- Aharon Barak
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Aharon Barak (hébreu: אהרן ברק) né Harry Kubrick[1] le 16 septembre 1936 à Kaunas en Lituanie est un juriste qui a marqué le droit israélien. Il a été président de la Cour Suprême d'Israël de 1995 à 2006. Il est aussi professeur à l'Université hébraïque de Jérusalem.
Au cours de l'occupation nazie consécutive à l'Opération Barbarossa, Aharon Barak est enfermé en 1941 dans le ghetto de Kaunas. Il s'en échappe en 1944 caché dans un sac destiné à contenir des uniformes nazis confectionnés par des habitants du ghetto embauchés dans des ateliers (parmi lesquels son père). Le jeune fugitif est abrité tout au long de la guerre par des paysans[2].
Installé en Palestine mandataire en 1947, il obtient à l'Université hébraïque de Jérusalem une maîtrise en droit en 1958 avant d'y étudier l'économie et les relations internationales. Aharon Barak enseigne le droit comme assistant dans cette université de 1960 à 1963. C'est cette année-là qu'il y décroche un doctorat en droit puis y occupe une charge de professeur en 1968 avant d'être nommé doyen en 1974.
Il est conseiller juridique (Procureur général) du gouvernement entre 1975 et 1978. C'est à cette époque qu'Aharon Barak met en jugement des personnalités politiques dans des affaires de corruption. L'une de ces affaires conduit à la démission du Premier ministre Yitzhak Rabin.
En 1978, il est nommé à la Cour Suprême d'Israël. A ce titre, il participe à la négociation des Accords de Camp David[3].
Nommé président de la Cour en 1995, Aharon Barak fait figure de libéral voire de "juge activiste", du moins du point de vue d'Israël car cette position est difficile à tenir en ce qui concerne les Territoires occupés.
Il a notamment statué, en 1999, sur l'utilisation de la torture par le Shin Bet, lors d'une plainte déposée, entre autres, par le Comité public contre la torture en Israël. Barak renforce le contrôle juridictionnel de la Cour durant sa présidence, y compris le contrôle de constitutionnalité, et s'oppose à la discrimination concernant les Arabes israéliens dans les questions foncières (arrêt Kaadan, 2000) [4]. Il a aussi eu à connaître de la légalité de la politique des « assassinats ciblés », ainsi que de l'affaire Salah Shehadeh.
Toutefois, tentant d'atteindre un équilibre entre la sécurité de l'Etat d'Israël et les droits individuels des Palestiniens sujets à l'occupation, il a aussi pu être critiqué par certains auteurs, dont l'historien Tom Segev[5], comme fournissant le vernis de légitimité nécessaire à l'occupation [6].
Précédé par
Meir ShamgarPrésident de la Cour suprême d'Israël
1995 - 2006Suivi par
Dorit BeinischRéférences
- http://www.veroniquechemla.info/2011/11/aharon-barak-de-ram-landes-et-ami-teer.html, consulté le 13/11/11
- Film "The Judge", réalisé par Ram Lendes et Ami Teer, 2009, diffusé par Arte le 06/11/11
- Carter, James Earl, Jr., Palestine: Peace Not Apartheid. New York: Simon and Shuster, 2006; p. 46.
- Beinisch praises Barak's activism in legislative rulings, Haaretz, 14 septembre 2006 Yuval Yoaz,
- Tom Segev, What Aharon Barak leaves behind, Haaretz, 14 septembre 2006
- The Legacy of Justice Aharon Barak: A Critical Review", 48 Harvard International Law Journal Online 83 (2007). Nimer Sultany, "
Liens externes
- Un Echo d'Israël - biographie
- Discours d'Ehud Olmert, en hommage à Aharon Barak lors de la cérémonie de nomination de son remplaçant
Catégories :- Magistrat israélien
- Scientifique israélien
- Professeur de droit israélien
- Lauréat du prix Israël
- Naissance en 1936
- Naissance à Kaunas
- Membre de l'Académie israélienne des sciences et lettres
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