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Alphonse Fercot
Alphonse Frédéric Fercot, dit « Capitaine Freddy » , (1894 - 1965) est un résistant français qui a dirigé la résistance de Saint-Fargeau-Ponthierry (Seine-et-Marne).
Sommaire
Biographie
Il est né le 11 janvier 1894 à Saint-Amand-les-Eaux (Nord).
La Premiere Guerre Mondiale
Alors qu'il suit ses études d'ingénieur Arts et Métiers, il devance l'appel lorsqu'éclate la Grande Guerre. Il participe aux combats du front Nord (Arras, Le Labyrinthe, Neuville-Saint-Vaast, Albert, Ypres, etc.), où il est blessé et cité, en date du 4 octobre 1916, à l'ordre de son corps d'armée[1] pour actes de bravoure. Il est notamment décoré d'une 1re Croix de guerre.
L'entre-deux-guerres
Pendant l'entre-deux-guerres, inventeur et détenteur de plusieurs brevets[réf. nécessaire], il crée sa petite entreprise. Il conçoit et fait breveter, notamment, un abri de grande capacité, à l'épreuve des gaz.
La Seconde Guerre Mondiale
En 1940, après l'exode, il s'engage dans la résistance, participe à la création du journal Pantagruel, et à diverses actions notamment la fourniture de renseignements à Londres en tant qu'agent P2, chargé de mission de 1re classe.[2] C'est son contact anglais qui le surnommera Freddy.
Mais ses actions finissent par attirer l'attention et sa tête est mise à prix par une affiche apposée à Paris. Il part donc poursuivre ses activités en Seine-et-Marne, dans sa maison du hameau de Villers, à Saint-Fargeau-Ponthierry où il héberge notamment des aviateurs alliés jusqu'à leur prise en charge par des réseaux d'évasion. Avec son réseau, il fournit des vrais faux-papiers, réalise la falsification de listes destinée au départ en Allemagne ou au STO.
En août 1944, il est désigné comme responsable et coordinateur des FFI de St-Fargeau-Ponthierry par le Cpt Forthomme et le Cdt Dugas.[3] Ses groupes de FFI attaquent une colonne allemande et se chargent de libérer la commune (toutes actions qui vaudront la Croix de guerre à cette dernière), avant l'arrivée des Américains. Il quitte les américains à Melun, pour remettre en route les services essentiels de la commune.
Après un échec aux premières élections, il s'en retourne à la vie civile.
En 1954, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur[4], en présence du colonel René Lhopital, chef de camp du maréchal Foch, grand'croix de la Légion d'honneur.
Décès
C'est à Saint-Fargeau, au 7 rue du Prieuré, le 8 octobre 1965, que cet homme s'éteint. Il est inhumé au cimetière de Saint-Fargeau. En 1973, la commune donne son nom au groupe scolaire de Saint-Fargeau, puis en 1986, lui édifie une stèle, près de la gare de Saint-Fargeau, et baptise avenue du Capitaine-Freddy l'avenue qui y longe la voie ferrée (côté lacs de la Guiche). Le 27 août 2006, une plaque commémorative est apposée au 7 rue du Prieuré.
Distinctions
- Chevalier de la Légion d'honneur (pour faits de guerre)
- Croix de guerre 1914-1918 avec palmes
- Croix de guerre 1939-1945 avec étoile de bronze
- Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieures
- Médaille de la Résistance française
- Croix du combattant volontaire 1914-1918
- Croix du combattant 1914-1918
- Médaille inter-alliés (victoire de 1914-1918)
- Médaille des Prisonniers civils, déportés et otages de la Grande Guerre
- Médaille commémorative française 1914-1918
- Médaille commémorative française 1939-1945
- Croix de guerre belge
- Medal of Freedom (USA)
- Médaille commémorative de la résistance polonaise en France
- Croix d'honneur du Mérite franco-britannique
- Trois citations dont celle précitée.
Membre de C.D.L. (Ceux De la Libération), et des Corps Francs Vengeance[5]
Notes et références
- ↑ 6e armée – 20e corps d'armée – 11e Division – 21e Brigade – 69e Régiment d'Infanterie – 4e Cie
- ↑ Il existait au sein des réseaux officiels de la Résistance trois types d'agents. 01 : Agent répertorié qui travaille pour la résistance occasionnellement ; P1 : Agent de renseignement ou responsable qui travaille pour la résistance d'une manière habituelle ; P2 : Agent de renseignement ou officier responsable qui travaille en permanence pour la résistance.
- ↑ Caserne Augereau, de Melun - ordres et lettre de service des 20/08/1944, 25/08/1944 et 05/09/1944
- ↑ cf Journal Officiel du 29/12/1954, p. 12259
- ↑ [pdf] [1] cf p115.
Source
- Saint-Fargeau Ponthierry - Au fil du Temps (ARH/Fil d'Ariane, 1989)
- Ici St-Fargeau-Ponthierry - Les Habitants parlent aux habitants (ARH/Fil d'Ariane, 2004)
- L'Album de nos communes (ARH/Fil d'Ariane)
- reportage de François-Jean Armorin Quand les anges n'avaient plus d'ailes,
- Rencontres d'exception, par Jean-Marie Houdoux (Les Presses du Midi, mars 2006, p.25-28).
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