et administrateurs et à Sirmium, ils font de même pour les armées. Valentinien prend la charge des provinces romaines d'Italie, d'Illyrie, d'Hispanie, de Gaule, de Bretagne et d'Afrique, laissant à Valens la partie orientale de la péninsule balkanique, la Grèce, l'Égypte, la Syrie et l'Asie Mineure
Chargé du gouvernement des provinces d'Orient, il retourne à Constantinople en décembre 364 et y installe sa capitale. Moins habile et moins éclairé que son frère et d'un caractère cruel quand il se croit menacé, Valens apporte cependant de l'ordre dans l'économie et fait baisser les impôts d'un quart.
Lutte contre Procope
Valens hérite de la partie orientale d'un empire qui s'est récemment retiré de ses possessions en Mésopotamie et en Arménie. En effet, Jovien a signé un traité de paix avec Shapur II de l'empire perse qui leur rend ces terres et fait renoncer l'Empire romain à toute souveraineté sur une bonne partie de l'Asie Mineure. La priorité de Valens après l'hiver 365 est de se déplacer dans l'Est afin de renverser la situation créée par son prédécesseur. À l'automne 365, il atteint Caesarea Mazaca en Cappadoce où il apprend qu'un usurpateur s'est proclamé empereur. L'usurpateur, Procope, est un cousin maternel de l'empereur Julien. Il a été chargé de la supervision d'une division de l'armée de Julien pendant l'expédition en Perse. Procope n'est pas présent lors de l'élection du nouvel empereur et bien que Jovien a laissé des instructions pour apaiser sa succession, sa suspicion à l'égard de Valens va croissant pendant la première année de règne du nouvel empereur.
Alors que Valens est éloigné pour repousser les Perses, Procope vient incognito à Constantinople et des vétérans de Julien qui y sont stationnés le proclament empereur le 28 septembre 365. Il peut ainsi s'emparer de la capitale de l'empire d'Orient et rallier à sa cause les troupes des Balkans. Durant les mois qui suivent, de nombreuses villes de Thrace et d'Asie Mineure changent de camp. Toutefois Valens réussit à battre l'armée de Procope à Nacolea en Phrygie, en 366, après que les généraux de ce dernier ont fui. Une nouvelle fois trahi, il est livré à Valens qui le fait décapiter.
Valens a à lutter à deux reprises contre les Goths :
- contre les Wisigoths d'Athanaric (367 - 369), qui ont soutenu la tentative de l'usurpateur Procope ;
- contre les Ostrogoths (refoulés par les Huns) et les Wisigoths réunis, qui en 375, se présentent en masse à la frontière de l'empire. Ne pouvant pas les empêcher d'entrer en Thrace (377), il leur livre, le 9 août 378, la désastreuse bataille d'Andrinople, où il trouve la mort.Théodose Ier lui succède en Orient, nommé par Gratien.
Arianisme et désaccords religieux
Valens favorise les ariens contre les nicéens. Il persécute aussi les milieux intellectuels païens, auxquels il prête des pouvoirs magiques et des intentions hostiles.
En revanche, il prend des mesures de protection en faveur des classes inférieures.
Suidas consacre un article à l'un de ses généraux du nom d'Élien à qui la nature avait donné des talents corporels et stratégiques considérables, mais qui était d'origine rurale.
La bataille d'Andrinople
Article détaillé : Bataille d'Andrinople.Valens périt le 9 août 378 dans la bataille d'Andrinople où les Wisigoths conduits par Fritigern, bien qu'affaiblis par la misère et la famine, battent sévèrement son armée. La cavalerie romaine est écrasée et doit battre en retraite tandis que l'infanterie, laissée livrée à elle-même, est littéralement exterminée sous les coups de la fureur des Goths. Valens est touché par une flèche. Pris de panique, il parvient à fuir entouré de sa garde personnelle et trouve refuge dans une cabane misérable. Des Wisigoths, furieux de la résistance de la garde impériale, mettent le feu au bâtiment. L'empereur y trouve la mort, brûlé vif. Selon une autre version, il serait mort sur le champ de bataille de la flèche qui l'avait atteint.
Cette défaite, au commencement des invasions barbares, est un véritable choc pour les Romains, signe d'un funeste avenir pour l'Empire.
Bibliographie
- « Valens », dans Louis-Gabriel Michaud, Biographie universelle ancienne et moderne : histoire par ordre alphabétique de la vie publique et privée de tous les hommes avec la collaboration de plus de 300 savants et littérateurs français ou étrangers, 2e édition, 1843-1865 [détail de l’édition]
- Histoire de la décadence de l'Empire, chapitre 26, Edward Gibbon
Voir aussi
- Aqueduc de Valens (Constantinople)
- Bataille d'Andrinople (378)
- Antiquité tardive
- Aelianus, général pendant le règne de Valens Lexicon graecum 1499
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