Sciage

Sciage

Le terme sciage désigne une découpe au moyen d'une scie.

Parfois, il peut servir à désigner l'industrie de première transformation du bois (scierie) quand il est utilisé au singulier. Et quand il est utilisé au pluriel, il désigne les produits issus de cette activité.

Il s'applique à divers matériaux, comme la pierre, le métal, le bois.

Sommaire

Travail du bois

Le sciage est une méthode de transformation, artisanale ou industrielle, utilisant des outils de découpe appelés scies, produisant généralement un face plane (exceptions : scie cloche, scie à chantourner). On peut considérer qu'il s'agit d'une partie d'une activité plus générale : la découpe[1].

L'état de la matière précédant le sciage est la grume[2] ; le sciage des grumes se fait longitudinalement, par des plans parallèles à un axe approximatif. La première et la dernière lame de bois sont des dosses qui contiennent essentiellement de l'écorce et de l'aubier et qui iront directement au rebut.

Les tranches suivantes s'appellent des plots.
Dans certains cas (en particulier pour les essences fines ou nobles) le stockage et la commercialisation se feront dans cet état, les opérations ultérieures de transformation étant à la charge de l'utilisateur final.
Pour les autres essences, une opération supplémentaire est effectuée dans la scierie : le délignage.
Cette opération consiste à supprimer les rives du plot pour obtenir un ou plusieurs parallélépipèdes (suivant la largeur du plot), appelés avivés.

En France, l'unité conventionnelle de travail en sciage est le pouce du Roi, soit 27mm.
On a ainsi des plots de 1", 2", 3", 4", etc. , ainsi que quelques sous-multiples : 1/2, 3/4, 6/4, 10/4 pour les épaisseurs.
Les largeurs courantes vont de 1" à 12".

Le bois est scié à l'état vert, c'est-à-dire gorgé d'eau. Une de ses propriétés est de perdre une partie de son volume, au cours du séchage. Une autre partie de son volume va également disparaitre au cours des opérations d'élaboration postérieures au sciage (corroyage, rabotage).
Une convention (controversée depuis quelques années)[réf. nécessaire] voulait que la perte de séchage soit pour le scieur, ce qui a conduit cette profession à prévoir une surcôte de débit de l'ordre de 6%.
Ainsi, pour obtenir une planche de 25 mm d'épaisseur (état sec à l'air et brut de sciage), le plot est taillé à 27 mm, alors que le produit élaboré à partir de la planche ne fera, au mieux, que 22 mm.

La pratique du refendage a quelques inconvénients, liés en particulier au classement visuel et à la nervosité du bois, ainsi qu'un amoidrissement de la pièce résultante, en raison de l'épaisseur du trait de scie, conséquence de l'épaisseur de la lame (de 1 mm pour une scie à ruban jusqu'à 5 mm pour une scie circulaire).

En matière de bois de structure, la plupart des sections portent un nom dérivé de l'usage qui en est fait en construction : madrier, bastaing, chevron, liteau, volige, planche.
Dans d'autres cas, ce nom provient d'une spécialité locale : planche lorraine.

Qualité des bois

Le résultat qualitatif d'un sciage est étroitement lié, objectivement à la vie de l'arbre et subjectivement à l'usage que l'on veut en faire. C'est ainsi que l'on évite de parler a priori de défaut et que l'on préfère le terme singularité. Une singularité pourra donc être perçue comme un défaut dans certains usages et une qualité (recherchée) dans d'autres.[réf. nécessaire]

Exemples :

  • bois de compression : c'est une particularité qui affecte la substance ligneuse pendant la croissance de l'arbre, essentiellement en raison d'un déséquilibre dans la formation du houppier. Celui-ci se développant de façon non symétrique entraîne un déséquilibre dans la distribution des contraintes de compression dans le tronc. la matière réagit en formant des cellules aux parois plus épaisses. En bois de structure, c'est un défaut rédhibitoire car il affaiblit considérablement la résistance mécanique de la pièce. En bois d'ébénisterie, c'est une qualité recherchée, comme par exempple l'érable ondée.
  • gros noeuds : plus un bois de structure présente des nœuds importants, moins il est apte à l'emploi. Au contraire, dans un bois d'ébénisterie, c'est une source intéressante d'effet décoratifs : loupe ou ronce pour le noyer et d'autres, griffes de chats, etc.

Travail des métaux

Comme pour le travail du bois, le sciage des métaux ferreux et non-ferreux s’exécute soit de façon manuelle ou soit de façon mécanique, en fonction des travaux à effectuer, des impératifs de production ou économiques.

Sciage manuel

Sciage manuel

Le sciage manuel se fait à l’aide d’une scie à métaux dont le mouvement de coupe ne se fait que dans un sens. L’outil, tenu à deux mains, se manœuvre sur un plan vertical (recommandé) et la pression ainsi que l’inclinaison de la lame sont ajustées par l’opérateur même, en fonction de la matière, de sa dureté et de son épaisseur, là, la denture de la lame présente tout son intérêt.

  • pièce mince (tôle) < à 5 mm : inclinaison à 45°
  • pièce épaisse de 5 à 30 mm : inclinaison de 5 à 30°
  • pièce > à 30 mm : mouvements alternatifs de 25 à 10° pour réduire le nombre de dents en prise sur la pièce, réduire la pression et aider à la formation des copeaux.

Un même effort fait pénétrer davantage la lame dans un métal tendre que dans un métal dur : le copeau étant plus gros prendra plus de place entre les dents, d’où le choix d’une lame à grosse denture.

Comme pour les autres types d’usinages, les métaux nécessitent des vitesses de sciage différentes :

  • Acier dur, fonte : 35 coups par minute,
  • Acier doux, demi-dur : 45 coups par minute,
  • Laiton, aluminium : 60 coups par minute.

Sciage mécanique

Il existe un grand nombre de machines à scier mécaniquement :

  • scie à ruban : la lame, la denture, la matière et la vitesse de coupe sont adaptées au travail des métaux.
  • scie alternative :
    • machine-outil semi-automatique utilisée pour le sciage des profilés en atelier,
    • scie portative électrique ou pneumatique à lame interchangeable, identique à celle utilisée pour le sciage du bois,
  • scie rotative :
    • machine-outil semi-automatique d’atelier,
    • machine portative à doubles-disques tournant en sens inverse l’un de l’autre assurant une très bonne stabilité.

Supplice

Condamné scié en deux.

Le sciage était un supplice utilisé pour la mise à mort des condamnés à la peine capitale qui consistait à scier le condamné[3].

Il s'agit d'un supplice mis en place par les peuples moyen-orientaux et qui a été transmis aux Macédoniens, Grecs et Romains. Il fut également utilisé par l'Inquisition au Moyen Âge[3].

Notes et références

  1. (fr)Zoom sur le sciage sur capbois.perso.infonie.fr. Consulté le 5 décembre 2010.
  2. (fr)sciage des grumes sur www.scieriemobile-henry.com. Consulté le 5 décembre 2010.
  3. a et b (fr)[PDF]Exécutions Par Céline Bretel sur www.google.fr. Consulté le 5 décembre 2010.

Voir aussi

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  • sciage — A to and fro, sawlike movement of the hand in massage. [Fr. scie, saw] * * * sci·age (se ahzhґ) [Fr.] a sawing movement in massage …   Medical dictionary

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